Author: | Eugène Chavette (1827-1902) | ISBN: | 1230002399065 |
Publisher: | Paris : E. Dentu, 1879 | Publication: | June 28, 2018 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Eugène Chavette (1827-1902) |
ISBN: | 1230002399065 |
Publisher: | Paris : E. Dentu, 1879 |
Publication: | June 28, 2018 |
Imprint: | |
Language: | French |
Un viveur ruiné qui a commis un faux. Un amoureux fou prêt à voler pour retenir la maîtresse qui veut le quitter. Un joueur qui............
Extrait: – Tenez, mon cher Félaize, reposons-nous là, sur ces fauteuils, nous y serons au mieux pour observer à la fois la chaussée et la contre-allée.
Ainsi parlait, un des derniers jours de juin 1860, certain petit monsieur, vieux et sec, à un homme, encore jeune, mais dont le visage fatigué témoignait de l’abus de tous les plaisirs que l’existence parisienne offre aux viveurs.
– Soit ! M. Gaudru, répondit ce dernier en prenant place sur un des sièges en fer qui garnissent les bas-côtés de l’avenue des Champs-Élysées.
En même temps que les promeneurs s’installaient, un coupé de maître qui les avait suivis au pas, vint se ranger le long de la bordure en granit, mais à quelque distance de ces messieurs pour ne pas leur intercepter la vue de la chaussée.
– Ouf ! fit, en s’asseyant, celui que son compagnon avait appelé M. Gaudru, je vous confesse que mes pauvres jambes de soixante ans demandaient grâce. Sans compter qu’à piétiner ainsi, le nez en l’air et l’œil au guet, nous avions un petit air d’agents de police en fonctions.
– Mais il me semble que nous en avons tout ensemble l’air et la chanson, répliqua, en riant, le plus jeune des deux flâneurs.
– Oh ! oh ! la chanson ! Où voyez-vous que nous jouions le rôle de policiers ? S’il faut absolument nous comparer à quelqu’un, disons que nous ressemblons à Diogène cherchant un homme.
– Euh ! euh ! fit moqueusement l’autre.
– Est-ce que ma comparaison ne vous paraît pas être exacte ?
– Elle me semble, au moins, un peu incomplète ; car le philosophe ne cherchait qu’un homme, tandis que nous.
Un viveur ruiné qui a commis un faux. Un amoureux fou prêt à voler pour retenir la maîtresse qui veut le quitter. Un joueur qui............
Extrait: – Tenez, mon cher Félaize, reposons-nous là, sur ces fauteuils, nous y serons au mieux pour observer à la fois la chaussée et la contre-allée.
Ainsi parlait, un des derniers jours de juin 1860, certain petit monsieur, vieux et sec, à un homme, encore jeune, mais dont le visage fatigué témoignait de l’abus de tous les plaisirs que l’existence parisienne offre aux viveurs.
– Soit ! M. Gaudru, répondit ce dernier en prenant place sur un des sièges en fer qui garnissent les bas-côtés de l’avenue des Champs-Élysées.
En même temps que les promeneurs s’installaient, un coupé de maître qui les avait suivis au pas, vint se ranger le long de la bordure en granit, mais à quelque distance de ces messieurs pour ne pas leur intercepter la vue de la chaussée.
– Ouf ! fit, en s’asseyant, celui que son compagnon avait appelé M. Gaudru, je vous confesse que mes pauvres jambes de soixante ans demandaient grâce. Sans compter qu’à piétiner ainsi, le nez en l’air et l’œil au guet, nous avions un petit air d’agents de police en fonctions.
– Mais il me semble que nous en avons tout ensemble l’air et la chanson, répliqua, en riant, le plus jeune des deux flâneurs.
– Oh ! oh ! la chanson ! Où voyez-vous que nous jouions le rôle de policiers ? S’il faut absolument nous comparer à quelqu’un, disons que nous ressemblons à Diogène cherchant un homme.
– Euh ! euh ! fit moqueusement l’autre.
– Est-ce que ma comparaison ne vous paraît pas être exacte ?
– Elle me semble, au moins, un peu incomplète ; car le philosophe ne cherchait qu’un homme, tandis que nous.