Author: | Bertrand Badie, Georges Lavau | ISBN: | 9782402099646 |
Publisher: | FeniXX réédition numérique | Publication: | December 31, 1993 |
Imprint: | FeniXX réédition numérique (Economica) | Language: | French |
Author: | Bertrand Badie, Georges Lavau |
ISBN: | 9782402099646 |
Publisher: | FeniXX réédition numérique |
Publication: | December 31, 1993 |
Imprint: | FeniXX réédition numérique (Economica) |
Language: | French |
L’apparition sur la scène internationale des nouveaux États issus de la décolonisation a contribué à actualiser les débats qui, dès le XIXe siècle, avaient accompagné l’élaboration d’une sociologie du changement, puis du développement politique. Teintée d’ethnocentrisme, très marquée par le mythe du progrès continu et par les postulats de l’organicisme, la théorie politique classique a très généralement échoué dans sa tentative de rendre compte de la formation des divers systèmes politiques modernes et surtout des profondes différences qui les séparent les uns des autres. Le dépassement de cette théorie engage l’analyse politique contemporaine à choisir entre deux directions possibles : soit l’élaboration de modèles moins ambitieux, mais de portée plus universelle, favorisant un renouvellement de la méthode comparative ; soit un retour vers l’Histoire, consacrant de façon peut-être définitive le caractère irréductible des trajectoires de développement suivies par chaque société. À travers l’étude des différentes constructions théoriques qui ont marqué ces vingt dernières années, on retrouve un ensemble de problèmes qui sont au centre de la réflexion politique : l’organisation politique des sociétés qui ont récemment accédé à l’indépendance, mais aussi le développement de l’État occidental, l’illusion de son universalité, et les critères qui ont accompagné son « exportation » hors des systèmes sociaux qui l’avaient autrefois conçu.
L’apparition sur la scène internationale des nouveaux États issus de la décolonisation a contribué à actualiser les débats qui, dès le XIXe siècle, avaient accompagné l’élaboration d’une sociologie du changement, puis du développement politique. Teintée d’ethnocentrisme, très marquée par le mythe du progrès continu et par les postulats de l’organicisme, la théorie politique classique a très généralement échoué dans sa tentative de rendre compte de la formation des divers systèmes politiques modernes et surtout des profondes différences qui les séparent les uns des autres. Le dépassement de cette théorie engage l’analyse politique contemporaine à choisir entre deux directions possibles : soit l’élaboration de modèles moins ambitieux, mais de portée plus universelle, favorisant un renouvellement de la méthode comparative ; soit un retour vers l’Histoire, consacrant de façon peut-être définitive le caractère irréductible des trajectoires de développement suivies par chaque société. À travers l’étude des différentes constructions théoriques qui ont marqué ces vingt dernières années, on retrouve un ensemble de problèmes qui sont au centre de la réflexion politique : l’organisation politique des sociétés qui ont récemment accédé à l’indépendance, mais aussi le développement de l’État occidental, l’illusion de son universalité, et les critères qui ont accompagné son « exportation » hors des systèmes sociaux qui l’avaient autrefois conçu.