Author: | Julie Gouraud, Émile Bayard | ISBN: | 1230003096512 |
Publisher: | Paris : Hachette, 1879 | Publication: | February 22, 2019 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Julie Gouraud, Émile Bayard |
ISBN: | 1230003096512 |
Publisher: | Paris : Hachette, 1879 |
Publication: | February 22, 2019 |
Imprint: | |
Language: | French |
C’est le onze novembre, jour de la Saint-Martin, qu’a lieu à Angers la plus grande foire de l’année. Seigneurs et paysans arrivent de toutes parts, les uns pour vendre, les autres pour acheter. Pendant huit jours que dure la foire, les rues sont encombrées par la foule. Lorsque le temps est beau, c’est une sorte de fête populaire, à laquelle prennent part les plus pauvres gens.
On voit des boutiques de toute espèce : épiceries, modes, jouets, porcelaines, nouveautés de Paris, etc., etc. Si les familles riches attendent cette époque de l’année pour faire des provisions, il n’est pas un petit ménage qui n’en fasse aussi : la foire de la Saint-Martin représente à elle seule la richesse de l’Anjou.
Quelle que soit l’importance des affaires, les plaisirs ne sont pas négligés : quinze jours à l’avance, des baraques ont été construites sur la place des Halles. La grosse caisse et la trompette résonnent du matin au soir. Polichinelle est infatigable, il a de l’esprit à toute heure ; mais un rival invincible a campé près de lui : c’est l’homme au casque d’or, au manteau rouge parsemé d’étoiles, le charlatan : il ne cache pas son nom, il est monté sur un char attelé de beaux chevaux blancs. Cet homme est célèbre dans toute la contrée ; à son apparition la foule accourt. Il distribue des crayons et des sucres d’orge à quiconque en demande ; il vend des spécifiques merveilleux, arrache les dents sans douleur et les remplace à l’instant même.
Cette année-là, 1828, il y avait à la foire d’Angers bien d’autres merveilles encore. L’homme qui avale des épées, celui qui danse sur des œufs étaient totalement éclipsés par des personnages tels qu’on n’en avait jamais vu : un perroquet de New-York qui tirait le canon, un singe qui faisait la barbe à son maître, et une chatte blanche qui évidait un écheveau de fil. Ce serait une grande erreur de croire que les enfants étaient seuls à admirer le perroquet, le singe et la chatte. Les gens les plus graves allaient leur rendre visite et ne s’en cachaient pas.
Toutefois le marché n’était pas moins animé : les paysans ne sont pas aussi badauds que les messieurs, et pendant que les gens de la ville s’amusaient, eux faisaient leurs affaires.
C’est le onze novembre, jour de la Saint-Martin, qu’a lieu à Angers la plus grande foire de l’année. Seigneurs et paysans arrivent de toutes parts, les uns pour vendre, les autres pour acheter. Pendant huit jours que dure la foire, les rues sont encombrées par la foule. Lorsque le temps est beau, c’est une sorte de fête populaire, à laquelle prennent part les plus pauvres gens.
On voit des boutiques de toute espèce : épiceries, modes, jouets, porcelaines, nouveautés de Paris, etc., etc. Si les familles riches attendent cette époque de l’année pour faire des provisions, il n’est pas un petit ménage qui n’en fasse aussi : la foire de la Saint-Martin représente à elle seule la richesse de l’Anjou.
Quelle que soit l’importance des affaires, les plaisirs ne sont pas négligés : quinze jours à l’avance, des baraques ont été construites sur la place des Halles. La grosse caisse et la trompette résonnent du matin au soir. Polichinelle est infatigable, il a de l’esprit à toute heure ; mais un rival invincible a campé près de lui : c’est l’homme au casque d’or, au manteau rouge parsemé d’étoiles, le charlatan : il ne cache pas son nom, il est monté sur un char attelé de beaux chevaux blancs. Cet homme est célèbre dans toute la contrée ; à son apparition la foule accourt. Il distribue des crayons et des sucres d’orge à quiconque en demande ; il vend des spécifiques merveilleux, arrache les dents sans douleur et les remplace à l’instant même.
Cette année-là, 1828, il y avait à la foire d’Angers bien d’autres merveilles encore. L’homme qui avale des épées, celui qui danse sur des œufs étaient totalement éclipsés par des personnages tels qu’on n’en avait jamais vu : un perroquet de New-York qui tirait le canon, un singe qui faisait la barbe à son maître, et une chatte blanche qui évidait un écheveau de fil. Ce serait une grande erreur de croire que les enfants étaient seuls à admirer le perroquet, le singe et la chatte. Les gens les plus graves allaient leur rendre visite et ne s’en cachaient pas.
Toutefois le marché n’était pas moins animé : les paysans ne sont pas aussi badauds que les messieurs, et pendant que les gens de la ville s’amusaient, eux faisaient leurs affaires.