Author: | Gustave Garrisson | ISBN: | 1230001664331 |
Publisher: | Gustave Garrisson | Publication: | May 2, 2017 |
Imprint: | Language: | English |
Author: | Gustave Garrisson |
ISBN: | 1230001664331 |
Publisher: | Gustave Garrisson |
Publication: | May 2, 2017 |
Imprint: | |
Language: | English |
EXTRAIT:
De tous, les princes qui, au XVIIIe siècle, se déclarèrent les protecteurs plus ou moins sincères des doctrines philosophiques propagées par l’école française Joseph II fut, à proprement parler, le seul qui tenta d’en faire l’application sérieuse au gouvernement et à l’administration de ses états. Déjà, dans cette Revue, le travail historique de M. Paganel [1] avait fourni l’occasion d’esquisser rapidement la figure de l’empereur philosophe, novateur et presque révolutionnaire, si diversement jugé par ses contemporains. Aujourd’hui des documens nouveaux publiés en Allemagne et en particulier l’important ouvrage de M. Ramshorn : Joseph II et son temps, permettent d’entrer plus avant dans le détail des réformes entreprises par le fils de Marie-Thérèse et dans les évènemens de sa vie si courte et si agitée.
Le nom de Joseph II est très populaire en Allemagne, et M. Ramshorn a fidèlement reproduit, une opinion universellement reçue au-delà du Rhin en écrivant les lignes suivantes : « Nos avons cherché dans cet ouvrage à retracer l’image d’un homme qui, placé au plus haut rang de la société, éveilla chez le peuple allemand la première idée d’une nationalité allemande, et qui par cela même doit servir aujourd’hui de mentor dans la réalisation de cette idée. » Cette appréciation n’est pas d’une justesse absolue, car Joseph II, en sa qualité de chef du saint-empire, n’a pris l’initiative d’aucune mesure politique importante ; ses réformes s’appliquaient à l’Autriche seule. Ce n’est pas l’unité germanique, mais seulement l’unité de ses états, l’unité autrichienne qu’il cherchait à fonder.
[1] Livraison du 1er septembre 1843.
EXTRAIT:
De tous, les princes qui, au XVIIIe siècle, se déclarèrent les protecteurs plus ou moins sincères des doctrines philosophiques propagées par l’école française Joseph II fut, à proprement parler, le seul qui tenta d’en faire l’application sérieuse au gouvernement et à l’administration de ses états. Déjà, dans cette Revue, le travail historique de M. Paganel [1] avait fourni l’occasion d’esquisser rapidement la figure de l’empereur philosophe, novateur et presque révolutionnaire, si diversement jugé par ses contemporains. Aujourd’hui des documens nouveaux publiés en Allemagne et en particulier l’important ouvrage de M. Ramshorn : Joseph II et son temps, permettent d’entrer plus avant dans le détail des réformes entreprises par le fils de Marie-Thérèse et dans les évènemens de sa vie si courte et si agitée.
Le nom de Joseph II est très populaire en Allemagne, et M. Ramshorn a fidèlement reproduit, une opinion universellement reçue au-delà du Rhin en écrivant les lignes suivantes : « Nos avons cherché dans cet ouvrage à retracer l’image d’un homme qui, placé au plus haut rang de la société, éveilla chez le peuple allemand la première idée d’une nationalité allemande, et qui par cela même doit servir aujourd’hui de mentor dans la réalisation de cette idée. » Cette appréciation n’est pas d’une justesse absolue, car Joseph II, en sa qualité de chef du saint-empire, n’a pris l’initiative d’aucune mesure politique importante ; ses réformes s’appliquaient à l’Autriche seule. Ce n’est pas l’unité germanique, mais seulement l’unité de ses états, l’unité autrichienne qu’il cherchait à fonder.
[1] Livraison du 1er septembre 1843.