Author: | Marceline Desbordes-Valmore | ISBN: | 1230000221027 |
Publisher: | Marceline Desbordes-Valmore | Publication: | February 25, 2014 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Marceline Desbordes-Valmore |
ISBN: | 1230000221027 |
Publisher: | Marceline Desbordes-Valmore |
Publication: | February 25, 2014 |
Imprint: | |
Language: | French |
EXTRAIT:
I.
UN PÈRE.
Quatre poupées entrèrent un jour à la fois rue des Pyramides. Cela
fit quelque sensation chez les voisins de l'heureuse maison où se
précipitaient ces charmantes étrangères, car elles étaient pleines
d'éclat, de décence et de fraîcheur dans leurs parures.
Une vieille gouvernante les reçut dans le vestibule du second étage, les
prit des bras de la personne qui les apportait, et les rangea derrière
un rideau, comme elle en avait reçu l'instruction, puis courut avertir
son maître, arrivé, depuis quelques jours d'un grand voyage; il parut
un moment après, suivi de quatre enfants qu'il fit ranger autour d'un
excellent déjeuner préparé pour eux.
Cet homme, d'une taille légèrement courbée, quoique jeune encore, les
assit lui- même auprès de lui d'un air doux et triste. Il était le père
des enfants et revenait leur tenir lieu d'une mère charmante, qu'ils
avaient perdue. Rien ne pouvait retenir M. Sarrasin à la vie, que le
dessein irrévocable d'être à la fois le père et la mère de cette petite
famille groupée autour de lui. Forcé à de fréquents voyages dans
l'intérêt de tous, il n'avait pu depuis trois ans cultiver lui- même ces
jeunes plantes dont il ignorait entièrement les caractères. Leurs jours
s'étaient passés depuis six mois, dans une pension, où elles avaient
senti moins cruellement l'absence de leur mère et la privation
momentanée de ce jeune père, qui leur était enfin rendu ! C'était leur
troisième réunion depuis son retour béni, et vous avez déjà jugé qu'ils
s'occupaient des moyens d'assurer leur bonheur. Il ne lui en restait pas
d'autre.
EXTRAIT:
I.
UN PÈRE.
Quatre poupées entrèrent un jour à la fois rue des Pyramides. Cela
fit quelque sensation chez les voisins de l'heureuse maison où se
précipitaient ces charmantes étrangères, car elles étaient pleines
d'éclat, de décence et de fraîcheur dans leurs parures.
Une vieille gouvernante les reçut dans le vestibule du second étage, les
prit des bras de la personne qui les apportait, et les rangea derrière
un rideau, comme elle en avait reçu l'instruction, puis courut avertir
son maître, arrivé, depuis quelques jours d'un grand voyage; il parut
un moment après, suivi de quatre enfants qu'il fit ranger autour d'un
excellent déjeuner préparé pour eux.
Cet homme, d'une taille légèrement courbée, quoique jeune encore, les
assit lui- même auprès de lui d'un air doux et triste. Il était le père
des enfants et revenait leur tenir lieu d'une mère charmante, qu'ils
avaient perdue. Rien ne pouvait retenir M. Sarrasin à la vie, que le
dessein irrévocable d'être à la fois le père et la mère de cette petite
famille groupée autour de lui. Forcé à de fréquents voyages dans
l'intérêt de tous, il n'avait pu depuis trois ans cultiver lui- même ces
jeunes plantes dont il ignorait entièrement les caractères. Leurs jours
s'étaient passés depuis six mois, dans une pension, où elles avaient
senti moins cruellement l'absence de leur mère et la privation
momentanée de ce jeune père, qui leur était enfin rendu ! C'était leur
troisième réunion depuis son retour béni, et vous avez déjà jugé qu'ils
s'occupaient des moyens d'assurer leur bonheur. Il ne lui en restait pas
d'autre.