Une intrigue haletante au coeur du monde des vampires.
Ces spectres se déplaçaient avec une lenteur irréelle et sans faire le moindre bruit. Leurs silhouettes fantomatiques revêtues d’uniformes délavés par les âges leur apparaissaient tout auréolées de nimbes d’un brouillard bleuté. Leurs visages blafards n’exprimaient plus qu’extrême lassitude, mais leurs chevelures prématurément blanchies encadraient des yeux rouges comme ceux des albinos avec, en leurs prunelles, cette flamme vermeille comme le sang. Leurs lèvres purpurines reflétaient seules ce même éclat du sang. Cette armée de guerriers chancelants, et comme suspendus dans les rets du temps, ne jetait plus la moindre ombre sur le décor environnant, en dépit de l’incisive clarté lunaire qui en découpait fantastiquement les contours.
Tremblante d’effroi, Walpurgis tira vivement Anna par la manche, et la pressa de fuir l’épouvantable vision. Elle savait, elle, ce que signifiait vraiment cet effroyable cortège.
Plongez dans l'univers gothique de la deuxième partie de ce roman qui s'intéresse à la condition vampirique !
EXTRAIT
Sœur Hildegard accepta sans broncher le nom d’Anna que lui suggéra l’abbé. Quant à Sœur Walpurgis, elle se montra fort bizarrement tout à fait rétive à l’abandon de son ancien nom. Sans doute les choses s’étaient-elles à ce point précipitées que, mise devant le fait accompli, elle n’arrivait plus à assimiler cette transformation radicale de son état et de sa personnalité ? Le Père Luzian renonça à démêler ce genre de contradictions et se contenta de lui faire observer que par sa décision, elle prenait d’inutiles risques et les exposait tous trois à un danger supplémentaire. A part lui, il pensa que, décidément, Sœur Walpurgis contrariait systématiquement ses projets ! Pour sa part, il était bien décidé à jouer le plus naturellement possible son rôle de mari, et se réjouissait intérieurement d’avoir trouvé cette astuce qui allait contribuer à le rapprocher tout naturellement de cette " Frau Anna " qu’il désirait sans oser se l’avouer. Ensemble, ils se rendaient chez un notaire de Bingen pour une affaire de succession. Quant à lui-même, il s’appellerait désormais Lysander Burmeister, et sa femme et lui seraient dès maintenant connus sous le nom des époux Burmeister.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Bruxellois d’origine, Dominique Mertens a travaillé comme documentaliste dans différents milieux professionnels, puis a transité par les Ardennes avant de venir s’établir définitivement en région liégeoise où il a exercé la fonction de bibliothécaire à l’Académie royale des beaux-arts de Liège. Auteur de deux nouvelles jamais publiées, il s'est consacré à des travaux plastiques (peintures, fresques et modelages) dont une mise en scène du château de Dracula et ses succubes, environné par son vaste cimetière. C'est un passionné de Fantastique et d’art brut.
Une intrigue haletante au coeur du monde des vampires.
Ces spectres se déplaçaient avec une lenteur irréelle et sans faire le moindre bruit. Leurs silhouettes fantomatiques revêtues d’uniformes délavés par les âges leur apparaissaient tout auréolées de nimbes d’un brouillard bleuté. Leurs visages blafards n’exprimaient plus qu’extrême lassitude, mais leurs chevelures prématurément blanchies encadraient des yeux rouges comme ceux des albinos avec, en leurs prunelles, cette flamme vermeille comme le sang. Leurs lèvres purpurines reflétaient seules ce même éclat du sang. Cette armée de guerriers chancelants, et comme suspendus dans les rets du temps, ne jetait plus la moindre ombre sur le décor environnant, en dépit de l’incisive clarté lunaire qui en découpait fantastiquement les contours.
Tremblante d’effroi, Walpurgis tira vivement Anna par la manche, et la pressa de fuir l’épouvantable vision. Elle savait, elle, ce que signifiait vraiment cet effroyable cortège.
Plongez dans l'univers gothique de la deuxième partie de ce roman qui s'intéresse à la condition vampirique !
EXTRAIT
Sœur Hildegard accepta sans broncher le nom d’Anna que lui suggéra l’abbé. Quant à Sœur Walpurgis, elle se montra fort bizarrement tout à fait rétive à l’abandon de son ancien nom. Sans doute les choses s’étaient-elles à ce point précipitées que, mise devant le fait accompli, elle n’arrivait plus à assimiler cette transformation radicale de son état et de sa personnalité ? Le Père Luzian renonça à démêler ce genre de contradictions et se contenta de lui faire observer que par sa décision, elle prenait d’inutiles risques et les exposait tous trois à un danger supplémentaire. A part lui, il pensa que, décidément, Sœur Walpurgis contrariait systématiquement ses projets ! Pour sa part, il était bien décidé à jouer le plus naturellement possible son rôle de mari, et se réjouissait intérieurement d’avoir trouvé cette astuce qui allait contribuer à le rapprocher tout naturellement de cette " Frau Anna " qu’il désirait sans oser se l’avouer. Ensemble, ils se rendaient chez un notaire de Bingen pour une affaire de succession. Quant à lui-même, il s’appellerait désormais Lysander Burmeister, et sa femme et lui seraient dès maintenant connus sous le nom des époux Burmeister.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Bruxellois d’origine, Dominique Mertens a travaillé comme documentaliste dans différents milieux professionnels, puis a transité par les Ardennes avant de venir s’établir définitivement en région liégeoise où il a exercé la fonction de bibliothécaire à l’Académie royale des beaux-arts de Liège. Auteur de deux nouvelles jamais publiées, il s'est consacré à des travaux plastiques (peintures, fresques et modelages) dont une mise en scène du château de Dracula et ses succubes, environné par son vaste cimetière. C'est un passionné de Fantastique et d’art brut.