Grand-père Maxime

Histoire d'un vieux chimiste et de deux orphelins ( Edition intégrale ) illustré - annoté

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Cover of the book Grand-père Maxime by Lucien Biart, L. Mouligné, Paris : E. Plon, Nourrit, DL 1887
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Author: Lucien Biart, L. Mouligné ISBN: 1230002427157
Publisher: Paris : E. Plon, Nourrit, DL 1887 Publication: July 14, 2018
Imprint: Language: French
Author: Lucien Biart, L. Mouligné
ISBN: 1230002427157
Publisher: Paris : E. Plon, Nourrit, DL 1887
Publication: July 14, 2018
Imprint:
Language: French

Il est permis, de nos jours, d’ignorer le grec et le latin. Mais alors que la vapeur, les câbles transatlantiques, les téléphones et autres découvertes du même genre sont devenus les auxiliaires usuels de notre civilisation, il n’est plus permis d’ignorer les sciences physiques. Sans prétendre faire de tous les jeunes gens des chimistes, des minéralogistes, des physiciens ou des botanistes, il est certainement indispensable de leur apprendre, et cela de bonne heure, de quels éléments sont formés l’eau et l’air, où se trouvent l’or et le fer, quelles propriétés et quels caractères distinguent les plantes les unes des autres, etc., etc. Aussi les sciences physiques font-elles depuis longtemps partie, et avec justice, du programme des études pour le baccalauréat.
Or, s’il existe de nombreux traités élémentaires des sciences que je viens d’indiquer, ces traités ne sont utiles qu’aux élèves de nos lycées, lieux où des professeurs spéciaux sont chargés de les expliquer, de les commenter. Mais tous les jeunes gens, — je parle ici des filles aussi bien que des garçons, — ne passent pas par les lycées, et n’en sont pas moins avides de savoir. D’ailleurs, les traités élémentaires, sans la parole vivifiante d’un professeur, sont à peu près lettre morte. Ils rebutent par leur sécheresse, par leur concision en quelque sorte obligatoire, les volontés les plus fermes, les intelligences les plus ouvertes.
Ayant charge de jeunes âmes, je me suis longtemps demandé si, avec l’aide d’une fable dramatique, il ne serait pas possible d’écrire des livres dans lesquels les éléments des sciences perdraient un peu de leur gravité rébarbative. Il y a vingt ans, —je cite cette date qui établit mon initiative dans un genre très-cultivé depuis, — j’avais ébauché ce système dans deux volumes intitulés, l’un : Entre frères et sœurs, et l’autre : Voyage de deux enfants dans un parc. Dans ces livres, j’avais, en y mêlant des aventures, exposé quelques-unes des connaissances usuelles que je désirais voir acquérir par mes enfants ; j’avais, en un mot, doré les pilules que je voulais faire avaler, et lesdites pilules avaient admirablement passé.
J’eus bientôt une ambition plus haute. Au lieu de butiner capricieusement, chose facile, je rêvai de m’engager dans une voie droite, et de la rendre attrayante. J’ai peiné, mais je crois avoir réussi ; car les jeunes esprits auxquels j’ai confié le manuscrit du présent volume se sont laissé séduire. Pris de sympathie pour mon vieux chimiste, pour ses deux protégés, ils ont, en les écoutant parler, appris autant de chimie qu’il est besoin d’en savoir pour n’être plus un ignorant dans cette science, pour comprendre son importance.
Convaincu qu’un livre qui a été utile à mes enfants ne peut manquer de l’être pour d’autres, j’offre donc à mes jeunes lecteurs habituels la simple histoire qui suit : ils ne la liront pas sans profit.

CHAPITRE PREMIER - M. MAXIME. — UN PROBLÈME. — LA FAMILLE JEAN DUTAUX. —CATASTROPHES.
CHAPITRE II - CÉRÉMONIE FUNÈBRE. — LE BON DIEU. — UNE PETITE FEMME. —LE PAIN QUOTIDIEN.
CHAPITRE III - CHIMIE ET ALCHIMIE. — UN BRAVE HOMME. — ADOPTION. —LE GRAND-PÈRE.
CHAPITRE IV - ÉTABLISSEMENT DEFINITIF. — VISITE AU CIMETIÈRE. — LA MATIÈRE. —CORPS SIMPLES ET CORPS COMPOSÉS. — ALERTE.
CHAPITRE V - QUITTE POUR LA PEUR. — DÉFINITION DE LA CHIMIE. — METALLOÏDES ET MÉTAUX. — UN PROFESSEUR D’UN NOUVEAU GENRE.
CHAPITRE VI - LA MÉNAGÈRE A L’ŒUVRE. — HISTOIRE DE L’OXYGÈNE ET DE L’AIR. — SAGESSE DU CRÉATEUR.
