Author: | Howard Phillips LOVERCRAFT | ISBN: | 1230000218694 |
Publisher: | Howard Phillips LOVERCRAFT | Publication: | February 14, 2014 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Howard Phillips LOVERCRAFT |
ISBN: | 1230000218694 |
Publisher: | Howard Phillips LOVERCRAFT |
Publication: | February 14, 2014 |
Imprint: | |
Language: | French |
EXTRAIT:
Après vingt-deux ans de cauchemar et d’effroi, soutenu par la seule conviction désespérée que certaines impressions sont d’origine imaginaire, je me refuse à garantir la véracité de ce que je crois avoir découvert en Australie occidentale dans la nuit du 17 au 18 juillet 1935. On peut espérer que mon aventure fut en tout ou partie une hallucination – à cela, en effet, il y avait de nombreuses raisons. Et pourtant, le réalisme en était si atroce que parfois tout espoir me paraît impossible.
Si la chose s’est produite, alors l’homme doit être préparé à accepter, sur l’univers et sur la place que lui-même occupe dans le tourbillon bouillonnant du temps, des idées dont le plus simple énoncé est paralysant. Il faut aussi le mettre en garde contre un danger latent, spécifique qui, même s’il n’engloutit jamais la race humaine tout entière, peut infliger aux plus aventureux des horreurs monstrueuses et imprévisibles.
C’est pour cette dernière raison que je réclame, de toute la force de mon être, l’abandon définitif de toute tentative d’exhumer ces fragments de mystérieuse maçonnerie primitive que mon expédition se proposait d’étudier.
Si l’on admet que j’étais sain d’esprit et bien éveillé, mon expérience cette nuit-là fut telle qu’aucun homme n’en a jamais connue. Ce fut en outre une effroyable confirmation de tout ce que j’avais tenté de rejeter comme autant de fables et de rêves. Dieu merci il n’y a pas de preuve, car dans ma terreur j’ai perdu l’épouvantable objet qui – s’il était réel et tiré en effet de ce dangereux abîme – en eût été le signe irréfutable.
J’étais seul quand j’ai découvert cette horreur – et jusqu’à présent je n’en ai parlé à personne. Je n’ai pu empêcher les autres de creuser dans sa direction mais le hasard et les éboulements de sable leur ont toujours évité de la rencontrer. Il me faut aujourd’hui rédiger une déclaration définitive, non seulement pour mon équilibre mental, mais pour mettre en garde ceux qui me liront sérieusement.
EXTRAIT:
Après vingt-deux ans de cauchemar et d’effroi, soutenu par la seule conviction désespérée que certaines impressions sont d’origine imaginaire, je me refuse à garantir la véracité de ce que je crois avoir découvert en Australie occidentale dans la nuit du 17 au 18 juillet 1935. On peut espérer que mon aventure fut en tout ou partie une hallucination – à cela, en effet, il y avait de nombreuses raisons. Et pourtant, le réalisme en était si atroce que parfois tout espoir me paraît impossible.
Si la chose s’est produite, alors l’homme doit être préparé à accepter, sur l’univers et sur la place que lui-même occupe dans le tourbillon bouillonnant du temps, des idées dont le plus simple énoncé est paralysant. Il faut aussi le mettre en garde contre un danger latent, spécifique qui, même s’il n’engloutit jamais la race humaine tout entière, peut infliger aux plus aventureux des horreurs monstrueuses et imprévisibles.
C’est pour cette dernière raison que je réclame, de toute la force de mon être, l’abandon définitif de toute tentative d’exhumer ces fragments de mystérieuse maçonnerie primitive que mon expédition se proposait d’étudier.
Si l’on admet que j’étais sain d’esprit et bien éveillé, mon expérience cette nuit-là fut telle qu’aucun homme n’en a jamais connue. Ce fut en outre une effroyable confirmation de tout ce que j’avais tenté de rejeter comme autant de fables et de rêves. Dieu merci il n’y a pas de preuve, car dans ma terreur j’ai perdu l’épouvantable objet qui – s’il était réel et tiré en effet de ce dangereux abîme – en eût été le signe irréfutable.
J’étais seul quand j’ai découvert cette horreur – et jusqu’à présent je n’en ai parlé à personne. Je n’ai pu empêcher les autres de creuser dans sa direction mais le hasard et les éboulements de sable leur ont toujours évité de la rencontrer. Il me faut aujourd’hui rédiger une déclaration définitive, non seulement pour mon équilibre mental, mais pour mettre en garde ceux qui me liront sérieusement.