Author: | Jules Lermina | ISBN: | 1230000217232 |
Publisher: | Jules Lermina | Publication: | February 9, 2014 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Jules Lermina |
ISBN: | 1230000217232 |
Publisher: | Jules Lermina |
Publication: | February 9, 2014 |
Imprint: | |
Language: | French |
EXTRAIT:
J'ai toujours eu, je ne sais pourquoi, une tendance à m'intéresser aux procès de cours d'assises. Je ne suis certes pas seul à nourrir cette curiosité, et je ne prétends point non plus par là justifier l'étrangeté- d'autres disent l'inconvenance- de ce goût exagéré. Je le constate, et rien de plus. Pas un procès de quelque importance ne se plaide sans que je sois immédiatement à l'affût des moindres détails, des plus insignifiantes particularités. Dès que l'affaire est entamée, je me forme une opinion, je discute l'accusation, j'établis les plaidoiries, je devance le verdict, et ce m'est une réelle satisfaction d'amour-propre lorsque je ne me suis pas trompé.
- Voici une affaire, disais-je ce soir-là à mon ami Maurice Parent, qui ne donnera pas grand'peine à messieurs de la cour...
- De quoi s'agit-il ?
- Écoute le récit sommaire. Un étudiant, nommé Beaujon, a assassiné, par jalousie, un de ses camarades d'étude, Defodon. La justice a retrouvé tous les fils de l'affaire; c'était mieux que jamais le cas de dire: «Où est la femme ?» Et il n'a pas été difficile de la découvrir.
Je jetai à mon ami le journal que je tenais à la main, en ajoutant:
- Procès banal !
Maurice regarda ces quelques lignes, concernant l'affaire; puis, repliant le journal:
- Ainsi, me dit-il, pour toi, ces renseignements, donnés peut-être à la légère, te suffisent, et ton opinion est faite ?...
- Puisque le doute n'est pas possible ! Je ne m'en préoccupe d'ailleurs pas. C'est là un de ces accidents de trop peu d'importance pour qu'ils s'imposent à mon attention.
EXTRAIT:
J'ai toujours eu, je ne sais pourquoi, une tendance à m'intéresser aux procès de cours d'assises. Je ne suis certes pas seul à nourrir cette curiosité, et je ne prétends point non plus par là justifier l'étrangeté- d'autres disent l'inconvenance- de ce goût exagéré. Je le constate, et rien de plus. Pas un procès de quelque importance ne se plaide sans que je sois immédiatement à l'affût des moindres détails, des plus insignifiantes particularités. Dès que l'affaire est entamée, je me forme une opinion, je discute l'accusation, j'établis les plaidoiries, je devance le verdict, et ce m'est une réelle satisfaction d'amour-propre lorsque je ne me suis pas trompé.
- Voici une affaire, disais-je ce soir-là à mon ami Maurice Parent, qui ne donnera pas grand'peine à messieurs de la cour...
- De quoi s'agit-il ?
- Écoute le récit sommaire. Un étudiant, nommé Beaujon, a assassiné, par jalousie, un de ses camarades d'étude, Defodon. La justice a retrouvé tous les fils de l'affaire; c'était mieux que jamais le cas de dire: «Où est la femme ?» Et il n'a pas été difficile de la découvrir.
Je jetai à mon ami le journal que je tenais à la main, en ajoutant:
- Procès banal !
Maurice regarda ces quelques lignes, concernant l'affaire; puis, repliant le journal:
- Ainsi, me dit-il, pour toi, ces renseignements, donnés peut-être à la légère, te suffisent, et ton opinion est faite ?...
- Puisque le doute n'est pas possible ! Je ne m'en préoccupe d'ailleurs pas. C'est là un de ces accidents de trop peu d'importance pour qu'ils s'imposent à mon attention.