CHAPITRE VII - CRAINTES D’HÉLÈNE. — HISTOIRE DE L’HYDROGÈNE ET DE L’EAU. —RÉCAPITULATION.
CHAPITRE VIII - HEURES DE MÉLANCOLIE. — MADAME MAXIME. — UNE AVENTURE DE JEAN. — AFFINITÉ ET COHÉSION. — LE TOURNESOL.
CHAPITRE IX - LA NOMENCLATURE CHIMIQUE. — ACIDES ET HYDRACIDES. — SELS ET BASES. — HÉLÈNE PERDUE.
CHAPITRE X - HÉLÈNE RETROUVÉE. — HISTOIRE DE L’AZOTE. — L’AMMONIAQUE. — HISTOIRE DU CARBONE.— CHARBON ET DIAMANT.
CHAPITRE XI - UN DÉSIR DE JEAN. — LA HOUILLE ET LE CHARBON DE BOIS. — L’ACIDE CARBONIQUE. — LA RESPIRATION.
CHAPITRE XII - LES DÉCOUVERTES DE JEAN. — L’OXYDE DE CARBONE. — LE GAZ D’ÉCLAIRAGE. — LE GRISOU ET LES LAMPES DAVY.
CHAPITRE XIII - EXPLICATION D’UN MYSTÈRE. — LES ANXIÉTÉS D’HÉLÈNE. — LE SOUFRE ET SES COMPOSÉS. — LE PORTRAIT.
CHAPITRE XIV - LA TROMPE DE L’ÉLÉPHANT. — HISTOIRE DU PHOSPHORE. — LES ALLUMETTES CHIMIQUES. — LE CHLORE.
CHAPITRE XV - EXCÈS DE TRAVAIL. — LE SECRET DE JEAN. — L’IODE ET SES FRÈRES. — LE FLUOR. — L’ARSENIC. — LE SILICIUM. — LE CYANOGÈNE.
CHAPITRE XVI - ENCORE LE SECRET DE JEAN.— LES MÉTAUX ET LEURS QUALITÉS PHYSIQUES. — LE POTASSIUM. — LE SODIUM. — LE SEL.
CHAPITRE XVII - UN ÊTRE MYSTÉRIEUX. — JEAN RÉVÈLE SON SECRET. — LE BARYUM ET LE CALCIUM. — CHAUX ET PLATRE.
CHAPITRE XVIII - HÉLÈNE ET JEAN. — LE MAGNÉSIUM. — L’ALUMINIUM ET SES COMPOSES. — DÉJEUNER CHAMPÊTRE. — LE FER. — UNE ALERTE.
CHAPITRE XIX - UNE TROUVAILLE. — LA FONTE ET L’ACIER. — LE ZINC ET SES COMPOSÉS. — LES ESPÉRANCES DE JEAN
CHAPITRE XX - L’ÉTAIN ET SES COMPOSÉS. — LE CUIVRE. — UN VISITEUR REDOUTÉ. — DOULOUREUSE SCÈNE.
CHAPITRE XXI - LE PÈRE ET LE FILS. — SOUCIS D’HÉLÈNE. — LE PLOMB ET SES COMPOSÉS. — LE MERCURE.
CHAPITRE XXII - L’ARGENT. — LA PIERRE INFERNALE. — HISTOIRE DE L’OR. — UNE GERBE DE MÉTAUX. — BISMUTH ET NICKEL.
CHAPITRE XXIII - COUP D’ÉTAT DE JEAN. — LES ALLIAGES. — LES AMALGAMES. — MONNAIES D’OR ET D’ARGENT.
CHAPITRE XXIV - LES PROJETS DE JEAN. — LES ARGILES. — VERRE ET CRISTAL. — UNE SURPRISE.
CHAPITRE XXV - M. ALFRED. — HEURES DOULOUREUSES. — LE PÈRE ET LE FILS. — PLEURS DE JOIE.
CHAPITRE XXVI - SOLLICITUDE PATERNELLE. — DÉTRESSE. — LA CHIMIE ORGANIQUE. — LES ACIDES VÉGÉTAUX.
CHAPITRE XXVII - LES CAPRICES D’UN CONVALESCENT. — ALFRED VOIT CLAIR. — LES ALCALIS ORGANIQUES. — LA CELLULOSE ET LE BOIS.
CHAPITRE XXVIII - HÉLÈNE RÉVÈLE LA VÉRITÉ. — ALFRED S’ACCUSE. — LA PAUVRETÉ DE M. MAXIME.
CHAPITRE XXIX - HEURES DE DÉTRESSE. — UNE LETTRE MYSTÉRIEUSE. — BONNE FORTUNE DE JEAN. — ALFRED ET HÉLÈNE A L’ŒUVRE.
