Author: | Philippe ELIAKIM | ISBN: | 9782221139066 |
Publisher: | Groupe Robert Laffont | Publication: | November 28, 2013 |
Imprint: | Robert Laffont | Language: | French |
Author: | Philippe ELIAKIM |
ISBN: | 9782221139066 |
Publisher: | Groupe Robert Laffont |
Publication: | November 28, 2013 |
Imprint: | Robert Laffont |
Language: | French |
Comment les normes asphyxient notre économie : un sujet chaud pour la rentrée.
Se doute-t-on qu'en France un simple réverbère doit répondre à plusieurs centaines de préconisations obligatoires qui, d'ailleurs, changent tout le temps ? Imagine-t-on que des dizaines de piscines publiques installées en milieu rural vont bientôt être acculées à la fermeture, car la surface de leur cafétéria est inférieure au minimum légal ? Sait-on que notre administration réglemente tout, du grammage des portions de purée dans les cantines scolaires à la puissance de l'éclairage dans les corridors d'hôtel (pas moins de 150 lux mesurés à 1,30 mètre de hauteur), en passant par la taille des draps de lit, la pression des bas de contention et la hauteur des potelets scellés sur les trottoirs pour y interdire le stationnement. Aux derniers pointages, le Journal officiel de la République française recensait quatre cent mille normes, ce qui constitue probablement un record du monde. Chaque jour, nos fonctionnaires nous pondent en moyenne cinq nouvelles réglementations, sans se soucier de leurs conséquences. Bien sûr, lorsqu'on les regarde de près, ces règles présentent toutes une certaine utilité. Elles facilitent l'accès des handicapés aux équipements publics, améliorent la sécurité des usines, imposent une bonne isolation thermique aux logements, confortent la lutte contre l'obésité. Qui oserait s'opposer à cela ? Le problème, c'est qu'à force de vouloir tout réglementer, protéger, contrôler dans les moindres détails, notre pays est en train de se détruire lui-même. Il sape le pouvoir d'achat de ses ménages, grève ses finances publiques, freine la construction de logement et, c'est cela le plus grave, sacrifie la compétitivité de son économie avec l'eau du bain.
Comment les normes asphyxient notre économie : un sujet chaud pour la rentrée.
Se doute-t-on qu'en France un simple réverbère doit répondre à plusieurs centaines de préconisations obligatoires qui, d'ailleurs, changent tout le temps ? Imagine-t-on que des dizaines de piscines publiques installées en milieu rural vont bientôt être acculées à la fermeture, car la surface de leur cafétéria est inférieure au minimum légal ? Sait-on que notre administration réglemente tout, du grammage des portions de purée dans les cantines scolaires à la puissance de l'éclairage dans les corridors d'hôtel (pas moins de 150 lux mesurés à 1,30 mètre de hauteur), en passant par la taille des draps de lit, la pression des bas de contention et la hauteur des potelets scellés sur les trottoirs pour y interdire le stationnement. Aux derniers pointages, le Journal officiel de la République française recensait quatre cent mille normes, ce qui constitue probablement un record du monde. Chaque jour, nos fonctionnaires nous pondent en moyenne cinq nouvelles réglementations, sans se soucier de leurs conséquences. Bien sûr, lorsqu'on les regarde de près, ces règles présentent toutes une certaine utilité. Elles facilitent l'accès des handicapés aux équipements publics, améliorent la sécurité des usines, imposent une bonne isolation thermique aux logements, confortent la lutte contre l'obésité. Qui oserait s'opposer à cela ? Le problème, c'est qu'à force de vouloir tout réglementer, protéger, contrôler dans les moindres détails, notre pays est en train de se détruire lui-même. Il sape le pouvoir d'achat de ses ménages, grève ses finances publiques, freine la construction de logement et, c'est cela le plus grave, sacrifie la compétitivité de son économie avec l'eau du bain.