Marcel Duhamel: 60 books

- Qu’est-ce que tu attends, mon chou ? demanda la fille d’une voix caressante. Il s’approcha du lit. Carlotta aperçut les mains gantées, l’expression abominable du visage et comprit qu’il allait la tuer. Et quand les mains se plaquèrent sur sa gorge, elle ne put que remuer la tête faiblement pour implorer une grâce impossible.

Ceccaldi, le colosse, a sorti un vilebrequin. Il retire une à une les vis du cercueil. Le couvercle enlevé, un squelette apparaît, dans un suaire jaunâtre, étroit et trop court. Aucune odeur. Les os, par les soins de l’Intendance, ont été lavés, passés dans une solution de chaux antiseptique qui les rend aptes au voyage. Import-Export. Travail soigné.

Ce qui frappe chez lui, ce sont ses mains, grandes et blanches. Pour le reste, on ne le remarque guère, car il est très modeste. Il a le goût du confort, de l’exaltation mystique et des promenades solitaires. Mais ce qu’il aime par dessus tout, ce sont les chaussures – les chaussures de femme, de petite pointure, de cuir fin et de couleur tendre.

Cet ouvrage est une réédition numérique d’un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d’origine.

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Et hop ! 700 millions embarqués en six minutes, directement du fourgon blindé de la Banque de France aux consommateurs, une belle brochette de truands chevronnés. Ah ! on pouvait en bâtir des châteaux en Amérique du Sud avec tout ce tas de pognon. Seulement le commissaire Jobert veillait... Un drôle de coriace, faites-lui confiance.

"A toi, ma jolie, fait Salamera. Bon anniversaire  ! Une, deux, trois, quatre détonations... Les impacts en plein baquet secouent le corps du beau Roger durement. Fini, le beau Roger, si poli, trop poli pour être honnête. Salamera essuie le gros pistolet... Tout est paré, du moins pour les...

Contempler son propre cadavre percé de part en part par une balle tirée en plein cœur et déjà décomposé, c’est une expérience vraiment déplaisante. Mais une fois surmonté le premier choc, Jordan se rendit vite compte que la mort ne présente pas que des inconvénients : elle a, par exemple,...

Le docteur K’O présente un bizarre alliage de sadisme extrême-oriental et de réalisme politique. Il a fort bien combiné le coup qu’il doit porter contre le Q. G. américain à Saïgon. Mais il a compté sans Senno Warner, le subtil et athlétique agent franco-nippon de la CIA, qu’il essaiera en vain de réduire par la terreur et des tortures dignes du Jardin des Supplices.

On peut se croire mauvais tireur et recevoir les félicitations de la police pour un coup bien ajusté. On peut douter pourtant que le hasard soit seul en cause, surtout s’il est aidé par des voitures sans chauffeurs, des ambulances sans malades et des filles sans complexes. Mais au mois d’août, tout le monde ne part pas en vacances.

Cet ouvrage est une réédition numérique d’un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d’origine.

C’est curieux, le destin. On veut vivre, et le droit de vivre vous est refusé. On veut mourir, mais, là encore, on ne peut faire à sa guise. Ce sont les autorités qui décident. Cet homme mourra, d’accord. Mais il mourra selon le plan préétabli, après avoir suivi cent détours, tracés...

Un dernier rideau d’arbres contournés, et ils découvrirent cette chose incroyable - l’enfer. Au ras du sol, le feu était si intense qu’il en était presque blanc. Plus haut, il virait au jaune puis au rouge. Sur le blanc éblouissant, l’ombre grotesque d’un pantin levait avec effort chacun...

Une jolie barbe blanche courte, bien taillée de gros sourcils à rebrousse-poil, une peau bronzée, creusée de belles rides profondes, un splendide crâne chauve, brun, lisse, impérial. Le passage de cette vieillesse somptueuse se serait fait avec le plus grand naturel... s’il n’y avait eu cet œil grand ouvert et dans l’autre, un couteau, dont on ne voyait que le manche.