Author: | Henri Conscience | ISBN: | 1230000739610 |
Publisher: | pb | Publication: | October 25, 2015 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Henri Conscience |
ISBN: | 1230000739610 |
Publisher: | pb |
Publication: | October 25, 2015 |
Imprint: | |
Language: | French |
Je courus à la muraille pour prendre un panier en osier, j’y rassemblai
mes figurines et je le tendis à Rose. Elle hésitait à accepter mon cadeau
et regardait son père d’un air interrogateur. Je prévoyais un refus et je
frémissais de crainte ; mais je joignis les mains devant M. et madame Pavelyn
d’un air si suppliant, et dans mes yeux brillants se lisait une prière
si ardente, qu’ils appelèrent leur bonne, qui était restée près de la porte,
et lui remirent le panier qui contenait mes oeuvres. Je levai les bras au ciel
en signe de joie et je poussai un cri de triomphe.
Notre propriétaire s’entretint encore un instant de Rose et de moi avec
mes parents. Ce que je pus saisir de leurs paroles dites à voix basse, c’est
que leur fille était d’une santé délicate et que l’air des champs lui ferait
du bien.
Ils exprimaient aussi la satisfaction qu’ils éprouvaient à voir Rose, qui
ordinairement montrait si peu d’ardeur au jeu, s’amuser de si bon coeur
et avec tant d’animation.
Après ce?e conversation, M. Pavelyn me prit la main et me dit d’un
ton fort aimable :
— Nous devons partir maintenant, Léon ; mais viens demain au château,
vers une heure ; Rose te fera aussi un cadeau en échange de tes petites
figures. C’est une chose que nous avons apportée de la ville pour toi.
Tu dîneras avec nous, et tu pourras jouer et courir avec Rose dans le beau
jardin. Adieu, mon bon petit garçon.
— Léon, Léon, s’écria la petite fille en sortant, à demain, à demain !
Oh ! comme nous nous amuserons !
Je courus à la muraille pour prendre un panier en osier, j’y rassemblai
mes figurines et je le tendis à Rose. Elle hésitait à accepter mon cadeau
et regardait son père d’un air interrogateur. Je prévoyais un refus et je
frémissais de crainte ; mais je joignis les mains devant M. et madame Pavelyn
d’un air si suppliant, et dans mes yeux brillants se lisait une prière
si ardente, qu’ils appelèrent leur bonne, qui était restée près de la porte,
et lui remirent le panier qui contenait mes oeuvres. Je levai les bras au ciel
en signe de joie et je poussai un cri de triomphe.
Notre propriétaire s’entretint encore un instant de Rose et de moi avec
mes parents. Ce que je pus saisir de leurs paroles dites à voix basse, c’est
que leur fille était d’une santé délicate et que l’air des champs lui ferait
du bien.
Ils exprimaient aussi la satisfaction qu’ils éprouvaient à voir Rose, qui
ordinairement montrait si peu d’ardeur au jeu, s’amuser de si bon coeur
et avec tant d’animation.
Après ce?e conversation, M. Pavelyn me prit la main et me dit d’un
ton fort aimable :
— Nous devons partir maintenant, Léon ; mais viens demain au château,
vers une heure ; Rose te fera aussi un cadeau en échange de tes petites
figures. C’est une chose que nous avons apportée de la ville pour toi.
Tu dîneras avec nous, et tu pourras jouer et courir avec Rose dans le beau
jardin. Adieu, mon bon petit garçon.
— Léon, Léon, s’écria la petite fille en sortant, à demain, à demain !
Oh ! comme nous nous amuserons !