Author: | Jacques Bouhsira, Martine Janin-Oudinot, Denise Bouchet-Kervella | ISBN: | 9782130736127 |
Publisher: | Presses Universitaires de France | Publication: | March 2, 2016 |
Imprint: | Presses Universitaires de France | Language: | French |
Author: | Jacques Bouhsira, Martine Janin-Oudinot, Denise Bouchet-Kervella |
ISBN: | 9782130736127 |
Publisher: | Presses Universitaires de France |
Publication: | March 2, 2016 |
Imprint: | Presses Universitaires de France |
Language: | French |
Dès 1905, et jusqu’en 1938, Freud a tenté de comprendre la nature des mécanismes psychiques inconscients qui sous-tendent les conduites sexuelles fétichistes et en a construit des versions successives marquées par l’évolution de ses théorisations métapsychologiques. Après avoir mis en évidence les liens des perversions avec les avatars du développement sexuel de « l’enfant pervers polymorphe » puis proposé, en 1909, d’aborder la dynamique spécifique du fétichisme en termes de « dissociation » d’un complexe refoulé, il en arrive 1927, dans « Le fétichisme », à une théorie radicalement nouvelle centrée sue l’idée d’une modification de la topique du moi chez certains petits garçons confrontés, à la phase phallique, à la perception de l’altérité sexuée de leur mère : un déni de celle-ci aurait lieu sous l’effet de l’angoisse de castration insurmontable, entraînant un clivage du moi et la construction d’un fétiche afin de soutenir le déni. En 1938 (« Le clivage du moi dans le processus de défense »), Freud revient sur une singularité du clivage du moi fétichiste, lequel « oscille en va-et-vient entre déni et reconnaissance ».
Par la suite, beaucoup d’auteurs postfreudiens ont élargi et complexifié la causalité freudienne de la terreur de la castration en introduisant l’existence simultanée d’importantes angoisses de séparation, de fixations à certains plaisirs prégénitaux (en particulier anaux), ou d’angoisses archaïques concernant la mère toute-puissante, tout en restant centrés sur les conduites sexuelles fétichistes.
Cette monographie se proopose de réinterroger la fonction des formations fétichiques dans l’économie psychique globale, au-delà des pratiques sexuelles et au-delà du masculin, selon une approche extensive et dans une conception non structurale reflétant les courants de pensée contemporains issus des problèmes posés par les cliniques actuelles.
Dès 1905, et jusqu’en 1938, Freud a tenté de comprendre la nature des mécanismes psychiques inconscients qui sous-tendent les conduites sexuelles fétichistes et en a construit des versions successives marquées par l’évolution de ses théorisations métapsychologiques. Après avoir mis en évidence les liens des perversions avec les avatars du développement sexuel de « l’enfant pervers polymorphe » puis proposé, en 1909, d’aborder la dynamique spécifique du fétichisme en termes de « dissociation » d’un complexe refoulé, il en arrive 1927, dans « Le fétichisme », à une théorie radicalement nouvelle centrée sue l’idée d’une modification de la topique du moi chez certains petits garçons confrontés, à la phase phallique, à la perception de l’altérité sexuée de leur mère : un déni de celle-ci aurait lieu sous l’effet de l’angoisse de castration insurmontable, entraînant un clivage du moi et la construction d’un fétiche afin de soutenir le déni. En 1938 (« Le clivage du moi dans le processus de défense »), Freud revient sur une singularité du clivage du moi fétichiste, lequel « oscille en va-et-vient entre déni et reconnaissance ».
Par la suite, beaucoup d’auteurs postfreudiens ont élargi et complexifié la causalité freudienne de la terreur de la castration en introduisant l’existence simultanée d’importantes angoisses de séparation, de fixations à certains plaisirs prégénitaux (en particulier anaux), ou d’angoisses archaïques concernant la mère toute-puissante, tout en restant centrés sur les conduites sexuelles fétichistes.
Cette monographie se proopose de réinterroger la fonction des formations fétichiques dans l’économie psychique globale, au-delà des pratiques sexuelles et au-delà du masculin, selon une approche extensive et dans une conception non structurale reflétant les courants de pensée contemporains issus des problèmes posés par les cliniques actuelles.