La démocratie, enrayée ?

Actes de Colloque

Nonfiction, Social & Cultural Studies, Political Science
Cover of the book La démocratie, enrayée ? by Collectif, Académie royale de Belgique
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Author: Collectif ISBN: 9782803103850
Publisher: Académie royale de Belgique Publication: December 24, 2013
Imprint: Académie royale de Belgique Language: French
Author: Collectif
ISBN: 9782803103850
Publisher: Académie royale de Belgique
Publication: December 24, 2013
Imprint: Académie royale de Belgique
Language: French

« La démocratie, enrayée ? ». Ainsi posée, la question générique portée par le colloque international tenu à l’Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique à Bruxelles, les 30, 31 mai et 1er juin 2013, pouvait apparaître rhétorique. Elle se justifiait pourtant pleinement par la préoccupation des organisateurs de démarrer la réflexion au départ d’une perception largement partagée et contemporaine d’essoufflement du cadre démocratique institutionnel. Celui-ci fait face aux questions politiques, démographiques, économiques qu’impose l’agenda global d’une planète désormais mondialisée sur le plan de ses échanges commerciaux et humains, de ses flux d’informations, et mise au pied du mur de défis exigeant une entente de nature globale.

En définitive, le rôle ingrat de la démocratie serait de parvenir à se protéger à la fois de l’irresponsabilité et de la frilosité, en ressuscitant une vision de l’intérêt général. Cela ne sera guère facile et nécessite de réconcilier l’intérêt général et les intérêts particulier, les jeunes et les vieux, les employés et les ouvriers, les investisseurs et les travailleurs, et de dépasser cette rupture que Pierre Desproges moquait lorsqu’il nous disait que « la démocratie c’est aussi la victoire de Belmondo sur Fellini ou du top 50 sur Mozart ». Telle est la nouveauté de l’ère nucléaire et financière : la loi du plus grand nombre, que le même Desproges dénonçait parce qu’elle n’est que la loi de la médiocrité sur l’intelligence, s’efface finalement elle-même devant les devoirs que nous donnent ceux qui nous suivront, et dont nous n’avions pas été habitués comme espèce, jusqu’ici, à envisager que nos actions présentes pourraient les empêcher tout simplement de vivre. Ce qu’on nomme «
démocratie enrayée » pourrait bien préfigurer une bataille décisive entre ceux qui pensent à la prochaine élection et ceux qui parviennent à faire penser les citoyens à la prochaine génération.

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« La démocratie, enrayée ? ». Ainsi posée, la question générique portée par le colloque international tenu à l’Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique à Bruxelles, les 30, 31 mai et 1er juin 2013, pouvait apparaître rhétorique. Elle se justifiait pourtant pleinement par la préoccupation des organisateurs de démarrer la réflexion au départ d’une perception largement partagée et contemporaine d’essoufflement du cadre démocratique institutionnel. Celui-ci fait face aux questions politiques, démographiques, économiques qu’impose l’agenda global d’une planète désormais mondialisée sur le plan de ses échanges commerciaux et humains, de ses flux d’informations, et mise au pied du mur de défis exigeant une entente de nature globale.

En définitive, le rôle ingrat de la démocratie serait de parvenir à se protéger à la fois de l’irresponsabilité et de la frilosité, en ressuscitant une vision de l’intérêt général. Cela ne sera guère facile et nécessite de réconcilier l’intérêt général et les intérêts particulier, les jeunes et les vieux, les employés et les ouvriers, les investisseurs et les travailleurs, et de dépasser cette rupture que Pierre Desproges moquait lorsqu’il nous disait que « la démocratie c’est aussi la victoire de Belmondo sur Fellini ou du top 50 sur Mozart ». Telle est la nouveauté de l’ère nucléaire et financière : la loi du plus grand nombre, que le même Desproges dénonçait parce qu’elle n’est que la loi de la médiocrité sur l’intelligence, s’efface finalement elle-même devant les devoirs que nous donnent ceux qui nous suivront, et dont nous n’avions pas été habitués comme espèce, jusqu’ici, à envisager que nos actions présentes pourraient les empêcher tout simplement de vivre. Ce qu’on nomme «
démocratie enrayée » pourrait bien préfigurer une bataille décisive entre ceux qui pensent à la prochaine élection et ceux qui parviennent à faire penser les citoyens à la prochaine génération.

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