Belle-Rose

Fiction & Literature, Classics
Cover of the book Belle-Rose by Alphonse Daudet, Largau
View on Amazon View on AbeBooks View on Kobo View on B.Depository View on eBay View on Walmart
Author: Alphonse Daudet ISBN: 1230000258200
Publisher: Largau Publication: August 6, 2014
Imprint: Language: French
Author: Alphonse Daudet
ISBN: 1230000258200
Publisher: Largau
Publication: August 6, 2014
Imprint:
Language: French

Extrait du livre :

Il y avait, vers l’an 1663, à quelques centaines de pas de Saint-Omer, une maisonnette assez bien bâtie, dont la porte s’ouvrait sur le grand chemin de Paris. Une haie vive d’aubépine et de sureau entourait un jardin où l’on voyait pêle-mêle des fleurs, des chèvres et des enfants. Une demi-douzaine de poules avec leurs poussins caquetaient dans un coin entre les choux et les fraisiers ; deux ou trois ruches, groupées sous des pêchers, tournaient vers le soleil leurs cônes odorants, tout bourdonnants d’abeilles, et çà et là, sur les branches de gros poiriers chargés de fruits, roucoulait quelque beau ramier qui battait de l’aile autour de sa compagne.

La maisonnette avait un aspect frais et souriant qui réjouissait le cœur ; la vigne vierge et le houblon tapissaient ses murs ; sept ou huit fenêtres percées irrégulièrement, et toutes grandes ouvertes au midi, semblaient regarder la campagne avec bonhomie ; un mince filet de fumée tremblait au bout de la cheminée, où pendaient les tiges flexibles des pariétaires, et à quelque heure du jour que l’on passât devant la maisonnette, on y entendait des cris joyeux d’enfants mêlés au chant du coq. Parmi ces enfants qui venaient là de tous les coins du faubourg, il y en avait trois qui appartenaient à Guillaume Grinedal, le maître du logis : Jacques, Claudine et Pierre.

Guillaume Grinedal, ou le père Guillaume, comme on l’appelait familièrement, était bien le meilleur fauconnier qu’il y eût dans tout l’Artois ; mais depuis longtemps déjà il n’avait guère eu l’occasion d’exercer son savoir. Durant la régence de la reine Anne d’Autriche, le seigneur d’Assonville, son maître, ruiné par les guerres, avait été contraint de vendre ses terres ; mais, avant de quitter le pays, voulant récompenser la fidélité de son vieux serviteur, il lui avait fait présent de la maisonnette et du jardin. 

View on Amazon View on AbeBooks View on Kobo View on B.Depository View on eBay View on Walmart

Extrait du livre :

Il y avait, vers l’an 1663, à quelques centaines de pas de Saint-Omer, une maisonnette assez bien bâtie, dont la porte s’ouvrait sur le grand chemin de Paris. Une haie vive d’aubépine et de sureau entourait un jardin où l’on voyait pêle-mêle des fleurs, des chèvres et des enfants. Une demi-douzaine de poules avec leurs poussins caquetaient dans un coin entre les choux et les fraisiers ; deux ou trois ruches, groupées sous des pêchers, tournaient vers le soleil leurs cônes odorants, tout bourdonnants d’abeilles, et çà et là, sur les branches de gros poiriers chargés de fruits, roucoulait quelque beau ramier qui battait de l’aile autour de sa compagne.

La maisonnette avait un aspect frais et souriant qui réjouissait le cœur ; la vigne vierge et le houblon tapissaient ses murs ; sept ou huit fenêtres percées irrégulièrement, et toutes grandes ouvertes au midi, semblaient regarder la campagne avec bonhomie ; un mince filet de fumée tremblait au bout de la cheminée, où pendaient les tiges flexibles des pariétaires, et à quelque heure du jour que l’on passât devant la maisonnette, on y entendait des cris joyeux d’enfants mêlés au chant du coq. Parmi ces enfants qui venaient là de tous les coins du faubourg, il y en avait trois qui appartenaient à Guillaume Grinedal, le maître du logis : Jacques, Claudine et Pierre.

Guillaume Grinedal, ou le père Guillaume, comme on l’appelait familièrement, était bien le meilleur fauconnier qu’il y eût dans tout l’Artois ; mais depuis longtemps déjà il n’avait guère eu l’occasion d’exercer son savoir. Durant la régence de la reine Anne d’Autriche, le seigneur d’Assonville, son maître, ruiné par les guerres, avait été contraint de vendre ses terres ; mais, avant de quitter le pays, voulant récompenser la fidélité de son vieux serviteur, il lui avait fait présent de la maisonnette et du jardin. 

More books from Largau

Cover of the book Heurs et Malheurs de la fameuse Moll Flander by Alphonse Daudet
Cover of the book La Joie de vivre by Alphonse Daudet
Cover of the book L'âne d'or ou les métamorphoses by Alphonse Daudet
Cover of the book Naïs Micoulin et autres nouvelles by Alphonse Daudet
Cover of the book Le Grand Chef des Aucas - Tome I et II by Alphonse Daudet
Cover of the book Jean et Jeannette by Alphonse Daudet
Cover of the book Le Chercheur de pistes by Alphonse Daudet
Cover of the book Envers et contre tous by Alphonse Daudet
Cover of the book La Niania by Alphonse Daudet
Cover of the book Les Infortunes de la Vertu by Alphonse Daudet
Cover of the book L'inondation et autres nouvelles by Alphonse Daudet
Cover of the book L'alouette du casque ou Victoria la mère des camps by Alphonse Daudet
Cover of the book Le Commandant Delgrès by Alphonse Daudet
Cover of the book La Clique dorée by Alphonse Daudet
Cover of the book Abeille by Alphonse Daudet
We use our own "cookies" and third party cookies to improve services and to see statistical information. By using this website, you agree to our Privacy Policy