Author: | Alexandre Dumas | ISBN: | 1230003121788 |
Publisher: | Paris, Michel Lévy frères, 1861 | Publication: | March 7, 2019 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Alexandre Dumas |
ISBN: | 1230003121788 |
Publisher: | Paris, Michel Lévy frères, 1861 |
Publication: | March 7, 2019 |
Imprint: | |
Language: | French |
Deux Infanticides a pour sujet la mort de deux hippopotames tués par leur mère ; Dumas propose à « messieurs les savants » ses propres hypothèses sur de tels crimes.
« Disons en passant que, lorsque la gueule de l’hippopotame s’ouvre dans sa plus grande étendue, soit en jouant, soit en bâillant, soit en absorbant une gerbe de carottes, elle mesure un mètre d’étendue d’une mâchoire à l’autre. Les savants étaient désolés de cette mort, attendu que les naturalistes avaient généralement affirmé que l’hippopotame était unipare, c’est-à-dire ne mettait bas qu’une seule fois.
Il est vrai qu’unipare veut aussi bien dire, à mon avis, que l’hippopotame ne met bas qu’un seul petit à la fois. »
POÈTES, PEINTRES ET MUSICIENS
Il n’est pas sûr que ceux qui liront ou écouteront cette thèse sur Poètes, peintres et musiciens épouseront les idées de Dumas ainsi formulées :
« – Si j’avais à prier devant un Christ ou devant une Vierge Marie, ce ne serait point devant un Christ de Rubens ou une Vierge Marie de Rembrandt que je prierais.
Voilà pourquoi le peintre peut apprécier le poète au point de vue, de la poésie ; voilà pourquoi le poète n’appréciera jamais le peintre au point de vue de la peinture. »
« La poésie n’aime pas la musique, parce qu’elle est elle-même une musique. Quand la poésie a affaire à la musique, elle n’a donc point affaire à une sœur, mais à une rivale. […] Les mélomanes suivront les notes, les poètes suivront les paroles ; mais les paroles dévoreront les notes ou les notes mangeront les paroles. » (À rapprocher du mot de Victor Hugo « Défense de déposer de la musique le long de mes vers »)
DÉSIR ET POSSESSION
« Dites-moi, donc, cher lecteur ou belle lectrice, – c’est pour l’esprit perspicace des lectrices surtout que sont faites les charades, – dites-moi de quelle langue est tiré l’apologue suivant.
Est-ce du sanscrit, de l’égyptien, du chinois, du phénicien, du grec, de l’étrusque, du roumain, du gaulois, du goth, de l’arabe, de l’italien, de l’anglais, de l’allemand, de l’espagnol, du français ou du basque ?
Remonte-t-il à l’antiquité, et est-il signé Anacréon ? – Est-il gothique, et est-il signé Charles d’Orléans ? – Est-il moderne, et est-il signé Goethe, Thomas Moore on Lamartine ? – Ou plutôt, ne serait-il pas de Saadi, le poète des perles, des roses et des rossignols ? – Ou bien… ?
Mais ce n’est pas mon affaire de deviner ; c’est la vôtre.
Devinez donc, chez lecteur.
Voici l’apologue en question. »
Dumas ne donnera pas la solution !
UNE MÈRE
Une mère était assise près du berceau de son enfant. Il n’y avait qu’à la regarder pour lire sur sa physionomie qu’elle était en proie à la plus vive douleur.
L’enfant était pale, ses yeux étaient fermés, il respirait difficilement, et chacune de ses aspirations était profonde comme s’il soupirait.
La mère tremblait de le voir mourir, et regardait le pauvre petit être avec une tristesse déjà muette comme le désespoir.
On frappa trois coups à la porte.
LE CURÉ DE BOULOGNE
« Voici une petite histoire qui est populaire dans la marine française, et que je meurs d’envie de populariser parmi les terriens.
Vous me direz si elle valait la peine d’être racontée. […] »
Un moyen original de trouver un aumônier de marine en se promenant au Bois de Boulogne…
UN FAIT PERSONNEL
Un fait personnel qui enrichit pour nous la biographie de l’auteur se justifiant d’attaques portées contre lui et nous renseignant, entre autres, sur son amitié et son admiration pour Hugo né, comme lui, en 1802, proscrit comme lui et de qui il partageait les sentiments.
