Author: | Didier Moulinier | ISBN: | 9782909140179 |
Publisher: | Les Contemporains favoris | Publication: | June 8, 2014 |
Imprint: | Les Contemporains favoris | Language: | French |
Author: | Didier Moulinier |
ISBN: | 9782909140179 |
Publisher: | Les Contemporains favoris |
Publication: | June 8, 2014 |
Imprint: | Les Contemporains favoris |
Language: | French |
Jean-Martin Charcot (1825 – 1893) est un neurologue français ayant longtemps exercé ses talents de clinicien à l’hôpital de la Salpêtrière à Paris. Il a marqué les esprits par sa forte personnalité et par l’aspect spectaculaire de ses enseignements publics, les fameuses « leçons du mardi » où se pressait le Tout-Paris littéraire et intellectuel. Son intérêt tout particulier pour l’hystérie et ses méthodes originales de traitement – ou plutôt d’examen – essentiellement basées sur l’hypnose font de lui un précurseur de la psychopathologie. Il a considérablement influencé un certain Sigmund Freud venu tout spécialement suivre son enseignement dans les années 1885-86. Dans cet article l’on souligne ce que l’étudiant viennois est venu quérir de si précieux auprès du médecin français. Il est vrai que tous deux voient à l’œuvre dans l’hystérie une certaine forme de mimesis. Cependant on montre aussi combien les méthodes et les conceptions de Charcot dépendent d’un paradigme essentiellement visuel et spatialiste aux antipodes des principes de la talking-cure et de l’anamnèse psychanalytique, parti-pris renforcé par un goût personnel pour le spectaculaire et le théâtral ou encore une fascination pour la « possession démoniaque » et l’expressivité outrancière des corps qu’elle manifeste.
Jean-Martin Charcot (1825 – 1893) est un neurologue français ayant longtemps exercé ses talents de clinicien à l’hôpital de la Salpêtrière à Paris. Il a marqué les esprits par sa forte personnalité et par l’aspect spectaculaire de ses enseignements publics, les fameuses « leçons du mardi » où se pressait le Tout-Paris littéraire et intellectuel. Son intérêt tout particulier pour l’hystérie et ses méthodes originales de traitement – ou plutôt d’examen – essentiellement basées sur l’hypnose font de lui un précurseur de la psychopathologie. Il a considérablement influencé un certain Sigmund Freud venu tout spécialement suivre son enseignement dans les années 1885-86. Dans cet article l’on souligne ce que l’étudiant viennois est venu quérir de si précieux auprès du médecin français. Il est vrai que tous deux voient à l’œuvre dans l’hystérie une certaine forme de mimesis. Cependant on montre aussi combien les méthodes et les conceptions de Charcot dépendent d’un paradigme essentiellement visuel et spatialiste aux antipodes des principes de la talking-cure et de l’anamnèse psychanalytique, parti-pris renforcé par un goût personnel pour le spectaculaire et le théâtral ou encore une fascination pour la « possession démoniaque » et l’expressivité outrancière des corps qu’elle manifeste.