Author: | Émile Souvestre | ISBN: | 1230002536330 |
Publisher: | Pont-à-Mousson : Haguenthal, 1862 | Publication: | September 7, 2018 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Émile Souvestre |
ISBN: | 1230002536330 |
Publisher: | Pont-à-Mousson : Haguenthal, 1862 |
Publication: | September 7, 2018 |
Imprint: | |
Language: | French |
PREMIER RÉCIT. — LA DERNIÈRE FÉE.
Simon était un vaillant gars, mais orphelin de naissance, et par suite élevé en grande misère. Un de ses oncles, pauvre homme qui avait plus de bonne volonté que de ressources, l’avait adopté et nourri comme il avait pu, tant qu’il s’était trouvé trop petit pour qu’on le gageât ; puis il avait servi comme pastour chez le maître le plus dur du pays, où, à défaut du reste, il avait appris la soummission et la patience.
Mais l’âge était venu ; Simon entrait dans sa vingtième année, et il était temps de chercher une plus forte condition.
On avait parlé de lui à Pierre Hardi, qui manquait d’un garçon de labour ; si bien qu’il s’était mis en route pour la ferme des Boulaies, où il espérait bien s’arranger avec le maître et obtenir, comme on dit dans nos campagnes, « un bon lit, une bonne écuelle et un bon gage. »
On se trouvait en automne ; mais, ce jour-là, l’air était aussi chaud qu’au temps des moissons ; de gros nuages se traînaient entre ciel et terre, et pas un souffle ne courait dans les dernières, feuilles.
Simon avait ressenti l’effet du temps. Malgré lui il ralentissait le pas, quand, à un des détours de la route, il rencontra la vieille Fasie, chargée d’un gros panier et de deux lourds paquets.
Le jeune gars connaissait d’ancienne date la paysanne qui, dans le pays, avait réputation de faire commerce avec le diable, de lire l’avenir et de jeter un sort à volonté. Moitié crainte, moitié respect pour l’âge, il avait toujours été poli avec la sorcière, et cette fois encore, il lui tira honnètement son chapeau en s’informant de l’état de sa santé. Fasie s’arrêta en soufflant.
— Par mon baptême ! tu arrives à propos, mon gars, dit-elle, et tu vas me soulager en prenant quelque peu de ma charge.
— Volontiers, si nous faisons même route, répliqua Simon.
— Prends toujours les paquets, répliqua la sorcière ; je sais où tu vas.
Et comme il paraissait surpris.
PREMIER RÉCIT. — LA DERNIÈRE FÉE.
DEUXIEME RECIT. — L’ INCOGNITO.
TROISIÈME RÉCIT. — LE CHIEN DE TOBIE.
QUATRIÈME RÉCIT. — LE VENTRILOQUE
CINQUIÈME RÉCIT. — LE PETIT ORATEUR
SIXIÈME RÉCIT. — OHMACHT.
SEPTIÈME RÉCIT. — LE BOSSU DE SOUMAK.
PREMIER RÉCIT. — LA DERNIÈRE FÉE.
Simon était un vaillant gars, mais orphelin de naissance, et par suite élevé en grande misère. Un de ses oncles, pauvre homme qui avait plus de bonne volonté que de ressources, l’avait adopté et nourri comme il avait pu, tant qu’il s’était trouvé trop petit pour qu’on le gageât ; puis il avait servi comme pastour chez le maître le plus dur du pays, où, à défaut du reste, il avait appris la soummission et la patience.
Mais l’âge était venu ; Simon entrait dans sa vingtième année, et il était temps de chercher une plus forte condition.
On avait parlé de lui à Pierre Hardi, qui manquait d’un garçon de labour ; si bien qu’il s’était mis en route pour la ferme des Boulaies, où il espérait bien s’arranger avec le maître et obtenir, comme on dit dans nos campagnes, « un bon lit, une bonne écuelle et un bon gage. »
On se trouvait en automne ; mais, ce jour-là, l’air était aussi chaud qu’au temps des moissons ; de gros nuages se traînaient entre ciel et terre, et pas un souffle ne courait dans les dernières, feuilles.
Simon avait ressenti l’effet du temps. Malgré lui il ralentissait le pas, quand, à un des détours de la route, il rencontra la vieille Fasie, chargée d’un gros panier et de deux lourds paquets.
Le jeune gars connaissait d’ancienne date la paysanne qui, dans le pays, avait réputation de faire commerce avec le diable, de lire l’avenir et de jeter un sort à volonté. Moitié crainte, moitié respect pour l’âge, il avait toujours été poli avec la sorcière, et cette fois encore, il lui tira honnètement son chapeau en s’informant de l’état de sa santé. Fasie s’arrêta en soufflant.
— Par mon baptême ! tu arrives à propos, mon gars, dit-elle, et tu vas me soulager en prenant quelque peu de ma charge.
— Volontiers, si nous faisons même route, répliqua Simon.
— Prends toujours les paquets, répliqua la sorcière ; je sais où tu vas.
Et comme il paraissait surpris.
PREMIER RÉCIT. — LA DERNIÈRE FÉE.
DEUXIEME RECIT. — L’ INCOGNITO.
TROISIÈME RÉCIT. — LE CHIEN DE TOBIE.
QUATRIÈME RÉCIT. — LE VENTRILOQUE
CINQUIÈME RÉCIT. — LE PETIT ORATEUR
SIXIÈME RÉCIT. — OHMACHT.
SEPTIÈME RÉCIT. — LE BOSSU DE SOUMAK.