ÉPILOGUE - EFFETS DU TEMPS. — RÊVES ET RÉALITÉS. — L’OXYGÈNE ET L’HYDROGÈNE.
INDEX ALPHABÉTIQUE - DES TERMES TECHNIQUES ET DES NOMS PROPRES

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Il est permis, de nos jours, d’ignorer le grec et le latin. Mais alors que la vapeur, les câbles transatlantiques, les téléphones et autres découvertes du même genre sont devenus les auxiliaires usuels de notre civilisation, il n’est plus permis d’ignorer les sciences physiques. Sans prétendre faire de tous les jeunes gens des chimistes, des minéralogistes, des physiciens ou des botanistes, il est certainement indispensable de leur apprendre, et cela de bonne heure, de quels éléments sont formés l’eau et l’air, où se trouvent l’or et le fer, quelles propriétés et quels caractères distinguent les plantes les unes des autres, etc., etc. Aussi les sciences physiques font-elles depuis longtemps partie, et avec justice, du programme des études pour le baccalauréat.
Or, s’il existe de nombreux traités élémentaires des sciences que je viens d’indiquer, ces traités ne sont utiles qu’aux élèves de nos lycées, lieux où des professeurs spéciaux sont chargés de les expliquer, de les commenter. Mais tous les jeunes gens, — je parle ici des filles aussi bien que des garçons, — ne passent pas par les lycées, et n’en sont pas moins avides de savoir. D’ailleurs, les traités élémentaires, sans la parole vivifiante d’un professeur, sont à peu près lettre morte. Ils rebutent par leur sécheresse, par leur concision en quelque sorte obligatoire, les volontés les plus fermes, les intelligences les plus ouvertes.
Ayant charge de jeunes âmes, je me suis longtemps demandé si, avec l’aide d’une fable dramatique, il ne serait pas possible d’écrire des livres dans lesquels les éléments des sciences perdraient un peu de leur gravité rébarbative. Il y a vingt ans, —je cite cette date qui établit mon initiative dans un genre très-cultivé depuis, — j’avais ébauché ce système dans deux volumes intitulés, l’un : Entre frères et sœurs, et l’autre : Voyage de deux enfants dans un parc. Dans ces livres, j’avais, en y mêlant des aventures, exposé quelques-unes des connaissances usuelles que je désirais voir acquérir par mes enfants ; j’avais, en un mot, doré les pilules que je voulais faire avaler, et lesdites pilules avaient admirablement passé.
J’eus bientôt une ambition plus haute. Au lieu de butiner capricieusement, chose facile, je rêvai de m’engager dans une voie droite, et de la rendre attrayante. J’ai peiné, mais je crois avoir réussi ; car les jeunes esprits auxquels j’ai confié le manuscrit du présent volume se sont laissé séduire. Pris de sympathie pour mon vieux chimiste, pour ses deux protégés, ils ont, en les écoutant parler, appris autant de chimie qu’il est besoin d’en savoir pour n’être plus un ignorant dans cette science, pour comprendre son importance.
Convaincu qu’un livre qui a été utile à mes enfants ne peut manquer de l’être pour d’autres, j’offre donc à mes jeunes lecteurs habituels la simple histoire qui suit : ils ne la liront pas sans profit.

CHAPITRE PREMIER - M. MAXIME. — UN PROBLÈME. — LA FAMILLE JEAN DUTAUX. —CATASTROPHES.
CHAPITRE II - CÉRÉMONIE FUNÈBRE. — LE BON DIEU. — UNE PETITE FEMME. —LE PAIN QUOTIDIEN.
CHAPITRE III - CHIMIE ET ALCHIMIE. — UN BRAVE HOMME. — ADOPTION. —LE GRAND-PÈRE.
CHAPITRE IV - ÉTABLISSEMENT DEFINITIF. — VISITE AU CIMETIÈRE. — LA MATIÈRE. —CORPS SIMPLES ET CORPS COMPOSÉS. — ALERTE.
CHAPITRE V - QUITTE POUR LA PEUR. — DÉFINITION DE LA CHIMIE. — METALLOÏDES ET MÉTAUX. — UN PROFESSEUR D’UN NOUVEAU GENRE.
CHAPITRE VI - LA MÉNAGÈRE A L’ŒUVRE. — HISTOIRE DE L’OXYGÈNE ET DE L’AIR. — SAGESSE DU CRÉATEUR.
CHAPITRE VII - CRAINTES D’HÉLÈNE. — HISTOIRE DE L’HYDROGÈNE ET DE L’EAU. —RÉCAPITULATION.
