Author: | Hervé ALGALARRONDO | ISBN: | 9782259216470 |
Publisher: | Place des éditeurs | Publication: | September 22, 2011 |
Imprint: | Plon | Language: | French |
Author: | Hervé ALGALARRONDO |
ISBN: | 9782259216470 |
Publisher: | Place des éditeurs |
Publication: | September 22, 2011 |
Imprint: | Plon |
Language: | French |
La gauche d'aujourd'hui utilise l'immigration comme fer de lance, mais a fini par en oublier ceux pour qui elle se battait : les ouvriers. Depuis, toute observation qui présente une dimension raciale est automatiquement considérée comme raciste. Pourquoi la gauche est-elle aussi perdue ?
Un troc ! C'est à un véritable changement de peuple qu'a procédé la " gauche bobo " depuis Mai 1968. Hier, elle était pleine de sollicitude pour la classe ouvrière censée détenir, selon Marx, les clés de la société future. Aujourd'hui, elle manifeste une " préférence immigrée " : dans les catégories populaires, ce sont les enfants des anciens peuples colonisés qui trouvent désormais grâce à ses yeux. Oubliés, relégués, les ouvriers sont accusés d'avoir sombré peu à peu dans le lepénisme, de vouloir une France coupée du reste du monde. Pour cette " gauche bobo ", les immigrés représentent au contraire la " jeunesse du monde " qui, seule, peut régénérer un vieux pays sur le déclin, la France. Le problème est que cette " préférence immigrée " fait figure de lepénisme à rebours : comme la " préférence nationale " du FN, elle a une dimension discriminatoire.
Hervé Algalarrondo, journaliste au Nouvel Observateur*, est l'auteur de plusieurs ouvrages qui vont de l'essai au roman, parmi lesquels* Les Beaufs de gauche (Jean-Claude Lattès, 1994), un pamphlet sur la gauche réflexe, et Les Derniers Jours de Roland B. (Stock, 2006), un récit sur la mort lente de Roland Barthes.
La gauche d'aujourd'hui utilise l'immigration comme fer de lance, mais a fini par en oublier ceux pour qui elle se battait : les ouvriers. Depuis, toute observation qui présente une dimension raciale est automatiquement considérée comme raciste. Pourquoi la gauche est-elle aussi perdue ?
Un troc ! C'est à un véritable changement de peuple qu'a procédé la " gauche bobo " depuis Mai 1968. Hier, elle était pleine de sollicitude pour la classe ouvrière censée détenir, selon Marx, les clés de la société future. Aujourd'hui, elle manifeste une " préférence immigrée " : dans les catégories populaires, ce sont les enfants des anciens peuples colonisés qui trouvent désormais grâce à ses yeux. Oubliés, relégués, les ouvriers sont accusés d'avoir sombré peu à peu dans le lepénisme, de vouloir une France coupée du reste du monde. Pour cette " gauche bobo ", les immigrés représentent au contraire la " jeunesse du monde " qui, seule, peut régénérer un vieux pays sur le déclin, la France. Le problème est que cette " préférence immigrée " fait figure de lepénisme à rebours : comme la " préférence nationale " du FN, elle a une dimension discriminatoire.
Hervé Algalarrondo, journaliste au Nouvel Observateur*, est l'auteur de plusieurs ouvrages qui vont de l'essai au roman, parmi lesquels* Les Beaufs de gauche (Jean-Claude Lattès, 1994), un pamphlet sur la gauche réflexe, et Les Derniers Jours de Roland B. (Stock, 2006), un récit sur la mort lente de Roland Barthes.