Der Deutsche Lausbub in Amerika: Erinnerungen Und Eindrücke

Nonfiction, Religion & Spirituality, New Age, History, Fiction & Literature
Cover of the book Der Deutsche Lausbub in Amerika: Erinnerungen Und Eindrücke by Erwin Rosen, Library of Alexandria
View on Amazon View on AbeBooks View on Kobo View on B.Depository View on eBay View on Walmart
Author: Erwin Rosen ISBN: 9781465546227
Publisher: Library of Alexandria Publication: March 8, 2015
Imprint: Language: German
Author: Erwin Rosen
ISBN: 9781465546227
Publisher: Library of Alexandria
Publication: March 8, 2015
Imprint:
Language: German
Ce soir-là le vieux tâleb était plus que jamais tourmenté par ses doutes; et c’est pourquoi le désir lui était venu de revoir la maison où, tout enfant, il avait commencé à apprendre la parole du prophète. Mais cette vue ne fit que l’attrister davantage, et, en reprenant sa marche, il ne put s’empêcher de retomber dans ses réflexions. Avant de sortir, il avait relu la belle et étrange page du Koran sur Marie, mère de Jésus: “Fais mention de Myriam quand elle s’éloigna de sa famille, et qu’elle se dirigea du côté oriental…” Malgré lui, il songeait à cet Aïssa que les juifs avaient crucifié et qu’adoraient les chrétiens. Ne pouvait-il être vraiment le fils de Dieu? D’après le Koran même, un ange annonça sa naissance à Myriam, et elle le conçut par une opération surnaturelle. Allah avait-il jamais autant fait pour un autre prophète? Et une telle faveur ne révélait-elle pas un être unique, supérieur à tout le reste des hommes? La mission de Mohammed, après tout, n’était pas si bien prouvée. Lui-même dans le Koran déclarait à vingt reprises qu’il n’avait pas reçu d’Allah le don des miracles. Aïssa le possédait, lui. Il guérissait les lépreux et les aveugles de naissance; et même, avec un peu de boue, il façonna un oiseau qui se mit à voler. Passe encore qu’Allah eût refusé le don des miracles à Mohammed; mais lui avait-il vraiment accordé celui de connaître l’avenir? Les prédictions du prophète ne se vérifiaient plus. “Si les infidèles vous combattent, avait-il dit, ils ne tarderont pas à prendre la fuite; ils ne trouveront ni secours ni protecteur.” Or, les chrétiens avaient vaincu les croyants dans presque toutes les batailles; ils étaient en Afrique depuis cinquante ans, et on n’espérait point les en chasser de sitôt. La parole de Mohammed était donc convaincue de fausseté,—à moins pourtant qu’Allah ne voulût, en donnant la victoire aux chrétiens, punir son peuple de ses fautes, ou peut-être éprouver sa fermeté dans la foi
View on Amazon View on AbeBooks View on Kobo View on B.Depository View on eBay View on Walmart
Ce soir-là le vieux tâleb était plus que jamais tourmenté par ses doutes; et c’est pourquoi le désir lui était venu de revoir la maison où, tout enfant, il avait commencé à apprendre la parole du prophète. Mais cette vue ne fit que l’attrister davantage, et, en reprenant sa marche, il ne put s’empêcher de retomber dans ses réflexions. Avant de sortir, il avait relu la belle et étrange page du Koran sur Marie, mère de Jésus: “Fais mention de Myriam quand elle s’éloigna de sa famille, et qu’elle se dirigea du côté oriental…” Malgré lui, il songeait à cet Aïssa que les juifs avaient crucifié et qu’adoraient les chrétiens. Ne pouvait-il être vraiment le fils de Dieu? D’après le Koran même, un ange annonça sa naissance à Myriam, et elle le conçut par une opération surnaturelle. Allah avait-il jamais autant fait pour un autre prophète? Et une telle faveur ne révélait-elle pas un être unique, supérieur à tout le reste des hommes? La mission de Mohammed, après tout, n’était pas si bien prouvée. Lui-même dans le Koran déclarait à vingt reprises qu’il n’avait pas reçu d’Allah le don des miracles. Aïssa le possédait, lui. Il guérissait les lépreux et les aveugles de naissance; et même, avec un peu de boue, il façonna un oiseau qui se mit à voler. Passe encore qu’Allah eût refusé le don des miracles à Mohammed; mais lui avait-il vraiment accordé celui de connaître l’avenir? Les prédictions du prophète ne se vérifiaient plus. “Si les infidèles vous combattent, avait-il dit, ils ne tarderont pas à prendre la fuite; ils ne trouveront ni secours ni protecteur.” Or, les chrétiens avaient vaincu les croyants dans presque toutes les batailles; ils étaient en Afrique depuis cinquante ans, et on n’espérait point les en chasser de sitôt. La parole de Mohammed était donc convaincue de fausseté,—à moins pourtant qu’Allah ne voulût, en donnant la victoire aux chrétiens, punir son peuple de ses fautes, ou peut-être éprouver sa fermeté dans la foi

More books from Library of Alexandria

Cover of the book Miss Brown (Complete) by Erwin Rosen
Cover of the book The Procurator of Judea by Erwin Rosen
Cover of the book Cardello by Erwin Rosen
Cover of the book The Evolution of Man (Complete) by Erwin Rosen
Cover of the book Snow Shoes and Canoes: The Early Days of a Fur-Trader in the Hudson Bay Territory by Erwin Rosen
Cover of the book The Wolf Cub: A Novel of Spain by Erwin Rosen
Cover of the book My Days of Adventure: The Fall of France, 1870-71 by Erwin Rosen
Cover of the book Lost and Hostile Gospels by Erwin Rosen
Cover of the book Dorothy South: A Love Story of Virginia Just Before the War by Erwin Rosen
Cover of the book Astronomy: The Science of The Heavenly Bodies by Erwin Rosen
Cover of the book Memoir by Erwin Rosen
Cover of the book From a Girl's Point of View by Erwin Rosen
Cover of the book Geschichten Vom Lieben Gott by Erwin Rosen
Cover of the book The Histories of Polybius (Complete) by Erwin Rosen
Cover of the book Light, Life, and Love: Selections From the German Mystics of the Middle Ages by Erwin Rosen
We use our own "cookies" and third party cookies to improve services and to see statistical information. By using this website, you agree to our Privacy Policy