Author: | Gustave Aimard | ISBN: | 1230003118641 |
Publisher: | Paris Cadot & Degorce 1867 | Publication: | March 6, 2019 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Gustave Aimard |
ISBN: | 1230003118641 |
Publisher: | Paris Cadot & Degorce 1867 |
Publication: | March 6, 2019 |
Imprint: | |
Language: | French |
Depuis la pseudo-découverte du Nouveau-Monde, par Christophe Colomb, deux pays de cet immense continent ont eu, au détriment des autres, le privilège de concentrer sur eux seuls la curiosité des chercheurs d’aventures et la sympathie des penseurs.
Ces deux pays sont: le Pérou et le Mexique.
Deux causes ont, à notre avis, motivé cette préférence: d’abord, la mystérieuse auréole qui, jusqu’à ce jour, a enveloppé les fabuleuses richesses que sont censé renfermer ces pays; ensuite, la civilisation avancée, trouvée par les conquérants espagnols dans ces contrées, et qui formait un contraste si frappant avec la barbarie complète dans laquelle étaient plongés les autres autochtones de l’Amérique.
Quoi qu’il en soit, les événements graves dont le Mexique a été récemment le théâtre, en appelant plusieurs milliers de nos soldats sur ses rivages, ont de nouveau éveillé parmi nous une curiosité d’autant plus vive que, cette fois, nous sommes directement intéressés à connaître ce pays où depuis si longtemps déjà luttent vaillamment nos frères et nos amis, et qu’on nous a présenté sous tant de jours différents sans qu’aucun d’eux soit le véritable.
Nous ne prétendons, Dieu nous en garde, incriminer aucun des auteurs qui ont écrit sur la matière; mais il est un fait d’une vérité tellement mathématique que nul ne pourrait, non pas le révoquer en doute, mais seulement le discuter. Ce fait est celui-ci:
Si intelligent, si impartial que soit un homme qui parcourt un pays qu’il ne connaît pas et dont il ignore la langue, lorsqu’au bout d’un an ou de six mois de retour chez lui cet homme écrira la relation de son voyage, il est évident que, malgré lui, à son insu même, il aura tout vu de travers, et que, par conséquent, substituant sans s’en douter ses propres sentiments et ses habitudes personnelles aux mœurs qu’il prétend décrire, il faussera la vérité à chaque ligne et même à chaque phrase, et cela de la meilleure foi du monde.
Depuis la pseudo-découverte du Nouveau-Monde, par Christophe Colomb, deux pays de cet immense continent ont eu, au détriment des autres, le privilège de concentrer sur eux seuls la curiosité des chercheurs d’aventures et la sympathie des penseurs.
Ces deux pays sont: le Pérou et le Mexique.
Deux causes ont, à notre avis, motivé cette préférence: d’abord, la mystérieuse auréole qui, jusqu’à ce jour, a enveloppé les fabuleuses richesses que sont censé renfermer ces pays; ensuite, la civilisation avancée, trouvée par les conquérants espagnols dans ces contrées, et qui formait un contraste si frappant avec la barbarie complète dans laquelle étaient plongés les autres autochtones de l’Amérique.
Quoi qu’il en soit, les événements graves dont le Mexique a été récemment le théâtre, en appelant plusieurs milliers de nos soldats sur ses rivages, ont de nouveau éveillé parmi nous une curiosité d’autant plus vive que, cette fois, nous sommes directement intéressés à connaître ce pays où depuis si longtemps déjà luttent vaillamment nos frères et nos amis, et qu’on nous a présenté sous tant de jours différents sans qu’aucun d’eux soit le véritable.
Nous ne prétendons, Dieu nous en garde, incriminer aucun des auteurs qui ont écrit sur la matière; mais il est un fait d’une vérité tellement mathématique que nul ne pourrait, non pas le révoquer en doute, mais seulement le discuter. Ce fait est celui-ci:
Si intelligent, si impartial que soit un homme qui parcourt un pays qu’il ne connaît pas et dont il ignore la langue, lorsqu’au bout d’un an ou de six mois de retour chez lui cet homme écrira la relation de son voyage, il est évident que, malgré lui, à son insu même, il aura tout vu de travers, et que, par conséquent, substituant sans s’en douter ses propres sentiments et ses habitudes personnelles aux mœurs qu’il prétend décrire, il faussera la vérité à chaque ligne et même à chaque phrase, et cela de la meilleure foi du monde.