Author: | Alphonse Daudet | ISBN: | 1230002080567 |
Publisher: | Bay Bay Online Books | Publication: | January 8, 2018 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Alphonse Daudet |
ISBN: | 1230002080567 |
Publisher: | Bay Bay Online Books |
Publication: | January 8, 2018 |
Imprint: | |
Language: | French |
* Book : La Belle-Nivernaise (Légendes et récits)
* Biographie
* Bibliographie
La Belle-Nivernaise - Histoire d’un vieux bateau et de son équipage.
La rue des Enfants-Rouges, au quartier du Temple.Une rue étroite comme un égout, des ruisseaux stagnants, des flaques de boue noire, des odeurs de moisi et d’eau sale sortant des allées béantes.
De chaque côté, des maisons très hautes, avec des fenêtres de casernes, des vitres troubles, sans rideaux, des maisons de journaliers, d’ouvriers en chambre, des hôtels de maçons et des garnis à la nuit.
Au rez-de-chaussée, des boutiques. Beaucoup de charcutiers, de marchands de marrons ; des boulangeries de gros pain, une boucherie de viandes violettes et jaunes.
Pas d’équipages dans la rue, de falbalas, ni de flâneurs sur les trottoirs, mais des marchands de quatre saisons criant le rebut des Halles, et une bousculade d’ouvriers sortant des fa- briques, la blouse roulée sous le bras.
C’est le huit du mois, jour où les pauvres payent leur terme, où les propriétaires, las d’attendre, mettent la misère à la porte.
* Book : La Belle-Nivernaise (Légendes et récits)
* Biographie
* Bibliographie
La Belle-Nivernaise - Histoire d’un vieux bateau et de son équipage.
La rue des Enfants-Rouges, au quartier du Temple.Une rue étroite comme un égout, des ruisseaux stagnants, des flaques de boue noire, des odeurs de moisi et d’eau sale sortant des allées béantes.
De chaque côté, des maisons très hautes, avec des fenêtres de casernes, des vitres troubles, sans rideaux, des maisons de journaliers, d’ouvriers en chambre, des hôtels de maçons et des garnis à la nuit.
Au rez-de-chaussée, des boutiques. Beaucoup de charcutiers, de marchands de marrons ; des boulangeries de gros pain, une boucherie de viandes violettes et jaunes.
Pas d’équipages dans la rue, de falbalas, ni de flâneurs sur les trottoirs, mais des marchands de quatre saisons criant le rebut des Halles, et une bousculade d’ouvriers sortant des fa- briques, la blouse roulée sous le bras.
C’est le huit du mois, jour où les pauvres payent leur terme, où les propriétaires, las d’attendre, mettent la misère à la porte.