Le Petit Vieux des Batignolles

Fiction & Literature, Classics, Mystery & Suspense, Thrillers
Cover of the book Le Petit Vieux des Batignolles by Émile Gaboriau, Largau
View on Amazon View on AbeBooks View on Kobo View on B.Depository View on eBay View on Walmart
Author: Émile Gaboriau ISBN: 1230000258919
Publisher: Largau Publication: August 8, 2014
Imprint: Language: French
Author: Émile Gaboriau
ISBN: 1230000258919
Publisher: Largau
Publication: August 8, 2014
Imprint:
Language: French

Extrait du livre :

Lorsque j’achevais mes études pour devenir officier de santé – c’était le bon temps, j’avais vingt-trois ans – je demeurais rue Monsieur-le-Prince, presque au coin de la rue Racine.

J’avais là, pour trente francs par mois, service compris, une chambre meublée qui en vaudrait bien cent aujourd’hui ; si vaste que je passais très aisément les manches de mon paletot sans ouvrir la fenêtre.

Sortant de bon matin pour suivre les visites de mon hôpital, rentrant fort tard parce que le café Leroy avait pour moi d’irrésistibles attraits, c’est à peine si je connaissais de vue les locataires de ma maison, gens paisibles tous, rentiers ou petits commerçants.

Il en est un, cependant, avec qui, peu à peu, je finis par me lier.

C’était un homme de taille moyenne, à physionomie insignifiante, toujours scrupuleusement rasé, et qu’on appelait, gros comme le bras, monsieur Méchinet.

Le portier le traitait avec une considération toute particulière, et ne manquait jamais, quand il passait devant sa loge, de retirer vivement sa casquette.

L’appartement de monsieur Méchinet ouvrant sur mon palier, juste en face de la porte de ma chambre, nous nous étions à diverses reprises trouvés nez à nez. En ces occasions, nous avions l’habitude de nous saluer.

Un soir, il entra chez moi me demander quelques allumettes ; une nuit, je lui empruntai du tabac ; un matin, il nous arriva de sortir en même temps et de marcher côte à côte un bout de chemin en causant…

Telles furent nos premières relations.

Sans être ni curieux ni défiant – on ne l’est pas à l’âge que j’avais alors – on aime à savoir à quoi s’en tenir sur le compte des gens avec lesquels on se lie.

J’en vins donc naturellement, non pas à observer l’existence de mon voisin, mais à m’occuper de ses faits et gestes.

Il était marié, et madame Caroline Méchinet, blonde et blanche, petite, rieuse et dodue, paraissait adorer son mari.

View on Amazon View on AbeBooks View on Kobo View on B.Depository View on eBay View on Walmart

Extrait du livre :

Lorsque j’achevais mes études pour devenir officier de santé – c’était le bon temps, j’avais vingt-trois ans – je demeurais rue Monsieur-le-Prince, presque au coin de la rue Racine.

J’avais là, pour trente francs par mois, service compris, une chambre meublée qui en vaudrait bien cent aujourd’hui ; si vaste que je passais très aisément les manches de mon paletot sans ouvrir la fenêtre.

Sortant de bon matin pour suivre les visites de mon hôpital, rentrant fort tard parce que le café Leroy avait pour moi d’irrésistibles attraits, c’est à peine si je connaissais de vue les locataires de ma maison, gens paisibles tous, rentiers ou petits commerçants.

Il en est un, cependant, avec qui, peu à peu, je finis par me lier.

C’était un homme de taille moyenne, à physionomie insignifiante, toujours scrupuleusement rasé, et qu’on appelait, gros comme le bras, monsieur Méchinet.

Le portier le traitait avec une considération toute particulière, et ne manquait jamais, quand il passait devant sa loge, de retirer vivement sa casquette.

L’appartement de monsieur Méchinet ouvrant sur mon palier, juste en face de la porte de ma chambre, nous nous étions à diverses reprises trouvés nez à nez. En ces occasions, nous avions l’habitude de nous saluer.

Un soir, il entra chez moi me demander quelques allumettes ; une nuit, je lui empruntai du tabac ; un matin, il nous arriva de sortir en même temps et de marcher côte à côte un bout de chemin en causant…

Telles furent nos premières relations.

Sans être ni curieux ni défiant – on ne l’est pas à l’âge que j’avais alors – on aime à savoir à quoi s’en tenir sur le compte des gens avec lesquels on se lie.

J’en vins donc naturellement, non pas à observer l’existence de mon voisin, mais à m’occuper de ses faits et gestes.

Il était marié, et madame Caroline Méchinet, blonde et blanche, petite, rieuse et dodue, paraissait adorer son mari.

More books from Largau

Cover of the book La Fée Des Grèves by Émile Gaboriau
Cover of the book Le fils du Soleil by Émile Gaboriau
Cover of the book Les cotillons célèbres by Émile Gaboriau
Cover of the book La Soeur du Soleil by Émile Gaboriau
Cover of the book Les Fanfarons du Roi by Émile Gaboriau
Cover of the book La Femme aux deux sourires - Arsène Lupin by Émile Gaboriau
Cover of the book L’ÎLE AU TRÉSOR by Émile Gaboriau
Cover of the book Au Bonheur des Dames by Émile Gaboriau
Cover of the book Port-Tarascon - Dernières aventures de l'illustre Tartarin by Émile Gaboriau
Cover of the book La fille du juif-errant & Le carnaval des enfants by Émile Gaboriau
Cover of the book Le Cercle rouge by Émile Gaboriau
Cover of the book Le Roi des gueux by Émile Gaboriau
Cover of the book La Promenade du phare by Émile Gaboriau
Cover of the book Idylles by Émile Gaboriau
Cover of the book Les Pieds fourchus by Émile Gaboriau
We use our own "cookies" and third party cookies to improve services and to see statistical information. By using this website, you agree to our Privacy Policy