Author: | ELISÉE RECLUS | ISBN: | 1230002267241 |
Publisher: | Felipão | Publication: | April 12, 2018 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | ELISÉE RECLUS |
ISBN: | 1230002267241 |
Publisher: | Felipão |
Publication: | April 12, 2018 |
Imprint: | |
Language: | French |
Extrait : Le voyageur qui parcourt les provinces du littoral brésilien après avoir visité les régions amazoniennes est frappé d’un singulier contraste à des pays riches et néanmoins presque déserts succède une zone où une civilisation relativement avancée a partout marqué son empreinte. Ce contraste s’explique facilement par la position géographique des deux moitiés de l’empire. Les courants maritimes indiquaient d’avance la direction que suivraient les colons européens, et les navires entraînés par les tempêtes venaient, en s’échouant sur la plage, marquer l’endroit où s’élèveraient un jour les grandes cités du Brésil. En quittant le Portugal, les embarcations se dirigeaient d’abord vers le sud-ouest sous la double pression des vents alizés et du reflux du golf Stream, puis elles se laissaient pousser par les eaux de l’Atlantique équinoxial vers les côtes du Nouveau-Monde, et s’engageaient dans le courant qui longe les rivages brésiliens au sud de l’équateur. Lorsqu’Alvarès Cabral débarqua près de l’île Paschoal et prit possession de la rive qui porte aujourd’hui la ville de Porto-Seguro, à plus de cent lieues au sud de Bahia, il n’avait fait que suivre l’impulsion du flot.
Extrait : Le voyageur qui parcourt les provinces du littoral brésilien après avoir visité les régions amazoniennes est frappé d’un singulier contraste à des pays riches et néanmoins presque déserts succède une zone où une civilisation relativement avancée a partout marqué son empreinte. Ce contraste s’explique facilement par la position géographique des deux moitiés de l’empire. Les courants maritimes indiquaient d’avance la direction que suivraient les colons européens, et les navires entraînés par les tempêtes venaient, en s’échouant sur la plage, marquer l’endroit où s’élèveraient un jour les grandes cités du Brésil. En quittant le Portugal, les embarcations se dirigeaient d’abord vers le sud-ouest sous la double pression des vents alizés et du reflux du golf Stream, puis elles se laissaient pousser par les eaux de l’Atlantique équinoxial vers les côtes du Nouveau-Monde, et s’engageaient dans le courant qui longe les rivages brésiliens au sud de l’équateur. Lorsqu’Alvarès Cabral débarqua près de l’île Paschoal et prit possession de la rive qui porte aujourd’hui la ville de Porto-Seguro, à plus de cent lieues au sud de Bahia, il n’avait fait que suivre l’impulsion du flot.