« Quatre victimes en six jours et l’enquête balbutiait toujours… »
1998, alors que l’équipe de France de football conquiert son titre de Championne du monde, Jepe Llense mène sa première grande enquête criminelle... Celui que la presse surnomme « l’Egorgeur » sème ses victimes sur les côtes du Languedoc-Roussillon : Le Barcarès, Gruissan, Saint-Pierre, Narbonne-Plage. Une véritable semaine sanglante !
Dérives meurtrières liées au sexe, à la drogue, à la folie ? Aux trois conjugués ? L’inspecteur catalan devra pénétrer la vie cachée des plages pour arrêter le tueur et stopper l’hémorragie.
EXTRAIT
La plage du Barcarès s’éveillait. Les premiers rayons de soleil ricochaient sur la mer. Hervé Rodier s’élança pour son footing matinal. Il laissa le quartier résidentiel et pénétra dans l’espace protégé du Mas de l’Ille. Des zones vierges de constructions libéraient l’horizon : à l’ouest l’étang, à l’est la mer. Sur sa droite, trident de béton trapu, le mémorial des volontaires espagnols dressait ses colonnes massives ; plus loin, posé sur le sable et sur fond d’immeubles, Le Lydia dégageait sa silhouette. Coupant par les dunes parsemées de touffes d’herbes desséchées, Hervé se dirigea vers la pinède, un coin de verdure trop rare sur ce littoral sablonneux. Après quelques foulées mal assurées dans un sol meuble, il négligea les appareils du sentier sportif et rejoignit la voie centrale. Le revêtement devint favorable, il accéléra son allure. Larmes d’effort, des gouttes de sueur glissèrent le long de ses tempes. Il crocheta dans le vide, simulant un cadrage-débordement de rugbyman. Dans le mouvement, il bifurqua sur sa gauche et emprunta la sente qui filait au milieu d’une végétation broussailleuse. Les buissons s’espacèrent et il déboucha dans une clairière au milieu des pins. Une forme insolite attira son regard. Curieux, il infléchit sa course dans sa direction. Il devina un corps.
– Sans doute un routard, pensa-t-il.
Il s’approcha. Nue, allongée à même le sol, une jeune-fille dormait. Il cessa sa course et, indiscret, marcha vers elle. Elle ne bougeait pas : terrassée de fatigue ? indifférente à son intrusion ? Impudent, il la toucha presque… Il comprit.
Ses yeux bleus étaient ouverts sur la mort, sa gorge tranchée de part en part. Au-dessus de l’épaisse croûte de sang coagulé, des mouches noires bourdonnaient de leurs ailes lourdes.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Daniel Hernandez est ingénieur au CNRS. "L'été de l'égorgeur" constitue son premier polar et, dans l'ordre de parution, le cinquième publié aux éditions Mare Nostrum. Dans ce thriller sanglant où il met en place ses héros récurrents, le voile se lève sur la personnalité torturée de José Trapero, l’ami et le complice préféré de Jepe Llense, enquêteur au commissariat de Perpignan.
« Quatre victimes en six jours et l’enquête balbutiait toujours… »
1998, alors que l’équipe de France de football conquiert son titre de Championne du monde, Jepe Llense mène sa première grande enquête criminelle... Celui que la presse surnomme « l’Egorgeur » sème ses victimes sur les côtes du Languedoc-Roussillon : Le Barcarès, Gruissan, Saint-Pierre, Narbonne-Plage. Une véritable semaine sanglante !
Dérives meurtrières liées au sexe, à la drogue, à la folie ? Aux trois conjugués ? L’inspecteur catalan devra pénétrer la vie cachée des plages pour arrêter le tueur et stopper l’hémorragie.
EXTRAIT
La plage du Barcarès s’éveillait. Les premiers rayons de soleil ricochaient sur la mer. Hervé Rodier s’élança pour son footing matinal. Il laissa le quartier résidentiel et pénétra dans l’espace protégé du Mas de l’Ille. Des zones vierges de constructions libéraient l’horizon : à l’ouest l’étang, à l’est la mer. Sur sa droite, trident de béton trapu, le mémorial des volontaires espagnols dressait ses colonnes massives ; plus loin, posé sur le sable et sur fond d’immeubles, Le Lydia dégageait sa silhouette. Coupant par les dunes parsemées de touffes d’herbes desséchées, Hervé se dirigea vers la pinède, un coin de verdure trop rare sur ce littoral sablonneux. Après quelques foulées mal assurées dans un sol meuble, il négligea les appareils du sentier sportif et rejoignit la voie centrale. Le revêtement devint favorable, il accéléra son allure. Larmes d’effort, des gouttes de sueur glissèrent le long de ses tempes. Il crocheta dans le vide, simulant un cadrage-débordement de rugbyman. Dans le mouvement, il bifurqua sur sa gauche et emprunta la sente qui filait au milieu d’une végétation broussailleuse. Les buissons s’espacèrent et il déboucha dans une clairière au milieu des pins. Une forme insolite attira son regard. Curieux, il infléchit sa course dans sa direction. Il devina un corps.
– Sans doute un routard, pensa-t-il.
Il s’approcha. Nue, allongée à même le sol, une jeune-fille dormait. Il cessa sa course et, indiscret, marcha vers elle. Elle ne bougeait pas : terrassée de fatigue ? indifférente à son intrusion ? Impudent, il la toucha presque… Il comprit.
Ses yeux bleus étaient ouverts sur la mort, sa gorge tranchée de part en part. Au-dessus de l’épaisse croûte de sang coagulé, des mouches noires bourdonnaient de leurs ailes lourdes.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Daniel Hernandez est ingénieur au CNRS. "L'été de l'égorgeur" constitue son premier polar et, dans l'ordre de parution, le cinquième publié aux éditions Mare Nostrum. Dans ce thriller sanglant où il met en place ses héros récurrents, le voile se lève sur la personnalité torturée de José Trapero, l’ami et le complice préféré de Jepe Llense, enquêteur au commissariat de Perpignan.