Author: | Cosimo Amidei | ISBN: | 1230000288968 |
Publisher: | Faycel | Publication: | January 1, 2015 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Cosimo Amidei |
ISBN: | 1230000288968 |
Publisher: | Faycel |
Publication: | January 1, 2015 |
Imprint: | |
Language: | French |
Extrait :
LA richesse & la pauvreté, parmi les citoyens d’un état, sont des inconvénients nécessaires de la société. Chercher à empêcher cet effet, ce serait courir risque de conduire le corps politique à la léthargie, dans la vue d’y modérer le mouvement. Si le désir d’acquérir les richesses n’était pas encouragé par la certitude d’en jouir à l’abri de la protection de la force publique, le génie perdrait tout son ressort & toute son activité : il ne serait plus de progrès : on ne profiterait plus de ses erreurs mêmes, qui sont si souvent utiles ; il ne se serait plus de découvertes, & les arts & les sciences ne se communiqueraient plus d’une nation à une autre nation.
C’est un bien, & non pas un mal, que les hommes civilisés regardent l’or & l’argent comme une richesse ; cette illusion est d’une utilité bien générale, parce qu’elle maintient entre les nations une dépendance réciproque. Si tous les peuples étaient uniquement agriculteurs, le superflu de chaque pays périrait dans le lieu même où il a été produit, & cette classe de citoyens, dont les travaux sont stériles en ce sens qu’ils ne concourent pas à la production, serait peu nombreuse & circonscrite dans la sphère des premiers & des plus pressants besoins. Le commerce, qui ne forme de toutes les nations qu’une seule famille, deviendrait nul, & nous perdrions avec lui tous les avantages qu’il apporte à l’humanité.
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Extrait :
LA richesse & la pauvreté, parmi les citoyens d’un état, sont des inconvénients nécessaires de la société. Chercher à empêcher cet effet, ce serait courir risque de conduire le corps politique à la léthargie, dans la vue d’y modérer le mouvement. Si le désir d’acquérir les richesses n’était pas encouragé par la certitude d’en jouir à l’abri de la protection de la force publique, le génie perdrait tout son ressort & toute son activité : il ne serait plus de progrès : on ne profiterait plus de ses erreurs mêmes, qui sont si souvent utiles ; il ne se serait plus de découvertes, & les arts & les sciences ne se communiqueraient plus d’une nation à une autre nation.
C’est un bien, & non pas un mal, que les hommes civilisés regardent l’or & l’argent comme une richesse ; cette illusion est d’une utilité bien générale, parce qu’elle maintient entre les nations une dépendance réciproque. Si tous les peuples étaient uniquement agriculteurs, le superflu de chaque pays périrait dans le lieu même où il a été produit, & cette classe de citoyens, dont les travaux sont stériles en ce sens qu’ils ne concourent pas à la production, serait peu nombreuse & circonscrite dans la sphère des premiers & des plus pressants besoins. Le commerce, qui ne forme de toutes les nations qu’une seule famille, deviendrait nul, & nous perdrions avec lui tous les avantages qu’il apporte à l’humanité.
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