Author: | Alphonse Momas | ISBN: | 1230000910583 |
Publisher: | CP | Publication: | January 27, 2016 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Alphonse Momas |
ISBN: | 1230000910583 |
Publisher: | CP |
Publication: | January 27, 2016 |
Imprint: | |
Language: | French |
Chapitre I.
Un fiacre s’arrêta au haut du Luxembourg, près de l’avenue de l’Observatoire, et deux femmes en descendirent, l’une assez grande et sèche, d’une quarantaine d’années, révélant dans toute sa personne le type de ces gouvernantes anglaises, que beaucoup de familles françaises croient de bon genre de donner à leurs jeunes filles, sous le prétexte de les perfectionner dans la langue anglaise et de leur inspirer l’art du décorum individuel que la pudique Grande-Bretagne à la prétention de monopoliser ; l’autre, une jeune fille de beauté remarquable, d’allures distinguées, une blonde aux yeux bleus, aux traits délicats, digne de provoquer les aventures à chacun de ses pas, si l’amour n’était point réputé chose déshonnête et malpropre, que l’on doit enterrer le plus promptement possible dans la sacro-sainte institution, qualifiée du titre de mariage.
Le cocher payé, miss Blettown, dont les yeux brillaient d’une malice inhabituelle chez ses respectables compatriotes, dit avec un sourire assez gracieux à sa jeune pupille, mademoiselle Balbyne de Primetard :
— Yes, nous sommes dans le bon chemin.
Elle souligna l’exclamation d’un petit rire sec qui amena un peu de trouble sur le visage de sa compagne, et elles se dirigèrent vers la rue Notre-Dame-des-Champs.
— Ah, ma petite chérie, reprit l’anglaise, vous vous souviendrez toujours du bonheur dont vous serez redevable à votre bonne amie miss Blettown.
Chapitre I.
Un fiacre s’arrêta au haut du Luxembourg, près de l’avenue de l’Observatoire, et deux femmes en descendirent, l’une assez grande et sèche, d’une quarantaine d’années, révélant dans toute sa personne le type de ces gouvernantes anglaises, que beaucoup de familles françaises croient de bon genre de donner à leurs jeunes filles, sous le prétexte de les perfectionner dans la langue anglaise et de leur inspirer l’art du décorum individuel que la pudique Grande-Bretagne à la prétention de monopoliser ; l’autre, une jeune fille de beauté remarquable, d’allures distinguées, une blonde aux yeux bleus, aux traits délicats, digne de provoquer les aventures à chacun de ses pas, si l’amour n’était point réputé chose déshonnête et malpropre, que l’on doit enterrer le plus promptement possible dans la sacro-sainte institution, qualifiée du titre de mariage.
Le cocher payé, miss Blettown, dont les yeux brillaient d’une malice inhabituelle chez ses respectables compatriotes, dit avec un sourire assez gracieux à sa jeune pupille, mademoiselle Balbyne de Primetard :
— Yes, nous sommes dans le bon chemin.
Elle souligna l’exclamation d’un petit rire sec qui amena un peu de trouble sur le visage de sa compagne, et elles se dirigèrent vers la rue Notre-Dame-des-Champs.
— Ah, ma petite chérie, reprit l’anglaise, vous vous souviendrez toujours du bonheur dont vous serez redevable à votre bonne amie miss Blettown.