Author: | Walles Kotra | ISBN: | 9782367341675 |
Publisher: | Au vent des îles | Publication: | June 6, 2009 |
Imprint: | Au vent des îles | Language: | French |
Author: | Walles Kotra |
ISBN: | 9782367341675 |
Publisher: | Au vent des îles |
Publication: | June 6, 2009 |
Imprint: | Au vent des îles |
Language: | French |
Il ne s’agit pas là d’un travail d’historien au sens strict du terme, mais simplement d’un regard sur l’histoire. Le témoignage d’un homme. Au détour des rencontres, on découvre l’itinéraire de Jacques Lafleur. Grand propriétaire foncier, homme d’affaires très riche ayant fait fortune dans l’exploitation du nickel, chef de file de la droite calédonienne, il semble cumuler toutes les caricatures de la colonisation. Coups de force, coups de gueule et décisions unilatérales ! L’homme aime la polémique voire la provocation. Mais, il y a aussi l’autre Lafleur, tout aussi désarçonnant. L’homme des Accords. La poignée de main de l’hôtel Matignon en juin 1988 avec Jean-Marie Tjibaou restera pour la Nouvelle-Calédonie un acte fondateur. Il y a aussi Lafleur, l’homme du partage, celui qui a accepté de céder son domaine foncier aux clans kanaks du Nord et surtout, plus fondamental peut-être, celui qui permet l’entrée des Kanaks dans le monde très fermé et très européen de la mine. Le rêve du rééquilibrage se réalise et il est difficile de dire que Jacques Lafleur n’y est pour rien. C’est d’abord le journaliste qui interroge l’homme politique. Puis, au fil des conversations, le registre change. Au détour d’une phrase, c’est un Kanak et un Caldoche qui se rencontrent et s’interrogent sur leur histoire commune et les regards partagés. Là, sans contourner les non-dits, sans esquiver les postures, ils se disent les choses d’homme à homme, parlant de leur intimité calédonienne, de leurs excès, de leurs pudeurs, de leurs contradictions aussi et de ce sentiment très fort d’un destin commun qui les dépasse.
Il ne s’agit pas là d’un travail d’historien au sens strict du terme, mais simplement d’un regard sur l’histoire. Le témoignage d’un homme. Au détour des rencontres, on découvre l’itinéraire de Jacques Lafleur. Grand propriétaire foncier, homme d’affaires très riche ayant fait fortune dans l’exploitation du nickel, chef de file de la droite calédonienne, il semble cumuler toutes les caricatures de la colonisation. Coups de force, coups de gueule et décisions unilatérales ! L’homme aime la polémique voire la provocation. Mais, il y a aussi l’autre Lafleur, tout aussi désarçonnant. L’homme des Accords. La poignée de main de l’hôtel Matignon en juin 1988 avec Jean-Marie Tjibaou restera pour la Nouvelle-Calédonie un acte fondateur. Il y a aussi Lafleur, l’homme du partage, celui qui a accepté de céder son domaine foncier aux clans kanaks du Nord et surtout, plus fondamental peut-être, celui qui permet l’entrée des Kanaks dans le monde très fermé et très européen de la mine. Le rêve du rééquilibrage se réalise et il est difficile de dire que Jacques Lafleur n’y est pour rien. C’est d’abord le journaliste qui interroge l’homme politique. Puis, au fil des conversations, le registre change. Au détour d’une phrase, c’est un Kanak et un Caldoche qui se rencontrent et s’interrogent sur leur histoire commune et les regards partagés. Là, sans contourner les non-dits, sans esquiver les postures, ils se disent les choses d’homme à homme, parlant de leur intimité calédonienne, de leurs excès, de leurs pudeurs, de leurs contradictions aussi et de ce sentiment très fort d’un destin commun qui les dépasse.