Author: | Edgar Morin | ISBN: | 9782402043748 |
Publisher: | FeniXX réédition numérique | Publication: | January 1, 1995 |
Imprint: | FeniXX réédition numérique (Arléa) | Language: | French |
Author: | Edgar Morin |
ISBN: | 9782402043748 |
Publisher: | FeniXX réédition numérique |
Publication: | January 1, 1995 |
Imprint: | FeniXX réédition numérique (Arléa) |
Language: | French |
« La mission de l’intelligence européenne est de résister à l’hystérie de la guerre où l’on hait un peuple au lieu de condamner un système ou un régime. Cette mission nous impose de poser le problème de Sarajevo dans son contexte, qui est l’irruption démente de l’ethno-nationalisme et du total-nationalisme dans la crise du futur, dans la crise du communisme et dans la crise de l’Europe. Il faut comprendre que la dislocation de la Bosnie-Herzégovine porte en elle l’assassinat de l’avenir européen. Mais tout n’est pas encore accompli. Il faut tout faire pour sauver les villes multiculturelles, les villes de citoyens, les villes de démocrates qui résistent encore – au premier chef Sarajevo – et qui doivent résister aussi aux forces de dislocation interne que suscitent les sièges interminables et impitoyables. Et il faut envisager la paix. La paix est la seule voie qui permettra aux forces démocratiques, étouffées en Serbie et en Croatie, de se réveiller et de secouer l’ethno-nationalisme et le total-nationalisme. Mais cette paix, sous garantie des grandes puissances, doit elle-même garantir des frontières non imperméables, comme le sont celles de la Communauté européenne, et préparer de nouvelles associations. » E.M.
« La mission de l’intelligence européenne est de résister à l’hystérie de la guerre où l’on hait un peuple au lieu de condamner un système ou un régime. Cette mission nous impose de poser le problème de Sarajevo dans son contexte, qui est l’irruption démente de l’ethno-nationalisme et du total-nationalisme dans la crise du futur, dans la crise du communisme et dans la crise de l’Europe. Il faut comprendre que la dislocation de la Bosnie-Herzégovine porte en elle l’assassinat de l’avenir européen. Mais tout n’est pas encore accompli. Il faut tout faire pour sauver les villes multiculturelles, les villes de citoyens, les villes de démocrates qui résistent encore – au premier chef Sarajevo – et qui doivent résister aussi aux forces de dislocation interne que suscitent les sièges interminables et impitoyables. Et il faut envisager la paix. La paix est la seule voie qui permettra aux forces démocratiques, étouffées en Serbie et en Croatie, de se réveiller et de secouer l’ethno-nationalisme et le total-nationalisme. Mais cette paix, sous garantie des grandes puissances, doit elle-même garantir des frontières non imperméables, comme le sont celles de la Communauté européenne, et préparer de nouvelles associations. » E.M.