Author: | Fiammetta Venner | ISBN: | 9782402057486 |
Publisher: | FeniXX réédition numérique | Publication: | January 1, 1995 |
Imprint: | FeniXX réédition numérique (Berg international) | Language: | French |
Author: | Fiammetta Venner |
ISBN: | 9782402057486 |
Publisher: | FeniXX réédition numérique |
Publication: | January 1, 1995 |
Imprint: | FeniXX réédition numérique (Berg international) |
Language: | French |
Les commandos anti-avortement défrayent depuis quelque temps la chronique. Présentés tantôt comme des groupes fondamentalistes strictement religieux, tantôt comme des groupes fascistes en gestation, ils recouvrent des registres très divers quant à leurs engagements, leurs idéologies et leurs modes d’intervention. Aux États-Unis, des adhérents à ces groupes sont allés jusqu’au meurtre. En France, des cliniques et des hôpitaux ont été attaqués, plus d’une centaine de fois à ce jour. Poursuivis en justice, les membres de ces commandos déclarent ne pas renoncer à leurs actions, qu’elles soient passives ou violentes, et ne cachent pas leur volonté de récidiver le plus tôt possible. L’existence de ces groupes exprime-t-elle une dernière manifestation, parmi d’autres, d’une droite religieuse en crise ou préfigure-t-elle un type d’action idéologique en expansion ? C’est la question que pose l’auteur. Pour clarifier la situation, Fiammetta Venner propose d’abord un panorama complet de l’opposition au droit à l’avortement en France. Retraçant l’émergence des premiers groupes, dans les années 1970, et montrant leur volonté de résister par le lobbying au mouvement de dépénalisation de l’avortement, elle démonte leur tactique consistant à prendre en charge les femmes qui ont pris la décision d’interrompre une grossesse non désirée, pour les amener à y renoncer, par la culpabilisation et autres techniques de « lavage de cerveau », avant d’en venir à l’action violente en attaquant des cliniques et des hôpitaux. En cherchant le mode de financement de ces groupes, Fiammetta Venner a mis au jour les liens existant entre le mouvement français et ses homologues les plus virulents aux États-Unis. L’Opus Dei, les charismatiques, parties intégrantes de l’Église, et surtout l’extrême droite française et les néonazis allemands les soutiennent quand ils n’en font pas partie. Le sachant, on comprend mieux pourquoi certains opposants au droit à l’avortement en arrivent à relativiser et même à nier le génocide nazi. Des annexes et un index guident le lecteur à travers la nébuleuse de la cinquantaine de groupes répertoriés, en donnant le détail de leurs actions commandos. Cette richesse documentaire fait de ce livre un outil indispensable pour comprendre le sens politico-religieux des actions violentes de ces groupes et de leurs délires tant sexistes que racistes, tout particulièrement antisémites.
Les commandos anti-avortement défrayent depuis quelque temps la chronique. Présentés tantôt comme des groupes fondamentalistes strictement religieux, tantôt comme des groupes fascistes en gestation, ils recouvrent des registres très divers quant à leurs engagements, leurs idéologies et leurs modes d’intervention. Aux États-Unis, des adhérents à ces groupes sont allés jusqu’au meurtre. En France, des cliniques et des hôpitaux ont été attaqués, plus d’une centaine de fois à ce jour. Poursuivis en justice, les membres de ces commandos déclarent ne pas renoncer à leurs actions, qu’elles soient passives ou violentes, et ne cachent pas leur volonté de récidiver le plus tôt possible. L’existence de ces groupes exprime-t-elle une dernière manifestation, parmi d’autres, d’une droite religieuse en crise ou préfigure-t-elle un type d’action idéologique en expansion ? C’est la question que pose l’auteur. Pour clarifier la situation, Fiammetta Venner propose d’abord un panorama complet de l’opposition au droit à l’avortement en France. Retraçant l’émergence des premiers groupes, dans les années 1970, et montrant leur volonté de résister par le lobbying au mouvement de dépénalisation de l’avortement, elle démonte leur tactique consistant à prendre en charge les femmes qui ont pris la décision d’interrompre une grossesse non désirée, pour les amener à y renoncer, par la culpabilisation et autres techniques de « lavage de cerveau », avant d’en venir à l’action violente en attaquant des cliniques et des hôpitaux. En cherchant le mode de financement de ces groupes, Fiammetta Venner a mis au jour les liens existant entre le mouvement français et ses homologues les plus virulents aux États-Unis. L’Opus Dei, les charismatiques, parties intégrantes de l’Église, et surtout l’extrême droite française et les néonazis allemands les soutiennent quand ils n’en font pas partie. Le sachant, on comprend mieux pourquoi certains opposants au droit à l’avortement en arrivent à relativiser et même à nier le génocide nazi. Des annexes et un index guident le lecteur à travers la nébuleuse de la cinquantaine de groupes répertoriés, en donnant le détail de leurs actions commandos. Cette richesse documentaire fait de ce livre un outil indispensable pour comprendre le sens politico-religieux des actions violentes de ces groupes et de leurs délires tant sexistes que racistes, tout particulièrement antisémites.