Author: | Guy de Maupassant | ISBN: | 9782824716800 |
Publisher: | Bibebook | Publication: | June 9, 2015 |
Imprint: | Bibebook | Language: | French |
Author: | Guy de Maupassant |
ISBN: | 9782824716800 |
Publisher: | Bibebook |
Publication: | June 9, 2015 |
Imprint: | Bibebook |
Language: | French |
La nouvelle Le Père Milon est initialement parue dans la revue Le Gaulois du 22 mai 1883, puis dans le recueil homonyme publié à titre posthume en 1899. C'est la guerre de 1870. Alors que l’état-major prussien s’est établi dans la ferme du père Milon, des uhlans disparaissent régulièrement le soir ou durant la nuit et on les retrouve morts le lendemain au réveil. Extrait : Je r'venais un soir, qu'il était p't-être dix heures, le lend'main que vous étiez ici. Vous, et pi vos soldats, vous m'aviez pris pour pu de chinquante écus de fourrage avec une vaque et deux moutons. Je me dis : «~Tant qu'i me prendront de fois vingt écus, tant que je leur y revaudrai ça.~» Et pi, j'avais d'autres choses itou su l'cœur, que j'vous dirai. V'là qu' j'en aperçois un d'vos cavaliers qui fumait sa pipe su mon fossé, derrière ma grange. J'allai décrocher ma faux et je r'vins à p'tits pas par derrière, qu'il n'entendit seulement rien. Et j'li coupai la tête d'un coup, d'un seul, comme un épi, qu'il n'a pas seulement dit «~ouf !~» Vous n'auriez qu'à chercher au fond d'la mare : vous le trouveriez dans un sac à charbon, avec une pierre de la barrière.
La nouvelle Le Père Milon est initialement parue dans la revue Le Gaulois du 22 mai 1883, puis dans le recueil homonyme publié à titre posthume en 1899. C'est la guerre de 1870. Alors que l’état-major prussien s’est établi dans la ferme du père Milon, des uhlans disparaissent régulièrement le soir ou durant la nuit et on les retrouve morts le lendemain au réveil. Extrait : Je r'venais un soir, qu'il était p't-être dix heures, le lend'main que vous étiez ici. Vous, et pi vos soldats, vous m'aviez pris pour pu de chinquante écus de fourrage avec une vaque et deux moutons. Je me dis : «~Tant qu'i me prendront de fois vingt écus, tant que je leur y revaudrai ça.~» Et pi, j'avais d'autres choses itou su l'cœur, que j'vous dirai. V'là qu' j'en aperçois un d'vos cavaliers qui fumait sa pipe su mon fossé, derrière ma grange. J'allai décrocher ma faux et je r'vins à p'tits pas par derrière, qu'il n'entendit seulement rien. Et j'li coupai la tête d'un coup, d'un seul, comme un épi, qu'il n'a pas seulement dit «~ouf !~» Vous n'auriez qu'à chercher au fond d'la mare : vous le trouveriez dans un sac à charbon, avec une pierre de la barrière.