Author: | Collectif | ISBN: | 9782821882621 |
Publisher: | Centre français des études éthiopiennes | Publication: | June 8, 2017 |
Imprint: | Centre français des études éthiopiennes | Language: | French |
Author: | Collectif |
ISBN: | 9782821882621 |
Publisher: | Centre français des études éthiopiennes |
Publication: | June 8, 2017 |
Imprint: | Centre français des études éthiopiennes |
Language: | French |
Sur les hauts plateaux d'Éthiopie, dans les régions du Mänz et du Wällo, l'archéologie lève le voile sur un ensemble remarquable de tumulus, dolmens à couloir et hypogées, quelquefois associés à des stèles. Datés du Xe au XIVe siècles, ces tombeaux collectifs sont dotés d'un riche mobilier, en particulier une céramique très originale, des armes et des objets de parure locaux et importés. Quelle société fut responsable de cette culture appelée Shay ? Une société païenne à en juger par ses pratiques funéraires, mais qui cependant dut cohabiter avec ses voisines, chrétienne et musulmane. Une société puissante dont les élites opulentes surent maintenir leur statut plusieurs siècles durant. Si la genèse de cette culture Shay demeure encore dans l'ombre, si nous peinons à l'apercevoir dans les textes en son plein développement, les sites fouillés, notamment les hypogées de Ketetiya, offrent la vision d'une société en contact avec les mondes nouveaux qui la feront disparaître. En cela la culture Shay constitue un nouveau maillon de l'histoire éthiopienne: elle documente en effet un haut Moyen Âge qui n'avait pas encore été identifié en ces régions. Elle est aussi un reflet des dynamiques de circulation commerciale et religieuse qu'elle est probablement première à mettre en place. Elle est enfin un témoin d'une diversité religieuse et politique qui permet d'interroger les pratiques et la place des « païens » dans l'environnement éthiopien.
Sur les hauts plateaux d'Éthiopie, dans les régions du Mänz et du Wällo, l'archéologie lève le voile sur un ensemble remarquable de tumulus, dolmens à couloir et hypogées, quelquefois associés à des stèles. Datés du Xe au XIVe siècles, ces tombeaux collectifs sont dotés d'un riche mobilier, en particulier une céramique très originale, des armes et des objets de parure locaux et importés. Quelle société fut responsable de cette culture appelée Shay ? Une société païenne à en juger par ses pratiques funéraires, mais qui cependant dut cohabiter avec ses voisines, chrétienne et musulmane. Une société puissante dont les élites opulentes surent maintenir leur statut plusieurs siècles durant. Si la genèse de cette culture Shay demeure encore dans l'ombre, si nous peinons à l'apercevoir dans les textes en son plein développement, les sites fouillés, notamment les hypogées de Ketetiya, offrent la vision d'une société en contact avec les mondes nouveaux qui la feront disparaître. En cela la culture Shay constitue un nouveau maillon de l'histoire éthiopienne: elle documente en effet un haut Moyen Âge qui n'avait pas encore été identifié en ces régions. Elle est aussi un reflet des dynamiques de circulation commerciale et religieuse qu'elle est probablement première à mettre en place. Elle est enfin un témoin d'une diversité religieuse et politique qui permet d'interroger les pratiques et la place des « païens » dans l'environnement éthiopien.