Author: | Brigitte Dancel, Gaston Mialaret | ISBN: | 9782705916411 |
Publisher: | (Presses universitaires de France) réédition numérique FeniXX | Publication: | January 1, 1996 |
Imprint: | Presses universitaires de France (réédition numérique FeniXX) | Language: | French |
Author: | Brigitte Dancel, Gaston Mialaret |
ISBN: | 9782705916411 |
Publisher: | (Presses universitaires de France) réédition numérique FeniXX |
Publication: | January 1, 1996 |
Imprint: | Presses universitaires de France (réédition numérique FeniXX) |
Language: | French |
Les turbulences qui agitent actuellement le système éducatif hissent l’École de Jules Ferry au rang d’un « âge d’or » scolaire qui aurait su donner, lui, un solide bagage de savoirs en général, et de connaissances sur l’histoire de France en particulier, sanctionné par un certificat d’études paré des vertus d’un examen sérieux. Mais au juste, que faut-il regretter d’avoir perdu ? Au-delà des souvenirs, de la nostalgie, des représentations, il faut tenter d’entrer dans les classes de l’école de la IIIe République pour cerner, à la fois, les pratiques des maîtres aux prises avec les prescriptions ministérielles et pédagogiques et les compétences des élèves le jour du certificat d’études. Cette recherche s’appuie sur la conservation, exceptionnelle, de plus de 4 000 copies d’histoire rédigées entre 1918 et 1926 dans le département de la Somme lors du certificat d’études. Alors, que savaient donc les élèves sur des sujets tels que la Révolution française, la mise en place des institutions républicaines et sur la guerre de 1914-1918, événement d’histoire immédiate vécu si douloureusement dans ce département ? Certes, l’École imprime des marques impalpables qui échappent à toute évaluation sommative et qui se mesurent à l’aune d’une vie, mais il convient de ne pas négliger ces humbles travaux scolaires sous peine de la rendre amnésique face à sa propre histoire. Il ne s’agit pas d’ériger les maîtres et les élèves d’hier en censeurs de ceux d’aujourd’hui ou de discréditer le travail des classes d’autrefois, mais de dresser un état des lieux du « petit trésor d’idées » que Jules Ferry souhaitait voir transmis et acquis par l’école primaire élémentaire.
Les turbulences qui agitent actuellement le système éducatif hissent l’École de Jules Ferry au rang d’un « âge d’or » scolaire qui aurait su donner, lui, un solide bagage de savoirs en général, et de connaissances sur l’histoire de France en particulier, sanctionné par un certificat d’études paré des vertus d’un examen sérieux. Mais au juste, que faut-il regretter d’avoir perdu ? Au-delà des souvenirs, de la nostalgie, des représentations, il faut tenter d’entrer dans les classes de l’école de la IIIe République pour cerner, à la fois, les pratiques des maîtres aux prises avec les prescriptions ministérielles et pédagogiques et les compétences des élèves le jour du certificat d’études. Cette recherche s’appuie sur la conservation, exceptionnelle, de plus de 4 000 copies d’histoire rédigées entre 1918 et 1926 dans le département de la Somme lors du certificat d’études. Alors, que savaient donc les élèves sur des sujets tels que la Révolution française, la mise en place des institutions républicaines et sur la guerre de 1914-1918, événement d’histoire immédiate vécu si douloureusement dans ce département ? Certes, l’École imprime des marques impalpables qui échappent à toute évaluation sommative et qui se mesurent à l’aune d’une vie, mais il convient de ne pas négliger ces humbles travaux scolaires sous peine de la rendre amnésique face à sa propre histoire. Il ne s’agit pas d’ériger les maîtres et les élèves d’hier en censeurs de ceux d’aujourd’hui ou de discréditer le travail des classes d’autrefois, mais de dresser un état des lieux du « petit trésor d’idées » que Jules Ferry souhaitait voir transmis et acquis par l’école primaire élémentaire.