Contes des fées

Le livre des enfants ( Edition intégrale ) illustré

Comics & Graphic Novels, Literary, Kids, Fiction, Fairy Tales, Action/Adventure
Cover of the book Contes des fées by Charles Perrault, Paulin (Paris) 1836-1838
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Author: Charles Perrault ISBN: 1230003343616
Publisher: Paulin (Paris) 1836-1838 Publication: July 31, 2019
Imprint: Language: French
Author: Charles Perrault
ISBN: 1230003343616
Publisher: Paulin (Paris) 1836-1838
Publication: July 31, 2019
Imprint:
Language: French

LA PRINCESSE CAMION. ..

IL y avait une fois un roi et une reine qui n’avaient qu’un fils ; c’était leur unique espérance. La reine, depuis quatorze ans qu’il était né, n’avait jamais eu nul soupçon de grossesse. Le prince était joli à merveille ; il apprenait tout ce qu’on voulait. Le roi et la reine l’aimaient à la folie, et leurs sujets y avaient mis toute leur tendresse ; car il était affable pour tout le monde, et cependant il savait bien faire la distinction des personnes qui l’approchaient ; il s’appelait Zirphil. Comme il était fils unique, le roi et la reine résolurent de le marier au Plus vite, afin de voir naître de lui des princes qui pussent soutenir leur couronne, si malheureusement Zirphil leur était enlevé.

LE PRINCE LUTIN.

Il était une fois un roi et une reine qui n’avaient qu’un fils qu’ils aimaient passionnément, bien qu’il fût très-mal fait. Il était aussi gros que le plus gros homme, et aussi petit que le plus petit nain. Mais ce n’était rien de la laideur de son visage et de la difformité de son corps, en comparaison de la malice de son esprit : c’était une bête opiniâtre qui désolait tout le monde. Dès sa plus tendre enfance, le roi le remarqua bien ; mais la reine en était folle. Elle voulut lui donner un nom qui inspirât du respect et de la crainte. Après avoir longtemps cherché, elle l’appela Furibond.
Quand il fut en âge d’avoir un gouverneur, le roi choisit un prince qui avait d’anciens droits sur la couronne ; mais il y avait longtemps qu’il n’y pensait plus : toute son application était à bien élever son fils unique.
Il n’a jamais été plus beau naturel, un esprit plus vif et plus Pénétrant.
Le roi ayant choisi ce grand seigneur pour conduire la jeunesse de Furibond, il lui commanda d’être bien obéissant ; mais c’était un indocile que l’on fouettait cent fois sans le corriger de rien. Le fils de son gouverneur s’appelait Léandre : tout le monde l’aimait. Les dames le voyaient très-favorablement ; mais il ne s’attachait à pas une. Elles l’appelaient le bel indifférent : il ne quittait presque point Furibond ; cette compagnie ne servait qu’à faire trouver celui-ci plus hideux. Il ne s’approchait des dames que pour leur dire des duretés ; il ne voulait savoir leurs intrigues que pour en parler à la reine, qui les grondait ; et pour les punir, elle les faisait jeûner.
Un jour qu’il était arrivé des ambassadeurs, le prince, accompagné de Léandre, resta dans une galerie pour les voir Passer. Dès que les ambassadeurs aperçurent Léandre, ils s’avancèrent, et vinrent lui faire de profondes révérences, témoignant par des signes leur admiration ; puis regardant furibond, ils crurent que c’était son nain ; ils le prirent par le bras, le firent tourner et retourner en dépit qu’il en eût.

LE PRINCE SINCER.

Il y avait une fois, dans le pays des Zinzolantins, un roi qui avait pour les vers à soie une extrême passion ; il passait les jours entiers dans ses jardins à cueillir des feuilles de mûrier Pour leur nourriture ; et le reste du temps, il se renfermait dans son cabinet pour regarder travailler ces petits animaux, et pour y faire des échevaux de la soie qu’ils avaient filée, ne trouvant qui que ce soit qui les fît à son gré. En effet, personne ne dévidait mieux que lui cette soie, il en donnait fort souvent aux seigneurs (la plupart dévideurs à son exemple), et qui se faisaient gloire d’imiter le souverain. Qu’en arriva-t-il ? l’esprit et la politesse abandonnèrent un séjour où ils étaient si méprisés ; l’impolitesse s’empara de la jeunesse, et l’ennui fut le partage des plus belles dames. Dans l’impossibilité de faire usage de leurs charmes avec des hommes qui ne connaissaient et n’admiraient que la beauté de leurs vers et la finesse de leur soie, elles se retirèrent presque toutes dans des provinces éloignées. Il s’y forma une petite cour, non de princes ni de ducs, pas même de marquis ; elles en avaient éprouvé trop d’impertinences et d’impolitesses ; mais de personnes d’une condition moins élevée, qui, pour n’avoir aucun de ces titres, n’en avaient pas moins de mérite : chez eux, on trouvait le bon goût et la probité ; ils chérissaient les sciences, et jouissaient de tous les plaisirs sans jamais en bannir la délicatesse, qui seule en fait tout le charme ; enfin, c’étaient des hommes différents de ceux de la cour du roi dévideur. La reine fut une des premières à se retirer. Elle avait un fort beau château dans une forêt située sur le bord de la mer ; elle le choisit pour son habitation.