COMMENT J’AI FAIT JOUER À MARSEILLE LE DRAME DES FORESTIERS
Un jour,—il y a dix-huit mois de cela,—je reçus une lettre de Clarisse Miroy. Vous vous rappelez bien Clarisse Miroy, n’est-ce pas?
vous l’avez assez applaudie dans la Grâce de Dieu et dans la Bergère des Alpes.
L’excellente artiste me priait de lui envoyer, pour elle et pour Jenneval, dont elle me vantait le talent, un Antony censuré.
Le préfet dès Bouches-du-Rhône, ignorant que l’on jouât Antony à Paris, refusait de le laisser jouer à Marseille.
HEURES DE PRISON
L’affaire Dreyfus, l’affaire du collier de la Reine, l’affaire Lafarge sont trois exemples d’énigmes judiciaires qui ont passionné l’opinion publique.
Madame Lafarge, née Marie Capelle, 24 ans, est accusée d’avoir empoisonné son mari avec de l’arsenic. Condamnée à perpétuité, incarcérée à la prison de Montpellier, elle y rédige Heures de prison, et c’est ce livre poétiquement écrit que commente et juge Alexandre Dumas qui a eu l’occasion de connaître la famille de l’auteure. Libérée en 1852 pour cause de tuberculose, Marie meurt peu de temps après. On ne sait, à ce jour, si elle a effectivement empoisonné son mari. La science a en effet démontré depuis que l’arsenic est présent naturellement dans le corps humain. Une étude de 1978 évoque même la thèse de la fièvre typhoïde pour expliquer le décès de Charles Lafarge.
« Marie Capelle était-elle coupable ou non ? Ceci est maintenant une affaire entre ses juges et Dieu. Elle disait obstinément,
éternellement : -Non ! – La loi a dit une seule fois : -Oui,- et cette seule affirmation l’a emporté sur toutes ses dénégations.
Nous l’avons connue enfant, parée de la double robe virginale, de la jeunesse et de l’innocence. »
SOUVENIRS ET PENSÉES D’UNE EXILÉE.
ITALIE.
VILLERS-HELLON.
AMITIÉ.
À A.G.
MORT.
JACQUES FOSSE
LE CHÂTEAU DE PIERREFONDS
HÔTEL DES ÉTRANGERS.
LE LOTUS BLANC ET LA ROSE MOUSSEUSE
Deux Infanticides a pour sujet la mort de deux hippopotames tués par leur mère ; Dumas propose à « messieurs les savants » ses propres hypothèses sur de tels crimes.
« Disons en passant que, lorsque la gueule de l’hippopotame s’ouvre dans sa plus grande étendue, soit en jouant, soit en bâillant, soit en absorbant une gerbe de carottes, elle mesure un mètre d’étendue d’une mâchoire à l’autre. Les savants étaient désolés de cette mort, attendu que les naturalistes avaient généralement affirmé que l’hippopotame était unipare, c’est-à-dire ne mettait bas qu’une seule fois.
Il est vrai qu’unipare veut aussi bien dire, à mon avis, que l’hippopotame ne met bas qu’un seul petit à la fois. »
POÈTES, PEINTRES ET MUSICIENS
Il n’est pas sûr que ceux qui liront ou écouteront cette thèse sur Poètes, peintres et musiciens épouseront les idées de Dumas ainsi formulées :
« – Si j’avais à prier devant un Christ ou devant une Vierge Marie, ce ne serait point devant un Christ de Rubens ou une Vierge Marie de Rembrandt que je prierais.
Voilà pourquoi le peintre peut apprécier le poète au point de vue, de la poésie ; voilà pourquoi le poète n’appréciera jamais le peintre au point de vue de la peinture. »
« La poésie n’aime pas la musique, parce qu’elle est elle-même une musique. Quand la poésie a affaire à la musique, elle n’a donc point affaire à une sœur, mais à une rivale. […] Les mélomanes suivront les notes, les poètes suivront les paroles ; mais les paroles dévoreront les notes ou les notes mangeront les paroles. » (À rapprocher du mot de Victor Hugo « Défense de déposer de la musique le long de mes vers »)
DÉSIR ET POSSESSION
« Dites-moi, donc, cher lecteur ou belle lectrice, – c’est pour l’esprit perspicace des lectrices surtout que sont faites les charades, – dites-moi de quelle langue est tiré l’apologue suivant.
