Author: | Karel Logist, Récits Express | ISBN: | 9782874382130 |
Publisher: | Erasme | Publication: | November 15, 2013 |
Imprint: | Erasme | Language: | French |
Author: | Karel Logist, Récits Express |
ISBN: | 9782874382130 |
Publisher: | Erasme |
Publication: | November 15, 2013 |
Imprint: | Erasme |
Language: | French |
Un mini-roman plein d'émotions !
Belgique, 1993.
Benjamin ne reconnaît plus son frère, Frankie. Jusqu’à l’âge de seize ans, c’était le type le plus formidable qu’il connaisse. Puis tout a dérapé : Frankie s’est rasé la tête, pour affirmer sa nouvelle identité.
À partir de maintenant, il sera un skin.
Plus on lit, mieux on lit. Récits Express, c'est plus de 30 histoires variées et des thèmes passionnants pour faire découvrir le plaisir de la lecture aux jeunes lecteurs de 10-13 ans.
EXTRAIT :
Je m’appelle Benjamin. Cette histoire se passe en 1993, à l’automne de mes treize ans. Elle débute exactement le lendemain de mes treize ans. Un samedi. Nous habitions alors dans la banlieue de Liège une petite maison avec un petit jardin.
C’est là que Farid et moi étions occupés à jouer au basket. Farid, c’est mon meilleur ami. On se voit tous les jours. On a grandi ensemble. On va à l’école ensemble, on fait nos devoirs ensemble. En vérité, je pourrais presque l’appeler mon frère, si je n’avais pas déjà un frère, un vrai, Frankie, avec qui les choses ne se passent pas aussi bien.
Mon frère allait avoir seize ans et, jusqu’à cette année-là, c’était le type le plus formidable que je connaisse. Mais aussi le plus fou. Et mon frère n’appréciait pas, mais alors pas du tout, mon meilleur ami Farid.
Il faisait chaud, ce samedi-là, quand Frankie a garé sa moto devant la maison et a posé son casque dans l’herbe près de nous. Il avait son air des mauvais jours. Il ne nous a pas dit bonjour ni rien d’autre, et a filé à la salle de bains. Je le sais, parce qu’on a entendu claquer la porte, puis des bruits d’eau et Farid a fait une grimace. J’ai haussé les épaules et on s’est remis à jouer.
Quand Papa est descendu de son bureau, une heure plus tard, il est venu faire quelques paniers avec nous. Lorsqu’il nous a demandé : « Est-ce que Frankie est rentré ? Il n’est pas dans sa chambre. Où est-il ? », je me suis aperçu qu’on ne l’avait jamais vu sortir de la salle de bains. Alors, mon père est allé frapper et la porte s’est ouverte : Frankie est sorti de là un livre à la main et aux lèvres un sourire étrange, mi-moqueur mi-énigmatique. Il s’était tondu le crâne, complètement, totalement. La boule à zéro et brillante comme une ampoule de 100 watts. L’atmosphère était tendue. Farid avait un air bizarre lui aussi ; il m’a dit « à demain » et est rentré chez lui. Mon père est resté silencieux et a regardé mon frère sans la moindre expression, puis il a tourné les talons et est retourné à la préparation de ses cours.
Un mini-roman plein d'émotions !
Belgique, 1993.
Benjamin ne reconnaît plus son frère, Frankie. Jusqu’à l’âge de seize ans, c’était le type le plus formidable qu’il connaisse. Puis tout a dérapé : Frankie s’est rasé la tête, pour affirmer sa nouvelle identité.
À partir de maintenant, il sera un skin.
Plus on lit, mieux on lit. Récits Express, c'est plus de 30 histoires variées et des thèmes passionnants pour faire découvrir le plaisir de la lecture aux jeunes lecteurs de 10-13 ans.
EXTRAIT :
Je m’appelle Benjamin. Cette histoire se passe en 1993, à l’automne de mes treize ans. Elle débute exactement le lendemain de mes treize ans. Un samedi. Nous habitions alors dans la banlieue de Liège une petite maison avec un petit jardin.
C’est là que Farid et moi étions occupés à jouer au basket. Farid, c’est mon meilleur ami. On se voit tous les jours. On a grandi ensemble. On va à l’école ensemble, on fait nos devoirs ensemble. En vérité, je pourrais presque l’appeler mon frère, si je n’avais pas déjà un frère, un vrai, Frankie, avec qui les choses ne se passent pas aussi bien.
Mon frère allait avoir seize ans et, jusqu’à cette année-là, c’était le type le plus formidable que je connaisse. Mais aussi le plus fou. Et mon frère n’appréciait pas, mais alors pas du tout, mon meilleur ami Farid.
Il faisait chaud, ce samedi-là, quand Frankie a garé sa moto devant la maison et a posé son casque dans l’herbe près de nous. Il avait son air des mauvais jours. Il ne nous a pas dit bonjour ni rien d’autre, et a filé à la salle de bains. Je le sais, parce qu’on a entendu claquer la porte, puis des bruits d’eau et Farid a fait une grimace. J’ai haussé les épaules et on s’est remis à jouer.
Quand Papa est descendu de son bureau, une heure plus tard, il est venu faire quelques paniers avec nous. Lorsqu’il nous a demandé : « Est-ce que Frankie est rentré ? Il n’est pas dans sa chambre. Où est-il ? », je me suis aperçu qu’on ne l’avait jamais vu sortir de la salle de bains. Alors, mon père est allé frapper et la porte s’est ouverte : Frankie est sorti de là un livre à la main et aux lèvres un sourire étrange, mi-moqueur mi-énigmatique. Il s’était tondu le crâne, complètement, totalement. La boule à zéro et brillante comme une ampoule de 100 watts. L’atmosphère était tendue. Farid avait un air bizarre lui aussi ; il m’a dit « à demain » et est rentré chez lui. Mon père est resté silencieux et a regardé mon frère sans la moindre expression, puis il a tourné les talons et est retourné à la préparation de ses cours.