Les caprices de Marianne

Fiction & Literature, Drama, Nonfiction, Entertainment
Cover of the book Les caprices de Marianne by Alfred De Musset, Alfred De Musset
View on Amazon View on AbeBooks View on Kobo View on B.Depository View on eBay View on Walmart
Author: Alfred De Musset ISBN: 1230000229538
Publisher: Alfred De Musset Publication: March 31, 2014
Imprint: Language: French
Author: Alfred De Musset
ISBN: 1230000229538
Publisher: Alfred De Musset
Publication: March 31, 2014
Imprint:
Language: French

EXTRAIT:

ACTE PREMIER

SCENE PREMIERE

Une rue devant la maison de Claudio.

MARIANNE, sortant de chez elle un livre de messe à la main.

CIUTA, l'abordant.

CIUTA. - Ma belle dame, puis-je vous dire un mot ?

MARIANNE. - Que me voulez-vous ?

CIUTA. - Un jeune homme de cette ville est éperdument amoureux de vous ; depuis un mois entier, il

cherche vainement l'occasion de vous l'apprendre ; son nom est Coelio ; il est d'une noble famille et

d'une figure distinguée.

MARIANNE. - En voilà assez. Dites à celui qui vous envoie qu'il perd son temps et sa peine et que s'il

a l'audace de me faire entendre une seconde fois un pareil langage j'en instruirai mon mari. (Elle sort.)

COELIO, entrant - Eh bien ! Ciuta, qu'a-t-elle dit ?

CIUTA. - Plus dévote et plus orgueilleuse que jamais.

Elle instruira son mari, dit-elle, si on la poursuit plus longtemps.

COELIO. - Ah ! malheureux que je suis, je n'ai plus qu'à mourir ! Ah ! la plus cruelle de toutes les

femmes ! Et que me conseilles-tu, Ciuta? quelle ressource puis-je encore trouver ?

CIUTA. - Je vous conseille d'abord de sortir d'ici, car voici son mari qui la suit. (Ils sortent. - Entrent

Claudio et Tibia. ) .

CLAUDIO. - Es-tu mon fidèle serviteur, mon valet de chambre dévoué ? Apprends que j'ai à me

venger d'un outrage.

TIBIA. - Vous, Monsieur ? .

CLAUDIO. - Moi-même, puisque ces impudentes guitares ne cessent de murmurer sous les fenêtres

de ma femme. Mais, patience ! tout n'est pas fini. - Écoute un peu de ce côté-ci : voilà du monde qui

pourrait nous entendre. Tu m'iras chercher ce soir le spadassin que je t'ai dit.

TIBIA. - Pour quoi faire ?

CLAUDIO. - Je crois que Marianne a des amants.

TIBIA. - Vous croyez, Monsieur ?

CLAUDIO. - Oui ; il y a autour de ma maison une odeur d'amants; personne ne passe naturellement

devant ma porte ; il y pleut des guitares et des entremetteuses.

View on Amazon View on AbeBooks View on Kobo View on B.Depository View on eBay View on Walmart

EXTRAIT:

ACTE PREMIER

SCENE PREMIERE

Une rue devant la maison de Claudio.

MARIANNE, sortant de chez elle un livre de messe à la main.

CIUTA, l'abordant.

CIUTA. - Ma belle dame, puis-je vous dire un mot ?

MARIANNE. - Que me voulez-vous ?

CIUTA. - Un jeune homme de cette ville est éperdument amoureux de vous ; depuis un mois entier, il

cherche vainement l'occasion de vous l'apprendre ; son nom est Coelio ; il est d'une noble famille et

d'une figure distinguée.

MARIANNE. - En voilà assez. Dites à celui qui vous envoie qu'il perd son temps et sa peine et que s'il

a l'audace de me faire entendre une seconde fois un pareil langage j'en instruirai mon mari. (Elle sort.)

COELIO, entrant - Eh bien ! Ciuta, qu'a-t-elle dit ?

CIUTA. - Plus dévote et plus orgueilleuse que jamais.

Elle instruira son mari, dit-elle, si on la poursuit plus longtemps.

COELIO. - Ah ! malheureux que je suis, je n'ai plus qu'à mourir ! Ah ! la plus cruelle de toutes les

femmes ! Et que me conseilles-tu, Ciuta? quelle ressource puis-je encore trouver ?

CIUTA. - Je vous conseille d'abord de sortir d'ici, car voici son mari qui la suit. (Ils sortent. - Entrent

Claudio et Tibia. ) .

CLAUDIO. - Es-tu mon fidèle serviteur, mon valet de chambre dévoué ? Apprends que j'ai à me

venger d'un outrage.

TIBIA. - Vous, Monsieur ? .

CLAUDIO. - Moi-même, puisque ces impudentes guitares ne cessent de murmurer sous les fenêtres

de ma femme. Mais, patience ! tout n'est pas fini. - Écoute un peu de ce côté-ci : voilà du monde qui

pourrait nous entendre. Tu m'iras chercher ce soir le spadassin que je t'ai dit.

TIBIA. - Pour quoi faire ?

CLAUDIO. - Je crois que Marianne a des amants.

TIBIA. - Vous croyez, Monsieur ?

CLAUDIO. - Oui ; il y a autour de ma maison une odeur d'amants; personne ne passe naturellement

devant ma porte ; il y pleut des guitares et des entremetteuses.

More books from Alfred De Musset

Cover of the book Premières Poésies (1829-1835) by Alfred De Musset
Cover of the book LOUISON by Alfred De Musset
Cover of the book La nuit vénitienne by Alfred De Musset
Cover of the book Le Chandelier by Alfred De Musset
Cover of the book Lorenzaccio by Alfred De Musset
Cover of the book IL FAUT QU'UNE PORTE SOIT OUVERTE OU FERMÉE by Alfred De Musset
Cover of the book BARBERINE by Alfred De Musset
Cover of the book Poésies nouvelles (1836-1852) by Alfred De Musset
Cover of the book Fantasio by Alfred De Musset
Cover of the book Un caprice by Alfred De Musset
Cover of the book Alfred De Musset-Gamiamni ou une nuit d'excès by Alfred De Musset
Cover of the book CARMOSINE by Alfred De Musset
Cover of the book ON NE SAURAIT PENSER À TOUT by Alfred De Musset
Cover of the book Bettine by Alfred De Musset
Cover of the book André Del Sarto by Alfred De Musset
We use our own "cookies" and third party cookies to improve services and to see statistical information. By using this website, you agree to our Privacy Policy