Les textes réunis ici présentent l’art sous l’angle de la connaissance.
Il est de coutume de n’associer l’art qu’à des manifestations expressives ou émotives. Mais l’art a des fonctions multiples et aucun art n’indique sa propre limite. La complexité du réel qu’il permet de simuler fait qu’il est aussi porteur d’un véritable projet de connaissance. Quand il voit, l’oeil n’est pas innocent. Il est porté par tout ce qu’il a déjà vu et à l’aide de quoi il interprète ce qu’il voit de « nouveau ». Il y a bien sûr le regard de celui qui est exercé, artiste ou critique d’art, mais il y a aussi le regard du spectateur qui s’instruit de façon profane et qui refuse que lui soit confisqué le droit d’interpréter à son tour les images qui se déploient devant lui, pour la simple raison qu’elles entrent en composition, dans sa vie, avec celles qui l’ont déjà constitué.
C’est que l’art s’apprécie dans l’exacte mesure où il s’ajuste à nous : notre appréciation de l’art est comme l’essai que nous faisons d’un vêtement qui nous va à merveille. Plus même, l’art nous est donné pour mieux accepter la vérité, ou encore, l’art nous est donné pour exprimer de façon acceptable une vérité qui, autrement, nous serait insupportable.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Agrégé de philosophie, Ali Benmakhlouf est professeur des universités à Paris 12 Créteil Val-de-Marne, membre du comité consultatif national d’éthique et président du comité consultatif de déontologie et d’éthique de l’Institut de Recherches pour le Développement (IRD). Il compte aujourd'hui plusieurs publications à son actif, parmi lesquelles L'identité, une fable philosophique et Montaigne .
Les textes réunis ici présentent l’art sous l’angle de la connaissance.
Il est de coutume de n’associer l’art qu’à des manifestations expressives ou émotives. Mais l’art a des fonctions multiples et aucun art n’indique sa propre limite. La complexité du réel qu’il permet de simuler fait qu’il est aussi porteur d’un véritable projet de connaissance. Quand il voit, l’oeil n’est pas innocent. Il est porté par tout ce qu’il a déjà vu et à l’aide de quoi il interprète ce qu’il voit de « nouveau ». Il y a bien sûr le regard de celui qui est exercé, artiste ou critique d’art, mais il y a aussi le regard du spectateur qui s’instruit de façon profane et qui refuse que lui soit confisqué le droit d’interpréter à son tour les images qui se déploient devant lui, pour la simple raison qu’elles entrent en composition, dans sa vie, avec celles qui l’ont déjà constitué.
C’est que l’art s’apprécie dans l’exacte mesure où il s’ajuste à nous : notre appréciation de l’art est comme l’essai que nous faisons d’un vêtement qui nous va à merveille. Plus même, l’art nous est donné pour mieux accepter la vérité, ou encore, l’art nous est donné pour exprimer de façon acceptable une vérité qui, autrement, nous serait insupportable.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Agrégé de philosophie, Ali Benmakhlouf est professeur des universités à Paris 12 Créteil Val-de-Marne, membre du comité consultatif national d’éthique et président du comité consultatif de déontologie et d’éthique de l’Institut de Recherches pour le Développement (IRD). Il compte aujourd'hui plusieurs publications à son actif, parmi lesquelles L'identité, une fable philosophique et Montaigne .