CHAPITRE VIII - HEURES DE MÉLANCOLIE. — MADAME MAXIME. — UNE AVENTURE DE JEAN. — AFFINITÉ ET COHÉSION. — LE TOURNESOL.
CHAPITRE IX - LA NOMENCLATURE CHIMIQUE. — ACIDES ET HYDRACIDES. — SELS ET BASES. — HÉLÈNE PERDUE.
CHAPITRE X - HÉLÈNE RETROUVÉE. — HISTOIRE DE L’AZOTE. — L’AMMONIAQUE. — HISTOIRE DU CARBONE.— CHARBON ET DIAMANT.
CHAPITRE XI - UN DÉSIR DE JEAN. — LA HOUILLE ET LE CHARBON DE BOIS. — L’ACIDE CARBONIQUE. — LA RESPIRATION.
CHAPITRE XII - LES DÉCOUVERTES DE JEAN. — L’OXYDE DE CARBONE. — LE GAZ D’ÉCLAIRAGE. — LE GRISOU ET LES LAMPES DAVY.
CHAPITRE XIII - EXPLICATION D’UN MYSTÈRE. — LES ANXIÉTÉS D’HÉLÈNE. — LE SOUFRE ET SES COMPOSÉS. — LE PORTRAIT.
CHAPITRE XIV - LA TROMPE DE L’ÉLÉPHANT. — HISTOIRE DU PHOSPHORE. — LES ALLUMETTES CHIMIQUES. — LE CHLORE.
CHAPITRE XV - EXCÈS DE TRAVAIL. — LE SECRET DE JEAN. — L’IODE ET SES FRÈRES. — LE FLUOR. — L’ARSENIC. — LE SILICIUM. — LE CYANOGÈNE.
CHAPITRE XVI - ENCORE LE SECRET DE JEAN.— LES MÉTAUX ET LEURS QUALITÉS PHYSIQUES. — LE POTASSIUM. — LE SODIUM. — LE SEL.
CHAPITRE XVII - UN ÊTRE MYSTÉRIEUX. — JEAN RÉVÈLE SON SECRET. — LE BARYUM ET LE CALCIUM. — CHAUX ET PLATRE.
CHAPITRE XVIII - HÉLÈNE ET JEAN. — LE MAGNÉSIUM. — L’ALUMINIUM ET SES COMPOSES. — DÉJEUNER CHAMPÊTRE. — LE FER. — UNE ALERTE.
CHAPITRE XIX - UNE TROUVAILLE. — LA FONTE ET L’ACIER. — LE ZINC ET SES COMPOSÉS. — LES ESPÉRANCES DE JEAN
CHAPITRE XX - L’ÉTAIN ET SES COMPOSÉS. — LE CUIVRE. — UN VISITEUR REDOUTÉ. — DOULOUREUSE SCÈNE.
CHAPITRE XXI - LE PÈRE ET LE FILS. — SOUCIS D’HÉLÈNE. — LE PLOMB ET SES COMPOSÉS. — LE MERCURE.
CHAPITRE XXII - L’ARGENT. — LA PIERRE INFERNALE. — HISTOIRE DE L’OR. — UNE GERBE DE MÉTAUX. — BISMUTH ET NICKEL.
CHAPITRE XXIII - COUP D’ÉTAT DE JEAN. — LES ALLIAGES. — LES AMALGAMES. — MONNAIES D’OR ET D’ARGENT.
CHAPITRE XXIV - LES PROJETS DE JEAN. — LES ARGILES. — VERRE ET CRISTAL. — UNE SURPRISE.
CHAPITRE XXV - M. ALFRED. — HEURES DOULOUREUSES. — LE PÈRE ET LE FILS. — PLEURS DE JOIE.
CHAPITRE XXVI - SOLLICITUDE PATERNELLE. — DÉTRESSE. — LA CHIMIE ORGANIQUE. — LES ACIDES VÉGÉTAUX.
CHAPITRE XXVII - LES CAPRICES D’UN CONVALESCENT. — ALFRED VOIT CLAIR. — LES ALCALIS ORGANIQUES. — LA CELLULOSE ET LE BOIS.
CHAPITRE XXVIII - HÉLÈNE RÉVÈLE LA VÉRITÉ. — ALFRED S’ACCUSE. — LA PAUVRETÉ DE M. MAXIME.
CHAPITRE XXIX - HEURES DE DÉTRESSE. — UNE LETTRE MYSTÉRIEUSE. — BONNE FORTUNE DE JEAN. — ALFRED ET HÉLÈNE A L’ŒUVRE.
ÉPILOGUE - EFFETS DU TEMPS. — RÊVES ET RÉALITÉS. — L’OXYGÈNE ET L’HYDROGÈNE.
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