Author: | Suzanne Prou | ISBN: | 9782402215664 |
Publisher: | FeniXX réédition numérique | Publication: | January 1, 1968 |
Imprint: | FeniXX réédition numérique (Calmann-Lévy) | Language: | French |
Author: | Suzanne Prou |
ISBN: | 9782402215664 |
Publisher: | FeniXX réédition numérique |
Publication: | January 1, 1968 |
Imprint: | FeniXX réédition numérique (Calmann-Lévy) |
Language: | French |
Sur la Côte d’Azur, au mois d’août, trois personnages s’ennuient en attendant la venue d’un quatrième : Étienne, Pauline, Geneviève espèrent que Camille leur apportera le divertissement dont ils sont avides, le plaisir de régenter un être qui leur est soumis, qui accepte avec humilité leurs critiques, leurs conseils et leurs rebuffades. Camille arrive. A-t-elle changé ? Elle ne correspond plus tout à fait à ce qu’on attendait d’elle ; elle semble refuser de se faire objet pour ses amis ; elle manifeste des velléités d’indépendance. L’intérêt que suscite la nouvelle Camille chez Étienne, Pauline et Geneviève devient passionné ; il fait lever en eux des pensées bigarres, il éclaire des faces obscures de leur personnalité. Camille est devenue l’élément imprévu qui remet en question les situations établies ; elle est la pierre jetée dans l’étang qui trouble l’eau apparemment limpide. Des désirs, des amours, des haines se font jour. Et Geneviève, la narratrice, qui, au début du roman, parlait au nom de tous, se dissocie peu à peu de ses partenaires, exprime en son nom propre une prise de conscience de l’insoupçonné qui dormait en elle. L’intérêt pour Camille passe au second plan. Ce qu’elle est réellement — et qui est-elle, au fait ? — importe moins que les tempêtes qu’elle a soulevées et qui, même après son départ, ne s’apaiseront pas. Le récit est construit de la façon suivante : en surface, il y a la banalité des actes quotidiens accomplis par des gens ordinaires. Puis, à travers l’analyse de Geneviève, affleurent et prennent figure les sentiments informes, informulés qui existent en chacun et sont d’ordinaire refoulés loin du jour. Plus profondément, et discernables par le seul lecteur, grouillent les monstres des passions honteuses dont la libération ne pourrait avoir lieu que dans la folie. Dans ce troisième roman de Suzanne Prou, on retrouve le charme, le mystère et la maîtrise qui caractérisent les « Patapharis » et les « Demoiselles sous les ébéniers ».
Sur la Côte d’Azur, au mois d’août, trois personnages s’ennuient en attendant la venue d’un quatrième : Étienne, Pauline, Geneviève espèrent que Camille leur apportera le divertissement dont ils sont avides, le plaisir de régenter un être qui leur est soumis, qui accepte avec humilité leurs critiques, leurs conseils et leurs rebuffades. Camille arrive. A-t-elle changé ? Elle ne correspond plus tout à fait à ce qu’on attendait d’elle ; elle semble refuser de se faire objet pour ses amis ; elle manifeste des velléités d’indépendance. L’intérêt que suscite la nouvelle Camille chez Étienne, Pauline et Geneviève devient passionné ; il fait lever en eux des pensées bigarres, il éclaire des faces obscures de leur personnalité. Camille est devenue l’élément imprévu qui remet en question les situations établies ; elle est la pierre jetée dans l’étang qui trouble l’eau apparemment limpide. Des désirs, des amours, des haines se font jour. Et Geneviève, la narratrice, qui, au début du roman, parlait au nom de tous, se dissocie peu à peu de ses partenaires, exprime en son nom propre une prise de conscience de l’insoupçonné qui dormait en elle. L’intérêt pour Camille passe au second plan. Ce qu’elle est réellement — et qui est-elle, au fait ? — importe moins que les tempêtes qu’elle a soulevées et qui, même après son départ, ne s’apaiseront pas. Le récit est construit de la façon suivante : en surface, il y a la banalité des actes quotidiens accomplis par des gens ordinaires. Puis, à travers l’analyse de Geneviève, affleurent et prennent figure les sentiments informes, informulés qui existent en chacun et sont d’ordinaire refoulés loin du jour. Plus profondément, et discernables par le seul lecteur, grouillent les monstres des passions honteuses dont la libération ne pourrait avoir lieu que dans la folie. Dans ce troisième roman de Suzanne Prou, on retrouve le charme, le mystère et la maîtrise qui caractérisent les « Patapharis » et les « Demoiselles sous les ébéniers ».