Author: | achard amédée | ISBN: | 1230002160269 |
Publisher: | bp | Publication: | February 15, 2018 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | achard amédée |
ISBN: | 1230002160269 |
Publisher: | bp |
Publication: | February 15, 2018 |
Imprint: | |
Language: | French |
Ce petit domaine était connu dans le pays sous le nom de la MaisonBlanche. Il pouvait bien avoir en tout une étendue d’un demi-arpent; mais, la porte de son jardin passée, le propriétaire de la Maison-Blanche avaitautourdeluidespromenadesàfatiguerlesjambesd’unécolier.Une grande prairie le séparait de la Seine; le parc de Maisons, avec ses bois épais, était là-bas, derrière la tonnelle, et plus loin, fermée par un grand mur qui court sous un bouquet d’ormes et de tilleuls, la forêt de SaintGermain. L’hôte de la Maison-Blanche était alors un jeune homme qui pouvait avoir une trentaine d’années et qu’on appelait Georges de Francalin. Le personnel de la maison se composait d’une vieille servante qui répondait au nom de Pétronille, grondait toujours, d’un vieux domestique grisonnantnomméJacob,quineparlaitjamais,etd’unchiendechassedelarace desépagneulsàrobeblancheetfeu:toutlemondeàMaisonsconnaissait Tambour. Quel motif avait pu engager Georges de Francalin à prolonger son séjour à Maisons bien au-delà du moment où chacun s’empresse de regagner Paris? C’est ce que personne ne savait. Était-ce pour échapper à l’agitation fiévreuse qui tourmentait alors la France entière? Avait-il été ruiné,commetantd’autres,àlasuitedesévénementsdefévrier!Cetteretraite avait-elle pour cause un malheur domestique ou quelqu’une de ces infortunes printanières qui font verser tant de larmes, et dont plus tard onsesouvientensouriant?Jacobauraitpeut-êtrepuledire;maisJacob, on le sait, ne parlait pas. Georges était arrivé à la Maison-Blanche vers la fin d’avril avec Pétronille, Jacob et Tambour. Trois ou quatre grandes caissesrempliesdelivresl’avaientsuivi;ilavaitachetéuncanot,unfusil, des vareuses, tout cet attirail de chasse et de pêche sans lequel les jours...
Ce petit domaine était connu dans le pays sous le nom de la MaisonBlanche. Il pouvait bien avoir en tout une étendue d’un demi-arpent; mais, la porte de son jardin passée, le propriétaire de la Maison-Blanche avaitautourdeluidespromenadesàfatiguerlesjambesd’unécolier.Une grande prairie le séparait de la Seine; le parc de Maisons, avec ses bois épais, était là-bas, derrière la tonnelle, et plus loin, fermée par un grand mur qui court sous un bouquet d’ormes et de tilleuls, la forêt de SaintGermain. L’hôte de la Maison-Blanche était alors un jeune homme qui pouvait avoir une trentaine d’années et qu’on appelait Georges de Francalin. Le personnel de la maison se composait d’une vieille servante qui répondait au nom de Pétronille, grondait toujours, d’un vieux domestique grisonnantnomméJacob,quineparlaitjamais,etd’unchiendechassedelarace desépagneulsàrobeblancheetfeu:toutlemondeàMaisonsconnaissait Tambour. Quel motif avait pu engager Georges de Francalin à prolonger son séjour à Maisons bien au-delà du moment où chacun s’empresse de regagner Paris? C’est ce que personne ne savait. Était-ce pour échapper à l’agitation fiévreuse qui tourmentait alors la France entière? Avait-il été ruiné,commetantd’autres,àlasuitedesévénementsdefévrier!Cetteretraite avait-elle pour cause un malheur domestique ou quelqu’une de ces infortunes printanières qui font verser tant de larmes, et dont plus tard onsesouvientensouriant?Jacobauraitpeut-êtrepuledire;maisJacob, on le sait, ne parlait pas. Georges était arrivé à la Maison-Blanche vers la fin d’avril avec Pétronille, Jacob et Tambour. Trois ou quatre grandes caissesrempliesdelivresl’avaientsuivi;ilavaitachetéuncanot,unfusil, des vareuses, tout cet attirail de chasse et de pêche sans lequel les jours...