Author: | Georges Courteline | ISBN: | 1230000672108 |
Publisher: | Georges Courteline | Publication: | September 19, 2015 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Georges Courteline |
ISBN: | 1230000672108 |
Publisher: | Georges Courteline |
Publication: | September 19, 2015 |
Imprint: | |
Language: | French |
EXTRAIT:
Une petite pièce modestement meublée. -- Au fond, une porte, et, à gauche, en pan coupé, une fenêtre praticable. A droite, une porte. Un casier laissant voir les dos de deux grands livres, reliés en vert, avec montures de cuivre.
Scène première
Landhouille, seul.
Au lever du rideau, Landhouille, à la porte du fond, le dos présenté au public, hurle, à une personne qu'on ne voit pas, des recommandations que couvrent des roulements de tambour.
Landhouille. --- Tu feras mes amitiés à ma tante Virginie, et tu l'embrasseras pour moi. Tu diras à mon oncle Auguste... -- Vas-tu te taire, avec ton tambour? Quelle diable d'idée ai-je eue de donner un tambour à cet enfant! Tape encore un peu, que je t'entende; je te le reprendrai, moi, ton tambour. (Le tambour se tait.) Tu diras à mon oncle Auguste que j'ai été forcé d'aller à la réception du ministre. Ce n'est pas vrai, mais ça ne fait rien. Tu as l'abat-jour de ma tante? Oui? Bon. Adieu, Sidonie; n'oublie pas les fruits confits de Mme de Pont-à-Mousson. (Répondant à une question que le public n'entend pas.)... Bien entendu, chez l'épicier. Et pense aux crottes de chocolat de Mme de Saint-Jean-Pied-de-Port. Et puis, toi, Toto, tâche d'être sage. Embête-la un peu, ta mère; embête-la, avec ton tambour; je t'apprendrai comment je m'appelle, moi. (Il referme la porte, descend en scène et tire sa montre.) Trois heures dix. Sidonie ne sera pas rentrée avant sept heures; mettons à profit nos loisirs pour établir le bilan de l'infâme Premier Janvier, en procédant à la récapitulation des étrennes que j'ai reçues.
EXTRAIT:
Une petite pièce modestement meublée. -- Au fond, une porte, et, à gauche, en pan coupé, une fenêtre praticable. A droite, une porte. Un casier laissant voir les dos de deux grands livres, reliés en vert, avec montures de cuivre.
Scène première
Landhouille, seul.
Au lever du rideau, Landhouille, à la porte du fond, le dos présenté au public, hurle, à une personne qu'on ne voit pas, des recommandations que couvrent des roulements de tambour.
Landhouille. --- Tu feras mes amitiés à ma tante Virginie, et tu l'embrasseras pour moi. Tu diras à mon oncle Auguste... -- Vas-tu te taire, avec ton tambour? Quelle diable d'idée ai-je eue de donner un tambour à cet enfant! Tape encore un peu, que je t'entende; je te le reprendrai, moi, ton tambour. (Le tambour se tait.) Tu diras à mon oncle Auguste que j'ai été forcé d'aller à la réception du ministre. Ce n'est pas vrai, mais ça ne fait rien. Tu as l'abat-jour de ma tante? Oui? Bon. Adieu, Sidonie; n'oublie pas les fruits confits de Mme de Pont-à-Mousson. (Répondant à une question que le public n'entend pas.)... Bien entendu, chez l'épicier. Et pense aux crottes de chocolat de Mme de Saint-Jean-Pied-de-Port. Et puis, toi, Toto, tâche d'être sage. Embête-la un peu, ta mère; embête-la, avec ton tambour; je t'apprendrai comment je m'appelle, moi. (Il referme la porte, descend en scène et tire sa montre.) Trois heures dix. Sidonie ne sera pas rentrée avant sept heures; mettons à profit nos loisirs pour établir le bilan de l'infâme Premier Janvier, en procédant à la récapitulation des étrennes que j'ai reçues.