Author: | Patrick Renou | ISBN: | 9782402105286 |
Publisher: | FeniXX réédition numérique | Publication: | January 1, 1995 |
Imprint: | FeniXX réédition numérique (Deyrolle) | Language: | French |
Author: | Patrick Renou |
ISBN: | 9782402105286 |
Publisher: | FeniXX réédition numérique |
Publication: | January 1, 1995 |
Imprint: | FeniXX réédition numérique (Deyrolle) |
Language: | French |
Là où commence une nuit que je ne sais élucider, l’inquiétude gagne. Je me déplace et je regrette déjà d’avoir bougé. Je ne comprendrai jamais comment je peux respirer. Avec cette certitude de la mort, tous les soleils peuvent bien se lever, même contre soixante ans de santé, je ne ferai pas de pacte avec la vie pour suivre une pente qui s’engouffre de toute éternité dans l’asphyxie. Furieux, avec le fardeau de cette masse de stupeur accumulé, rien ne m’apaise. Plutôt demeurer immobile. À perdre pied. J’ignore le masque du beau, tout du « sentiment océanique ». Les croyances, les consolations m’accablent. C’est toujours en deçà, au-delà du principe de plaisir, c’est-à-dire sans la chair et le sang de la parole et du verbe, que je porte mon regard. C’est dans l’urgence, contre ma douleur, c’est dans la colère, dans un face-à-face où l’un de nous deux doit sauter que j’écris. Autant dire que je n’y mets pas tout mon cœur… je lâche prise… Je sais bien quand ma rage retombera !
Là où commence une nuit que je ne sais élucider, l’inquiétude gagne. Je me déplace et je regrette déjà d’avoir bougé. Je ne comprendrai jamais comment je peux respirer. Avec cette certitude de la mort, tous les soleils peuvent bien se lever, même contre soixante ans de santé, je ne ferai pas de pacte avec la vie pour suivre une pente qui s’engouffre de toute éternité dans l’asphyxie. Furieux, avec le fardeau de cette masse de stupeur accumulé, rien ne m’apaise. Plutôt demeurer immobile. À perdre pied. J’ignore le masque du beau, tout du « sentiment océanique ». Les croyances, les consolations m’accablent. C’est toujours en deçà, au-delà du principe de plaisir, c’est-à-dire sans la chair et le sang de la parole et du verbe, que je porte mon regard. C’est dans l’urgence, contre ma douleur, c’est dans la colère, dans un face-à-face où l’un de nous deux doit sauter que j’écris. Autant dire que je n’y mets pas tout mon cœur… je lâche prise… Je sais bien quand ma rage retombera !