Author: | Walter Scott | ISBN: | 1230001419825 |
Publisher: | Martine Dubouil | Publication: | November 9, 2016 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Walter Scott |
ISBN: | 1230001419825 |
Publisher: | Martine Dubouil |
Publication: | November 9, 2016 |
Imprint: | |
Language: | French |
C’était le matin d’un beau jour d’été, vers la fin du dix-huitième siècle, qu’un jeune homme d’une tournure distinguée, et qui se rendait au nord-est de l’Écosse, avait arrêté une place dans une des voitures publiques qui parcourent la route d’Édimbourg et de Queensferry, endroit où, comme le nom l’indique, tous mes lecteurs du nord savent qu’on trouve une barque pour traverser le détroit du Forth. La voiture était destinée à contenir régulièrement six voyageurs, outre ceux que le cocher pouvait ramasser en route, et qui venaient empiéter sur les places des légitimes possesseurs. Les billets qui donnaient droit à un siège dans cette voiture peu commode étaient distribués par une vieille femme à l’œil perçant, et dont le nez long et effilé était surmonté d’une paire de lunettes. Elle habitait, dans High-Street, une boutique souterraine, c’est-à-dire une espèce de cave où l’on descendait par un escalier fort roide et fort étroit. Là, elle vendait du ruban, du fil, des aiguilles, des écheveaux de laine, de la grosse toile, et semblables articles de mercerie, à ceux qui avaient le courage et l’adresse de descendre dans les profondeurs de son habitation sans y tomber la tête la première et sans renverser aucun des nombreux articles qui, entassés de chaque côté de l’escalier ; indiquaient le genre de commerce qu’on faisait en bas........
C’était le matin d’un beau jour d’été, vers la fin du dix-huitième siècle, qu’un jeune homme d’une tournure distinguée, et qui se rendait au nord-est de l’Écosse, avait arrêté une place dans une des voitures publiques qui parcourent la route d’Édimbourg et de Queensferry, endroit où, comme le nom l’indique, tous mes lecteurs du nord savent qu’on trouve une barque pour traverser le détroit du Forth. La voiture était destinée à contenir régulièrement six voyageurs, outre ceux que le cocher pouvait ramasser en route, et qui venaient empiéter sur les places des légitimes possesseurs. Les billets qui donnaient droit à un siège dans cette voiture peu commode étaient distribués par une vieille femme à l’œil perçant, et dont le nez long et effilé était surmonté d’une paire de lunettes. Elle habitait, dans High-Street, une boutique souterraine, c’est-à-dire une espèce de cave où l’on descendait par un escalier fort roide et fort étroit. Là, elle vendait du ruban, du fil, des aiguilles, des écheveaux de laine, de la grosse toile, et semblables articles de mercerie, à ceux qui avaient le courage et l’adresse de descendre dans les profondeurs de son habitation sans y tomber la tête la première et sans renverser aucun des nombreux articles qui, entassés de chaque côté de l’escalier ; indiquaient le genre de commerce qu’on faisait en bas........