Être éducateur dans une société en crise : un engagement, un métier

Nonfiction, Reference & Language, Education & Teaching
Cover of the book Être éducateur dans une société en crise : un engagement, un métier by Philippe Gaberan, Philippe Meirieu, FeniXX réédition numérique
View on Amazon View on AbeBooks View on Kobo View on B.Depository View on eBay View on Walmart
Author: Philippe Gaberan, Philippe Meirieu ISBN: 9782402126922
Publisher: FeniXX réédition numérique Publication: January 1, 1998
Imprint: FeniXX réédition numérique (ESF éditeur) Language: French
Author: Philippe Gaberan, Philippe Meirieu
ISBN: 9782402126922
Publisher: FeniXX réédition numérique
Publication: January 1, 1998
Imprint: FeniXX réédition numérique (ESF éditeur)
Language: French

C’est l’action sociale qu’on assassine ! Ce « on », c’est la pensée unique et son principe de faire de l’argent à tout prix. Ce « on », c’est les politiques et le triste spectacle d’une société française dont le degré de corruption est dénoncé ouvertement à la tribune d’un colloque international au siège d’Interpol à Lyon. Mais le « on », c’est aussi les éducateurs qui, par leur silence et leur manque d’engagement, se font les complices du crime commis. Certes, il est tout à l’honneur des éducateurs de respecter leur devoir de réserve, mais il n’y a pas d’action éducative sans l’affirmation d’une représentation claire de l’homme dans le monde. Aussi, c’est de leur devoir de dire la société qu’ils souhaitent, et renouer avec le militantisme qui est à l’origine de leur métier est le premier défi du temps présent. Le second est la capacité de donner à voir et à comprendre ce qu’ils font. Pour cela, les éducateurs doivent fournir une explication claire des outils que sont le projet individuel et le travail d’équipe. Mais ils doivent aussi sortir d’une culture de la réparation pour entrer dans celle du matérialisme pédagogique. Le modèle de l’éducation spécialisée, ce n’est pas l’éducation réussie d’Émile, l’enfant imaginé par Jean-Jacques Rousseau, mais l’éducation « ratée » de Victor, l’enfant sauvage pris en charge par Itard. Ce dernier fonde, sans le dire, le principe de l’éducabilité de chaque être et, s’engageant dans l’action, il prend le risque de manquer à la promesse : faire de chaque être le sujet de sa vie. Mais les éducateurs n’ont pas le droit de capituler face à ce risque sauf à devoir renoncer au progrès de l’humanité. À ce titre, ils doivent accepter d’être des « échoueurs ».

View on Amazon View on AbeBooks View on Kobo View on B.Depository View on eBay View on Walmart

C’est l’action sociale qu’on assassine ! Ce « on », c’est la pensée unique et son principe de faire de l’argent à tout prix. Ce « on », c’est les politiques et le triste spectacle d’une société française dont le degré de corruption est dénoncé ouvertement à la tribune d’un colloque international au siège d’Interpol à Lyon. Mais le « on », c’est aussi les éducateurs qui, par leur silence et leur manque d’engagement, se font les complices du crime commis. Certes, il est tout à l’honneur des éducateurs de respecter leur devoir de réserve, mais il n’y a pas d’action éducative sans l’affirmation d’une représentation claire de l’homme dans le monde. Aussi, c’est de leur devoir de dire la société qu’ils souhaitent, et renouer avec le militantisme qui est à l’origine de leur métier est le premier défi du temps présent. Le second est la capacité de donner à voir et à comprendre ce qu’ils font. Pour cela, les éducateurs doivent fournir une explication claire des outils que sont le projet individuel et le travail d’équipe. Mais ils doivent aussi sortir d’une culture de la réparation pour entrer dans celle du matérialisme pédagogique. Le modèle de l’éducation spécialisée, ce n’est pas l’éducation réussie d’Émile, l’enfant imaginé par Jean-Jacques Rousseau, mais l’éducation « ratée » de Victor, l’enfant sauvage pris en charge par Itard. Ce dernier fonde, sans le dire, le principe de l’éducabilité de chaque être et, s’engageant dans l’action, il prend le risque de manquer à la promesse : faire de chaque être le sujet de sa vie. Mais les éducateurs n’ont pas le droit de capituler face à ce risque sauf à devoir renoncer au progrès de l’humanité. À ce titre, ils doivent accepter d’être des « échoueurs ».

More books from FeniXX réédition numérique

Cover of the book Salaires et emploi by Philippe Gaberan, Philippe Meirieu
Cover of the book Les grognards et Napoléon by Philippe Gaberan, Philippe Meirieu
Cover of the book Moi, la bonne by Philippe Gaberan, Philippe Meirieu
Cover of the book Les institutions françaises by Philippe Gaberan, Philippe Meirieu
Cover of the book Analyse dynamique des populations : les approches démographiques et économiques by Philippe Gaberan, Philippe Meirieu
Cover of the book Les voltigeurs de la République (1) : L'inspection du travail en France jusqu'en 1914 by Philippe Gaberan, Philippe Meirieu
Cover of the book Petit traité de l'État by Philippe Gaberan, Philippe Meirieu
Cover of the book Le sport et l'éducation by Philippe Gaberan, Philippe Meirieu
Cover of the book L'Irak by Philippe Gaberan, Philippe Meirieu
Cover of the book Les 100 portes du Maghreb : l'Algérie, le Maroc, la Tunisie, trois voies singulières pour allier islam et modernité by Philippe Gaberan, Philippe Meirieu
Cover of the book Premières leçons sur "Le banquet" de Platon by Philippe Gaberan, Philippe Meirieu
Cover of the book L'État c'est nous by Philippe Gaberan, Philippe Meirieu
Cover of the book Trois chatons pour Zélie by Philippe Gaberan, Philippe Meirieu
Cover of the book L'agressivité by Philippe Gaberan, Philippe Meirieu
Cover of the book Service de surveillance des planètes primitives (17) by Philippe Gaberan, Philippe Meirieu
We use our own "cookies" and third party cookies to improve services and to see statistical information. By using this website, you agree to our Privacy Policy