Author: | Julie Gouraud, Émile Bayard | ISBN: | 1230003096604 |
Publisher: | Paris : Hachette, 1876 | Publication: | February 22, 2019 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Julie Gouraud, Émile Bayard |
ISBN: | 1230003096604 |
Publisher: | Paris : Hachette, 1876 |
Publication: | February 22, 2019 |
Imprint: | |
Language: | French |
Chaque saison nous apporte des impressions nouvelles : s’approcher du feu, revoir la grande table où brille la lampe, entendre le vent et la pluie qui ne peuvent nous atteindre, causer et rire de mille riens, tel est le charme des soirées d’automne.
Ce tableau de famille existait en réalité au château de Saint-Meury, dans la vallée de Graisivaudan, où nous allons faire connaissance avec M. et Mme d’Ernemont, entourés de leurs enfants.
Une lecture sérieuse avait été achevée la veille ; tout le monde était d’accord pour y faire succéder quelque récit amusant. Chacun disait son mot, prenait et rejetait les nombreux volumes entassés sur la table, lorsqu’Yvonne saisit un gros cahier qui avait jusque-là échappé à tous les regards. Un souvenir vague traversa son esprit : « Mère, dit-elle, serait-ce là le Livre de maman que j’ai aperçu un certain jour ?
– Oui, ma fille. »
Yvonne rougit et devint sérieuse en considérant cette œuvre de patience qu’une mère seule avait pu entreprendre et achever. La jeune fille était bien sûre de l’indulgence de sa mère, et pourtant la pensée d’entendre cette lecture l’intimida ; cette crainte amena un sourire sur les lèvres de son père. Henri et Auguste prirent la chose autrement : ils brûlaient de connaître leur histoire.
On était parvenu à rétablir le silence, lorsque l’infortuné Black eut le malheur de le rompre par un aboiement qui n’était peut-être qu’une approbation. Yvonne n’en jugea pas ainsi et, malgré les réclamations du pauvre animal, elle le mit dehors. Mme d’Ernemont commença alors la lecture du récit suivant.
Chaque saison nous apporte des impressions nouvelles : s’approcher du feu, revoir la grande table où brille la lampe, entendre le vent et la pluie qui ne peuvent nous atteindre, causer et rire de mille riens, tel est le charme des soirées d’automne.
Ce tableau de famille existait en réalité au château de Saint-Meury, dans la vallée de Graisivaudan, où nous allons faire connaissance avec M. et Mme d’Ernemont, entourés de leurs enfants.
Une lecture sérieuse avait été achevée la veille ; tout le monde était d’accord pour y faire succéder quelque récit amusant. Chacun disait son mot, prenait et rejetait les nombreux volumes entassés sur la table, lorsqu’Yvonne saisit un gros cahier qui avait jusque-là échappé à tous les regards. Un souvenir vague traversa son esprit : « Mère, dit-elle, serait-ce là le Livre de maman que j’ai aperçu un certain jour ?
– Oui, ma fille. »
Yvonne rougit et devint sérieuse en considérant cette œuvre de patience qu’une mère seule avait pu entreprendre et achever. La jeune fille était bien sûre de l’indulgence de sa mère, et pourtant la pensée d’entendre cette lecture l’intimida ; cette crainte amena un sourire sur les lèvres de son père. Henri et Auguste prirent la chose autrement : ils brûlaient de connaître leur histoire.
On était parvenu à rétablir le silence, lorsque l’infortuné Black eut le malheur de le rompre par un aboiement qui n’était peut-être qu’une approbation. Yvonne n’en jugea pas ainsi et, malgré les réclamations du pauvre animal, elle le mit dehors. Mme d’Ernemont commença alors la lecture du récit suivant.