Est-ce du sanscrit, de l’égyptien, du chinois, du phénicien, du grec, de l’étrusque, du roumain, du gaulois, du goth, de l’arabe, de l’italien, de l’anglais, de l’allemand, de l’espagnol, du français ou du basque ?
Remonte-t-il à l’antiquité, et est-il signé Anacréon ? – Est-il gothique, et est-il signé Charles d’Orléans ? – Est-il moderne, et est-il signé Goethe, Thomas Moore on Lamartine ? – Ou plutôt, ne serait-il pas de Saadi, le poète des perles, des roses et des rossignols ? – Ou bien… ?
Mais ce n’est pas mon affaire de deviner ; c’est la vôtre.
Devinez donc, chez lecteur.
Voici l’apologue en question. »
Dumas ne donnera pas la solution !
UNE MÈRE
Une mère était assise près du berceau de son enfant. Il n’y avait qu’à la regarder pour lire sur sa physionomie qu’elle était en proie à la plus vive douleur.
L’enfant était pale, ses yeux étaient fermés, il respirait difficilement, et chacune de ses aspirations était profonde comme s’il soupirait.
La mère tremblait de le voir mourir, et regardait le pauvre petit être avec une tristesse déjà muette comme le désespoir.
On frappa trois coups à la porte.
LE CURÉ DE BOULOGNE
« Voici une petite histoire qui est populaire dans la marine française, et que je meurs d’envie de populariser parmi les terriens.
Vous me direz si elle valait la peine d’être racontée. […] »
Un moyen original de trouver un aumônier de marine en se promenant au Bois de Boulogne…
UN FAIT PERSONNEL
Un fait personnel qui enrichit pour nous la biographie de l’auteur se justifiant d’attaques portées contre lui et nous renseignant, entre autres, sur son amitié et son admiration pour Hugo né, comme lui, en 1802, proscrit comme lui et de qui il partageait les sentiments.
COMMENT J’AI FAIT JOUER À MARSEILLE LE DRAME DES FORESTIERS
Un jour,—il y a dix-huit mois de cela,—je reçus une lettre de Clarisse Miroy. Vous vous rappelez bien Clarisse Miroy, n’est-ce pas?
vous l’avez assez applaudie dans la Grâce de Dieu et dans la Bergère des Alpes.
L’excellente artiste me priait de lui envoyer, pour elle et pour Jenneval, dont elle me vantait le talent, un Antony censuré.
Le préfet dès Bouches-du-Rhône, ignorant que l’on jouât Antony à Paris, refusait de le laisser jouer à Marseille.
HEURES DE PRISON
L’affaire Dreyfus, l’affaire du collier de la Reine, l’affaire Lafarge sont trois exemples d’énigmes judiciaires qui ont passionné l’opinion publique.
Madame Lafarge, née Marie Capelle, 24 ans, est accusée d’avoir empoisonné son mari avec de l’arsenic. Condamnée à perpétuité, incarcérée à la prison de Montpellier, elle y rédige Heures de prison, et c’est ce livre poétiquement écrit que commente et juge Alexandre Dumas qui a eu l’occasion de connaître la famille de l’auteure. Libérée en 1852 pour cause de tuberculose, Marie meurt peu de temps après. On ne sait, à ce jour, si elle a effectivement empoisonné son mari. La science a en effet démontré depuis que l’arsenic est présent naturellement dans le corps humain. Une étude de 1978 évoque même la thèse de la fièvre typhoïde pour expliquer le décès de Charles Lafarge.
« Marie Capelle était-elle coupable ou non ? Ceci est maintenant une affaire entre ses juges et Dieu. Elle disait obstinément,
éternellement : -Non ! – La loi a dit une seule fois : -Oui,- et cette seule affirmation l’a emporté sur toutes ses dénégations.
Nous l’avons connue enfant, parée de la double robe virginale, de la jeunesse et de l’innocence. »
SOUVENIRS ET PENSÉES D’UNE EXILÉE.
ITALIE.
VILLERS-HELLON.
AMITIÉ.
À A.G.
MORT.
JACQUES FOSSE
LE CHÂTEAU DE PIERREFONDS
HÔTEL DES ÉTRANGERS.
LE LOTUS BLANC ET LA ROSE MOUSSEUSE