Author: | Gottfried August Bürger | ISBN: | 1230002380926 |
Publisher: | Paris, France : 1794 | Publication: | June 16, 2018 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Gottfried August Bürger |
ISBN: | 1230002380926 |
Publisher: | Paris, France : 1794 |
Publication: | June 16, 2018 |
Imprint: | |
Language: | French |
Extrait: Aux premières lueurs du matin, Lénore, fatiguée de rêves lugubres, s'élance de son lit. Es-tu infidèle, Wilhelm, ou es-tu mort? tarderas-tu longtemps encore?—Il avait suivi l'armée du roi Frédéric à la bataille de Prague, et n'avait rien écrit pour rassurer son amie.
Lassés de leurs longues querelles, le roi et l'impératrice revinrent de leurs prétentions et conclurent enfin la paix. Couronnée de verts feuillages, chaque armée retourna, en chantant, dans ses foyers, aux sons joyeux des fanfares et des cymbales.
De tous côtés, sur les chemins et sur les ponts, jeunes et vieux se portaient en foule à leur rencontre. Dieu soit loué! s'écriaient plus d'une épouse. Sois le bienvenu! disaient plus d'une fiancée. Lénore seule attendait le baiser du retour.
Elle parcourt les rangs: elle les monte; elle les redescend, elle interroge, hélas, en vain. Dans cette foule innombrable, personne ne peut lui donner de réponse certaine. Déjà tous sont éloignés. Alors elle arrache ses beaux cheveux, et se roule à terre dans le délire du désespoir.
Sa mère s'approche: Dieu ait pitié de toi, ma pauvre enfant! et la serrant dans ses bras, elle lui demandait la cause de sa douleur.
—Oh! ma mère! ma mère! il est mort! mort! Périsse le monde et tout ce qu'il renferme; Dieu est sans pitié. Malédiction sur moi, malheureuse que je suis!
—Que Dieu nous aide, ma fille, implore sa bonté[2] ce qu'il fait est bien fait, et jamais il ne nous abandonne.
—Oh! ma mère, c'est une vaine illusion, Dieu m'a abandonnée: mes prières sont restées inutiles; à quoi serviraient-elles maintenant?
LÉNORE, ET AUTRES BALLADES
LÉNORE LA FILLE DU PASTEUR DE TAUBENHAIN LE FRÈRE GRIS ET LA PÈLERINE L'ENLÈVEMENT LA CHASSE INFERNALE LENARDO ET BLANDINE
LÉNORE
LA FILLE DU PASTEUR DE TAUBENHAIN
LE FRÈRE GRIS ET LA PÈLERINE
L'ENLÈVEMENT
LA CHASSE INFERNALE
LENARDO ET BLANDINE
Extrait: Aux premières lueurs du matin, Lénore, fatiguée de rêves lugubres, s'élance de son lit. Es-tu infidèle, Wilhelm, ou es-tu mort? tarderas-tu longtemps encore?—Il avait suivi l'armée du roi Frédéric à la bataille de Prague, et n'avait rien écrit pour rassurer son amie.
Lassés de leurs longues querelles, le roi et l'impératrice revinrent de leurs prétentions et conclurent enfin la paix. Couronnée de verts feuillages, chaque armée retourna, en chantant, dans ses foyers, aux sons joyeux des fanfares et des cymbales.
De tous côtés, sur les chemins et sur les ponts, jeunes et vieux se portaient en foule à leur rencontre. Dieu soit loué! s'écriaient plus d'une épouse. Sois le bienvenu! disaient plus d'une fiancée. Lénore seule attendait le baiser du retour.
Elle parcourt les rangs: elle les monte; elle les redescend, elle interroge, hélas, en vain. Dans cette foule innombrable, personne ne peut lui donner de réponse certaine. Déjà tous sont éloignés. Alors elle arrache ses beaux cheveux, et se roule à terre dans le délire du désespoir.
Sa mère s'approche: Dieu ait pitié de toi, ma pauvre enfant! et la serrant dans ses bras, elle lui demandait la cause de sa douleur.
—Oh! ma mère! ma mère! il est mort! mort! Périsse le monde et tout ce qu'il renferme; Dieu est sans pitié. Malédiction sur moi, malheureuse que je suis!
—Que Dieu nous aide, ma fille, implore sa bonté[2] ce qu'il fait est bien fait, et jamais il ne nous abandonne.
—Oh! ma mère, c'est une vaine illusion, Dieu m'a abandonnée: mes prières sont restées inutiles; à quoi serviraient-elles maintenant?
LÉNORE, ET AUTRES BALLADES
LÉNORE LA FILLE DU PASTEUR DE TAUBENHAIN LE FRÈRE GRIS ET LA PÈLERINE L'ENLÈVEMENT LA CHASSE INFERNALE LENARDO ET BLANDINE
LÉNORE
LA FILLE DU PASTEUR DE TAUBENHAIN
LE FRÈRE GRIS ET LA PÈLERINE
L'ENLÈVEMENT
LA CHASSE INFERNALE
LENARDO ET BLANDINE