Author: | Paul Féval | ISBN: | 1230000286640 |
Publisher: | NA | Publication: | December 18, 2014 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Paul Féval |
ISBN: | 1230000286640 |
Publisher: | NA |
Publication: | December 18, 2014 |
Imprint: | |
Language: | French |
Extrait: I
CHACALS CONTRE LÉOPARD
En 1840, Sydney comptait à peine trente mille habitants, soit environ le sixième de la population composée d’Anglais libérés ou de soldats, et le reste de convicts des Trois-Royaumes, libérés ou subissant leur peine1. Ceci ne veut pas dire toutefois que les Anglais libres n’eussent pas été bien à leur place parmi les condamnés, car il n’en était guère, jusques et y compris le gouverneur, qui n’eût un ou plusieurs crimes sur la conscience. Toute la différence consistait en ce que les uns commettaient leurs crimes sous le couvert et à l’abri des lois, quand les autres étaient les victimes de ces mêmes lois. Cette légère nuance a bien son prix quand il s’agit d’une colonie de la GrandeBretagne.
Or, les 5,000 Anglais cités plus haut professaient à l’égard des 25,000 convicts, bushrangers ou indigènes, un peu moins d’attachement qu’ils n’en avaient pour leurs propres chiens, et, de leur côté, les relégués n’attendaient qu’une bonne occasion, puisqu’on les traitait en chiens, de dévorer les mollets de leurs
Extrait: I
CHACALS CONTRE LÉOPARD
En 1840, Sydney comptait à peine trente mille habitants, soit environ le sixième de la population composée d’Anglais libérés ou de soldats, et le reste de convicts des Trois-Royaumes, libérés ou subissant leur peine1. Ceci ne veut pas dire toutefois que les Anglais libres n’eussent pas été bien à leur place parmi les condamnés, car il n’en était guère, jusques et y compris le gouverneur, qui n’eût un ou plusieurs crimes sur la conscience. Toute la différence consistait en ce que les uns commettaient leurs crimes sous le couvert et à l’abri des lois, quand les autres étaient les victimes de ces mêmes lois. Cette légère nuance a bien son prix quand il s’agit d’une colonie de la GrandeBretagne.
Or, les 5,000 Anglais cités plus haut professaient à l’égard des 25,000 convicts, bushrangers ou indigènes, un peu moins d’attachement qu’ils n’en avaient pour leurs propres chiens, et, de leur côté, les relégués n’attendaient qu’une bonne occasion, puisqu’on les traitait en chiens, de dévorer les mollets de leurs