Author: | Honoré de Balzac | ISBN: | 1230000307801 |
Publisher: | PRB | Publication: | February 26, 2015 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Honoré de Balzac |
ISBN: | 1230000307801 |
Publisher: | PRB |
Publication: | February 26, 2015 |
Imprint: | |
Language: | French |
La Fille aux yeux d’or est un roman de l'écrivain et romancier français Honoré de Balzac (1799- 1850).
Résumé :
Le comte Henri de Marsay, fils naturel de Lord Dudley, est un dandy féroce, investi d’un pouvoir inconnu, qui peut plier toute personne à sa volonté.
Le récit commence au moment où de Marsay rencontre Paquita, la « Fille aux yeux d’or », lors d’une promenade. Cette mystérieuse créature d’une exceptionnelle beauté attire l’attention du comte qui fait tout pour se l’approprier. Il lance une expédition avec l'aide de Ferragus XXIII et du marquis de Ronquerolles, espérant enlever la jeune femme. L'expédition est dangereuse car Paquita est jalousement gardée par la Marquise de San-Réal qui est follement amoureuse d’elle. Paquita est déchirée entre son amour pour la marquise et pour Marsay. On découvre à la fin les raisons de l'attraction mystérieuse entre de Marsay et Paquita.
Extrait :
Un des spectacles où se rencontre le plus d’épouvantement est certes l’aspect général de la population parisienne, peuple horrible à voir, hâve, jaune, tanné. Paris n’est-il pas un vaste champ incessamment remué par une tempête d’intérêts sous laquelle tourbillonne une moisson d’hommes que la mort fauche plus souvent qu’ailleurs et qui renaissent toujours aussi serrés, dont les visages contournés, tordus, rendent par tous les pores l’esprit, les désirs, les poisons dont sont engrossés leurs cerveaux ; non pas des visages, mais bien des masques : masques de faiblesse, masques de force, masques de misère, masques de joie, masques d’hypocrisie ; tous exténués, tous empreints des signes ineffaçables d’une haletante avidité ? Que veulent-ils ? De l’or, ou du plaisir ?
Quelques observations sur l’âme de Paris peuvent expliquer les causes de sa physionomie cadavéreuse qui n’a que deux âges, ou la jeunesse ou la caducité : jeunesse blafarde et sans couleur, caducité fardée qui veut paraître jeune. En voyant ce peuple exhumé, les étrangers, qui ne sont pas tenus de réfléchir, éprouvent tout d’abord un mouvement de dégoût pour cette capitale, vaste atelier de jouissance, d’où bientôt eux-mêmes ils ne peuvent sortir, et restent à s’y déformer volontiers. Peu de mots suffiront pour justifier physiologiquement la teinte presque infernale des figures parisiennes, car ce n’est pas seulement par plaisanterie que Paris a été nommé un enfer...
La Fille aux yeux d’or est un roman de l'écrivain et romancier français Honoré de Balzac (1799- 1850).
Résumé :
Le comte Henri de Marsay, fils naturel de Lord Dudley, est un dandy féroce, investi d’un pouvoir inconnu, qui peut plier toute personne à sa volonté.
Le récit commence au moment où de Marsay rencontre Paquita, la « Fille aux yeux d’or », lors d’une promenade. Cette mystérieuse créature d’une exceptionnelle beauté attire l’attention du comte qui fait tout pour se l’approprier. Il lance une expédition avec l'aide de Ferragus XXIII et du marquis de Ronquerolles, espérant enlever la jeune femme. L'expédition est dangereuse car Paquita est jalousement gardée par la Marquise de San-Réal qui est follement amoureuse d’elle. Paquita est déchirée entre son amour pour la marquise et pour Marsay. On découvre à la fin les raisons de l'attraction mystérieuse entre de Marsay et Paquita.
Extrait :
Un des spectacles où se rencontre le plus d’épouvantement est certes l’aspect général de la population parisienne, peuple horrible à voir, hâve, jaune, tanné. Paris n’est-il pas un vaste champ incessamment remué par une tempête d’intérêts sous laquelle tourbillonne une moisson d’hommes que la mort fauche plus souvent qu’ailleurs et qui renaissent toujours aussi serrés, dont les visages contournés, tordus, rendent par tous les pores l’esprit, les désirs, les poisons dont sont engrossés leurs cerveaux ; non pas des visages, mais bien des masques : masques de faiblesse, masques de force, masques de misère, masques de joie, masques d’hypocrisie ; tous exténués, tous empreints des signes ineffaçables d’une haletante avidité ? Que veulent-ils ? De l’or, ou du plaisir ?
Quelques observations sur l’âme de Paris peuvent expliquer les causes de sa physionomie cadavéreuse qui n’a que deux âges, ou la jeunesse ou la caducité : jeunesse blafarde et sans couleur, caducité fardée qui veut paraître jeune. En voyant ce peuple exhumé, les étrangers, qui ne sont pas tenus de réfléchir, éprouvent tout d’abord un mouvement de dégoût pour cette capitale, vaste atelier de jouissance, d’où bientôt eux-mêmes ils ne peuvent sortir, et restent à s’y déformer volontiers. Peu de mots suffiront pour justifier physiologiquement la teinte presque infernale des figures parisiennes, car ce n’est pas seulement par plaisanterie que Paris a été nommé un enfer...