Author: | Anonyme | ISBN: | 1230001154498 |
Publisher: | CP | Publication: | May 31, 2016 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Anonyme |
ISBN: | 1230001154498 |
Publisher: | CP |
Publication: | May 31, 2016 |
Imprint: | |
Language: | French |
Angélique était une de ces belles malheureuses, dont la vanité ridicule d’une mère qui voulait paraître jeune à l’âge de cinquante ans, sacrifia l’amoureuse jeunesse aux horreurs d’un cloître, pour ne garder auprès de soi qu’une cadette âgée de dix ans, qu’elle idolâtrait et qu’elle faisait passer pour son aînée.
Lyon, une des plus florissantes villes de France, qui l’avait vue naître dans un château à une lieue de ses murailles, n’eut pas plus tôt découvert en elle des charmes extraordinaires, qu’il lui suscita des adorateurs.
Il y avait à peine un mois que la mère de cette fille avait pris le petit deuil, l’année depuis la mort de son mari étant expirée, quand, rentrant dans le monde, ses grands biens lui attirèrent encore les yeux de plusieurs prétendants. Un de ceux-ci, qui recherchait plutôt son bien que sa personne, et dont elle devait considérer la naissance et la bonne mine, l’ayant flattée un jour d’être encore jeune, elle crut que ce serait le devenir en effet, que d’éloigner d’elle une fille de dix-neuf ans, dont l’âge démentait les sentiments de ce flatteur intéressé, et dont les charmes naissants effaçaient les restes d’une beauté plâtrée.
Angélique était une de ces belles malheureuses, dont la vanité ridicule d’une mère qui voulait paraître jeune à l’âge de cinquante ans, sacrifia l’amoureuse jeunesse aux horreurs d’un cloître, pour ne garder auprès de soi qu’une cadette âgée de dix ans, qu’elle idolâtrait et qu’elle faisait passer pour son aînée.
Lyon, une des plus florissantes villes de France, qui l’avait vue naître dans un château à une lieue de ses murailles, n’eut pas plus tôt découvert en elle des charmes extraordinaires, qu’il lui suscita des adorateurs.
Il y avait à peine un mois que la mère de cette fille avait pris le petit deuil, l’année depuis la mort de son mari étant expirée, quand, rentrant dans le monde, ses grands biens lui attirèrent encore les yeux de plusieurs prétendants. Un de ceux-ci, qui recherchait plutôt son bien que sa personne, et dont elle devait considérer la naissance et la bonne mine, l’ayant flattée un jour d’être encore jeune, elle crut que ce serait le devenir en effet, que d’éloigner d’elle une fille de dix-neuf ans, dont l’âge démentait les sentiments de ce flatteur intéressé, et dont les charmes naissants effaçaient les restes d’une beauté plâtrée.