Author: | Jules Michelet | ISBN: | 9782371160606 |
Publisher: | StoriaEbooks | Publication: | April 8, 2016 |
Imprint: | StoriaEbooks | Language: | French |
Author: | Jules Michelet |
ISBN: | 9782371160606 |
Publisher: | StoriaEbooks |
Publication: | April 8, 2016 |
Imprint: | StoriaEbooks |
Language: | French |
En 1429, le peuple de France, meurtri par la guerre de Cent Ans, perçoit l’écho d’une étrange rumeur : Jeanne d’Arc, une jeune paysanne lorraine de dix-sept ans, prétend avoir reçu de la part des saints Michel, Marguerite d'Antioche et Catherine la mission de délivrer la France de l'occupation anglaise et de porter le dauphin de France, Charles, sur le trône. Rendue auprès de la cour, réfugiée à Chinon, en février 1429, la « pucelle » s’attire la confiance du dauphin, qui accepte lui confier des troupes. Irradiant ses compagnons d’armes de sa bravoure et de son extraordinaire détermination, elle conduit victorieusement les troupes françaises contre les Anglais qui assiègent Orléans. Cette victoire ouvre la route de Reims au dauphin; le 17 juillet 1429, il y est sacré roi de France.
Suite à cet événement, le cours de la guerre de Cent Ans s’infléchit ; bientôt la reconquête du domaine royal français y mettra un terme. Mais Jeanne, égérie du renouveau français va chèrement payer son audace. Capturée par les Bourguignons à Compiègne en 1430, elle est vendue aux Anglais par Jean de Luxembourg-Ligny, puis condamnée à être brûlée vive en 1431 après un procès en hérésie. Son martyre fait d’elle une sainte patronne de la nation française ; un mythe qui depuis a dépassé les frontières. L’œuvre magistrale de Jules Michelet (1798-1874), parue pour la première fois en 1841, fait de Jeanne d'Arc l'incarnation du sentiment national français: "Souvenons-nous, Français, que la patrie chez nous est née du coeur d'une femme, de sa tendresse et des larmes, du sang qu'elle a donné pour nous."
Extrait : "Livrée en trahison, outragée des barbares, tentée des pharisiens qui essayent en vain de la prendre par ses paroles, elle résiste à tout en ce dernier combat, elle monte au-dessus d’elle-même, éclate en paroles sublimes qui feront pleurer éternellement... Abandonnée et de son roi et du peuple qu’elle a sauvés, par le cruel chemin des flammes elle revient dans le sein de Dieu. Elle n’en fonde pas moins sur l’échafaud le droit de la conscience, l’autorité de la voix intérieure. Nul idéal qu’avait pu se faire l’homme n’a approché de cette très certaine réalité. Ce n’est pas ici un docteur, un sage éprouvé par la vie, un martyr fort de ses doctrines, qui pour elle accepte la mort. C’est une fille, un enfant qui n’a de force que son cœur. Le sacrifice n’est pas accepté et subi ; la mort n’est point passive. C’est un dévouement voulu, prémédité, couvé pendant de longues années...
En 1429, le peuple de France, meurtri par la guerre de Cent Ans, perçoit l’écho d’une étrange rumeur : Jeanne d’Arc, une jeune paysanne lorraine de dix-sept ans, prétend avoir reçu de la part des saints Michel, Marguerite d'Antioche et Catherine la mission de délivrer la France de l'occupation anglaise et de porter le dauphin de France, Charles, sur le trône. Rendue auprès de la cour, réfugiée à Chinon, en février 1429, la « pucelle » s’attire la confiance du dauphin, qui accepte lui confier des troupes. Irradiant ses compagnons d’armes de sa bravoure et de son extraordinaire détermination, elle conduit victorieusement les troupes françaises contre les Anglais qui assiègent Orléans. Cette victoire ouvre la route de Reims au dauphin; le 17 juillet 1429, il y est sacré roi de France.
Suite à cet événement, le cours de la guerre de Cent Ans s’infléchit ; bientôt la reconquête du domaine royal français y mettra un terme. Mais Jeanne, égérie du renouveau français va chèrement payer son audace. Capturée par les Bourguignons à Compiègne en 1430, elle est vendue aux Anglais par Jean de Luxembourg-Ligny, puis condamnée à être brûlée vive en 1431 après un procès en hérésie. Son martyre fait d’elle une sainte patronne de la nation française ; un mythe qui depuis a dépassé les frontières. L’œuvre magistrale de Jules Michelet (1798-1874), parue pour la première fois en 1841, fait de Jeanne d'Arc l'incarnation du sentiment national français: "Souvenons-nous, Français, que la patrie chez nous est née du coeur d'une femme, de sa tendresse et des larmes, du sang qu'elle a donné pour nous."
Extrait : "Livrée en trahison, outragée des barbares, tentée des pharisiens qui essayent en vain de la prendre par ses paroles, elle résiste à tout en ce dernier combat, elle monte au-dessus d’elle-même, éclate en paroles sublimes qui feront pleurer éternellement... Abandonnée et de son roi et du peuple qu’elle a sauvés, par le cruel chemin des flammes elle revient dans le sein de Dieu. Elle n’en fonde pas moins sur l’échafaud le droit de la conscience, l’autorité de la voix intérieure. Nul idéal qu’avait pu se faire l’homme n’a approché de cette très certaine réalité. Ce n’est pas ici un docteur, un sage éprouvé par la vie, un martyr fort de ses doctrines, qui pour elle accepte la mort. C’est une fille, un enfant qui n’a de force que son cœur. Le sacrifice n’est pas accepté et subi ; la mort n’est point passive. C’est un dévouement voulu, prémédité, couvé pendant de longues années...