Author: | Paul Dupuy | ISBN: | 1230000285622 |
Publisher: | JCA | Publication: | December 14, 2014 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Paul Dupuy |
ISBN: | 1230000285622 |
Publisher: | JCA |
Publication: | December 14, 2014 |
Imprint: | |
Language: | French |
Évariste Galois est né le 25 octobre 1811, au Bourg-la-Reine, dans une maison qui porte aujourd’hui le no 20 de la Grand’Rue. Avant d’être peinte en vert et en saumon et de s’appeler pour le Parisien Villa de Bourg-la-Reine, cette maison était naguère encore une institution de jeunes gens, dont l’origine remontait au delà de la Révolution. Elle avait eu alors pour propriétaire le grand-père d’Évariste. Loin de souffrir de la Révolution, le grand-père Galois lui avait dû au contraire la prospérité de son pensionnat : le Bourg-la-Reine, devenu le Bourg-l’Égalité, jouissait d’un calme relatif à petite distance de Paris ; la plupart des collèges ou des autres pensionnats, tenus presque tous par des prêtres, avaient disparu ou étaient devenus suspects : c’étaient autant de circonstances favorables dont l’institution Galois avait profité ; elle avait dû aussi une part de son succès aux sentiments ardents avec lesquels la famille Galois s’était ralliée d’abord à la Révolution, puis à l’ordre de choses qui en était issu. Pendant que son fils aîné, officier dans la garde impériale, se battait un peu partout en Europe, M. Galois avait cédé sa pension à son cadet Nicolas-Gabriel, et celui-ci, lorsque naquit Évariste, était devenu depuis un an un véritable fonctionnaire, le chef d’une institution de l’Université impériale.
Évariste Galois est né le 25 octobre 1811, au Bourg-la-Reine, dans une maison qui porte aujourd’hui le no 20 de la Grand’Rue. Avant d’être peinte en vert et en saumon et de s’appeler pour le Parisien Villa de Bourg-la-Reine, cette maison était naguère encore une institution de jeunes gens, dont l’origine remontait au delà de la Révolution. Elle avait eu alors pour propriétaire le grand-père d’Évariste. Loin de souffrir de la Révolution, le grand-père Galois lui avait dû au contraire la prospérité de son pensionnat : le Bourg-la-Reine, devenu le Bourg-l’Égalité, jouissait d’un calme relatif à petite distance de Paris ; la plupart des collèges ou des autres pensionnats, tenus presque tous par des prêtres, avaient disparu ou étaient devenus suspects : c’étaient autant de circonstances favorables dont l’institution Galois avait profité ; elle avait dû aussi une part de son succès aux sentiments ardents avec lesquels la famille Galois s’était ralliée d’abord à la Révolution, puis à l’ordre de choses qui en était issu. Pendant que son fils aîné, officier dans la garde impériale, se battait un peu partout en Europe, M. Galois avait cédé sa pension à son cadet Nicolas-Gabriel, et celui-ci, lorsque naquit Évariste, était devenu depuis un an un véritable fonctionnaire, le chef d’une institution de l’Université impériale.