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LA PRINCESSE CAMION. ..

IL y avait une fois un roi et une reine qui n’avaient qu’un fils ; c’était leur unique espérance. La reine, depuis quatorze ans qu’il était né, n’avait jamais eu nul soupçon de grossesse. Le prince était joli à merveille ; il apprenait tout ce qu’on voulait. Le roi et la reine l’aimaient à la folie, et leurs sujets y avaient mis toute leur tendresse ; car il était affable pour tout le monde, et cependant il savait bien faire la distinction des personnes qui l’approchaient ; il s’appelait Zirphil. Comme il était fils unique, le roi et la reine résolurent de le marier au Plus vite, afin de voir naître de lui des princes qui pussent soutenir leur couronne, si malheureusement Zirphil leur était enlevé.

LE PRINCE LUTIN.

Il était une fois un roi et une reine qui n’avaient qu’un fils qu’ils aimaient passionnément, bien qu’il fût très-mal fait. Il était aussi gros que le plus gros homme, et aussi petit que le plus petit nain. Mais ce n’était rien de la laideur de son visage et de la difformité de son corps, en comparaison de la malice de son esprit : c’était une bête opiniâtre qui désolait tout le monde. Dès sa plus tendre enfance, le roi le remarqua bien ; mais la reine en était folle. Elle voulut lui donner un nom qui inspirât du respect et de la crainte. Après avoir longtemps cherché, elle l’appela Furibond.
Quand il fut en âge d’avoir un gouverneur, le roi choisit un prince qui avait d’anciens droits sur la couronne ; mais il y avait longtemps qu’il n’y pensait plus : toute son application était à bien élever son fils unique.
Il n’a jamais été plus beau naturel, un esprit plus vif et plus Pénétrant.
Le roi ayant choisi ce grand seigneur pour conduire la jeunesse de Furibond, il lui commanda d’être bien obéissant ; mais c’était un indocile que l’on fouettait cent fois sans le corriger de rien. Le fils de son gouverneur s’appelait Léandre : tout le monde l’aimait. Les dames le voyaient très-favorablement ; mais il ne s’attachait à pas une. Elles l’appelaient le bel indifférent : il ne quittait presque point Furibond ; cette compagnie ne servait qu’à faire trouver celui-ci plus hideux. Il ne s’approchait des dames que pour leur dire des duretés ; il ne voulait savoir leurs intrigues que pour en parler à la reine, qui les grondait ; et pour les punir, elle les faisait jeûner.
Un jour qu’il était arrivé des ambassadeurs, le prince, accompagné de Léandre, resta dans une galerie pour les voir Passer. Dès que les ambassadeurs aperçurent Léandre, ils s’avancèrent, et vinrent lui faire de profondes révérences, témoignant par des signes leur admiration ; puis regardant furibond, ils crurent que c’était son nain ; ils le prirent par le bras, le firent tourner et retourner en dépit qu’il en eût.

LE PRINCE SINCER.

Il y avait une fois, dans le pays des Zinzolantins, un roi qui avait pour les vers à soie une extrême passion ; il passait les jours entiers dans ses jardins à cueillir des feuilles de mûrier Pour leur nourriture ; et le reste du temps, il se renfermait dans son cabinet pour regarder travailler ces petits animaux, et pour y faire des échevaux de la soie qu’ils avaient filée, ne trouvant qui que ce soit qui les fît à son gré. En effet, personne ne dévidait mieux que lui cette soie, il en donnait fort souvent aux seigneurs (la plupart dévideurs à son exemple), et qui se faisaient gloire d’imiter le souverain. Qu’en arriva-t-il ? l’esprit et la politesse abandonnèrent un séjour où ils étaient si méprisés ; l’impolitesse s’empara de la jeunesse, et l’ennui fut le partage des plus belles dames. Dans l’impossibilité de faire usage de leurs charmes avec des hommes qui ne connaissaient et n’admiraient que la beauté de leurs vers et la finesse de leur soie, elles se retirèrent presque toutes dans des provinces éloignées. Il s’y forma une petite cour, non de princes ni de ducs, pas même de marquis ; elles en avaient éprouvé trop d’impertinences et d’impolitesses ; mais de personnes d’une condition moins élevée, qui, pour n’avoir aucun de ces titres, n’en avaient pas moins de mérite : chez eux, on trouvait le bon goût et la probité ; ils chérissaient les sciences, et jouissaient de tous les plaisirs sans jamais en bannir la délicatesse, qui seule en fait tout le charme ; enfin, c’étaient des hommes différents de ceux de la cour du roi dévideur. La reine fut une des premières à se retirer. Elle avait un fort beau château dans une forêt située sur le bord de la mer ; elle le choisit pour son habitation.

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